Qu’est-ce que le pH vulvo-vaginal ? – Le pH vulvo-vaginal est élevé dans l’enfance, mais à la puberté, il commence à diminuer d’une moyenne de 7 à une moyenne de 4 chez les femmes adultes. Les lactobacilles (des bactéries qui protègent le vagin) commencent à coloniser la région vulvo-vaginale.
Dans la première moitié du cycle hormonal, les taux d’œstrogènes augmentent et les cellules épithéliales vulvo-vaginales prolifèrent. Dans la seconde moitié du cycle, sous l’effet de la progestérone (une autre hormone), les kératinocytes débarrassent l’épiderme, la peau, des cellules mortes. Il y a aussi des changements de la flore bactérienne au cours du cycle hormonal.
Donc, les niveaux de pH vont fluctuer et éventuellement provoquer un prurit ; une augmentation du pH peut également activer le récepteur-2 (activé par la protéinase), qui est un médiateur bien connu des démangeaisons. Enfin, en raison de la diminution des œstrogènes, le pH vaginal peut aussi augmenter pendant la ménopause, en période de sécheresse vaginale,
Donc un certain nombre de paramètres naturels, de dérèglement, peuvent causer des démangeaisons intimes, sans que cela soit le signe d’une infection ou d’une maladie dermatologique. Ces démangeaisons peuvent par exemple être simplement dues à l’utilisation de produits inadaptés pour la toilette intime, un manque ou un surplus d’hygiène, déréglant la flore vaginale.
Toutes les muqueuses du vagin et de la vulve sont très sensibles, c’est pourquoi il est important d’en prendre soin ! Par exemple, ne faites pas de douches vaginales, portez plutôt des sous-vêtements en coton, évitez les matières synthétiques, n’utilisez pas de produits agressifs pour la peau et les muqueuses, etc.
Comment faire quand ma partie intime me gratte ?
Les démangeaisons génitales peuvent être localisées tant au niveau du vagin que de la sphère génitale (vulve) qui contient les organes génitaux externes. Le prurit correspond à une sensation désagréable d’avoir besoin de se gratter pour être soulagé. Les causes les plus courantes des démangeaisons génitales sont les suivantes :
Irritation ou réactions allergiques : Substances chimiques mises en contact avec le vagin ou la sphère génitale, telles que les détergents utilisés pour le lavage du linge, les agents de blanchiments ou les décolorants, les adoucissants, les fibres synthétiques, les bains moussants, les savons, les déodorants utilisés pour l’hygiène intime, les parfums, les tampons hygiéniques, les colorants, le papier hygiénique, les crèmes vaginales et les mousses contraceptives Après la ménopause, amincissement et sécheresse de la paroi du vagin en raison de la baisse des taux d’ œstrogènes
Les médecins peuvent généralement déterminer la cause en posant des questions concernant les symptômes et en examinant la sphère génitale et le vagin. Les femmes doivent consulter un médecin si les démangeaisons durent plusieurs jours ou si elles sont graves, ou si d’autres symptômes suggérant une infection (des douleurs ou des pertes par exemple) se développent.
L’affection provoquant les démangeaisons génitales est alors corrigée ou traitée lorsque cela est possible. Une prise en charge peut permettre de soulager les symptômes. Changer de sous-vêtements et prendre un bain ou une douche quotidiennement permet de maintenir l’hygiène du vagin et de la sphère génitale et de limiter le risque d’irritations.
Des bains ou des douches trop fréquents peuvent provoquer une sécheresse excessive, ce qui peut intensifier le prurit. Une poudre corporelle non parfumée, à base d’amidon, peut contribuer à maintenir la sphère génitale sèche. Les femmes ne doivent pas utiliser de talc.
Il est recommandé de réchauffer la zone atteinte avec de l’eau tiède. Si du savon est nécessaire, il faut utiliser un savon hypoallergénique. D’autres produits (tels que des crèmes, des déodorants pour l’hygiène féminine ou des douches vaginales) ne doivent pas être appliqués sur la zone du vagin. Cette prise en charge peut réduire au minimum l’exposition aux produits irritants à l’origine du prurit.
Si les démangeaisons persistent, un bain de siège peut être utile. Ce bain doit être pris en position assise, les régions anale et génitale plongées dans l’eau (bain de siège). Il est possible de prendre un bain de siège dans une baignoire contenant un peu d’eau ou dans une grande cuvette.
Si un produit médical (tel qu’une crème sous ordonnance) ou une marque de préservatifs semble être la cause de l’irritation ou du prurit, il faut en cesser l’utilisation. Les femmes doivent parler avec leur médecin avant de cesser l’utilisation de produits sous ordonnance. L’application d’une crème corticoïde (faiblement dosée) telle que l’hydrocortisone sur la sphère génitale peut apporter un soulagement temporaire.
La crème ne doit pas être introduite dans le vagin et ne doit être utilisée que sur une période courte. Pour les prurits sévères, un antihistaminique oral peut être administré temporairement. Les antihistaminiques induisent également une somnolence et peuvent être utiles si les symptômes ont une incidence sur le sommeil.
Le prurit génital est un problème uniquement lorsqu’il est persistant, sévère et récurrent, ou s’il s’accompagne de douleurs ou de pertes dont l’aspect et l’odeur suggèrent la présence d’une infection. Maintenir la sphère génitale propre et sèche et cesser d’utiliser les produits irritants peut le soulager. Parfois une crème corticoïde légèrement dosée permet de soulager temporairement le prurit. Si une infection vaginale provoque des démangeaisons et des pertes, la femme est traitée par antibiotiques ou médicaments antifongiques par voie orale ou insérés dans le vagin.
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Comment arrêter démangeaison partie intime femme ?
Quels conseils supplémentaires donner en cas de démangeaisons intimes ? – Les remèdes les plus naturels reposent également sur une bonne hygiène vaginale adaptée et une activité en adéquation avec l’irritation ressentie. » En cas de démangeaisons très faibles, les rapports sexuels sont possibles en utilisant un lubrifiant pour éviter toute aggravation.
- Si les démangeaisons s’intensifient, il vaut mieux stopper tout rapport sexuel » prévient la gynécologue.
- Un savon dédié à la toilette intime est une bonne habitude, en particulier chez les femmes sujettes aux démangeaisons.
- Les produits gras permettent de limiter le contact entre la vulve et l’urine en créant un film protecteur.
Enfin, il faut éviter d’utiliser des lingettes et des parfums vulvaires » complète-t-elle. » Si les démangeaisons persistent plusieurs jours, il faut consulter. Il peut s’agir d’une pathologie nécessitant la prescription d’un traitement par un médecin » conclut-elle.
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Sources
Le docteur Odile Bagot est auteur du livre Vagin et compagnie : on vous dit tout ! Aux éditions Mango (février 2019). Ce livre illustré vous fait découvrir toutes les grandes fonctions de l’appareil reproducteur féminin, ses besoins et ses plaisirs, ses troubles et ses maux.
: Démangeaisons intimes : les remèdes de grand-mère qui fonctionnent
Comment savoir si c’est une mycose ou une irritation ?
Des pertes : on observe des pertes vaginales abondantes, blanches et épaisses. Elles sont inodores. Des rougeurs : enfin, visuellement, la vulve est sensiblement gonflée, à vif, et plus rouge que d’habitude. On constate alors des œdèmes et rougeurs.
Est-ce qu’une mycose peut passer toute seule ?
La durée d’une mycose vaginale varie en fonction du temps qu’on met à la traiter – La mycose vaginale n’est pas très difficile à diagnostiquer puisqu’elle se manifeste par des signes qui ne trompent pas : démangeaisons incessantes de la vulve et du vagin, pertes blanches épaisses, brûlures et douleurs au niveau des parties intimes.
- Elle se traite heureusement très facilement à l’aide d’un ovule intravaginal (aussi parfois nommé capsule ou comprimé) et d’une crème antimycosique.
- Vous insérez l’ovule au fond de votre vagin, il fond et libère alors des actifs antifongiques, tandis que vous appliquez la crème sur les muqueuses vulvaires pour traiter l’ensemble de la zone.
Profitez d’un diagnostic personnalisé immédiatement. Une fois le traitement débuté, la mycose ne dure que quelques jours et les symptômes disparaissent rapidement. Bien évidemment, cela signifie que la durée de la mycose vaginale dépend du moment où vous commencez à la traiter.
Comment on peut attraper une mycose ?
L’origine de la mycose vaginale – Pour comprendre comment vous pouvez contracter une mycose intime, il faut revenir sur ce qui en est la cause. À la base, il s’agit d’une infection fongique, c’est-à-dire qu’elle est provoquée par la prolifération de champignons microscopiques.
Ce sont pratiquement toujours des levures de la sous-espèce Candida albicans, Comme toutes les muqueuses intimes sont voisines, la mycose au vagin s’étend souvent également à la vulve et parfois même à tout le périnée, voire à l’anus si la situation évolue depuis un certain temps. Profitez d’un diagnostic personnalisé immédiatement.
Si Candida albicans est le responsable direct de la mycose vaginale, que l’on nomme d’ailleurs aussi candidose, il faut savoir qu’il n’a pu se multiplier que dans des conditions bien précises. Même quand vous ne souffrez d’aucun trouble intime, on peut relever la présence de C.
albicans au sein de votre flore génitale, mais seulement en toute petite proportion. La majorité du temps, il ne peut pas se reproduire car les lactobacilles qui représentent 90 % de votre flore vaginale, ou microbiote, se chargent de l’en empêcher. Mais, il arrive parfois que ces bonnes bactéries de la famille des ferments lactiques ne soient plus assez nombreuses pour y parvenir.
Le champignon se met alors à proliférer et la mycose apparaît. Ainsi, tout ce qui est susceptible de détruire les lactobacilles vaginaux, que l’on appelle également probiotiques, favorise le développement de la mycose génitale, par exemple :
La prise de certains traitements médicamenteux (antibiotiques, immunosuppresseurs, corticoïdes), Une alimentation trop peu variée ou comprenant trop de produits industriels, Une toilette intime trop fréquente, ou réalisée avec des produits inadaptés à cette zone (antiseptiques, gel douche classique), Le port de vêtements synthétiques qui ne laissent pas suffisamment respirer la peau.
Parallèlement, tout ce qui favorise une macération au niveau de l’entrejambe, le fait de négliger sa toilette intime ou une alimentation trop sucrée offre des conditions propices à la prolifération de Candida albicans.
Quels sont les signes d’une infection génitale ?
Douleur pendant les rapports sexuels. Écoulement vaginal épais. Enflure des lèvres vaginales et rougeur. Sensation de brûlure autour de la vulve.
Comment de temps dure une mycose ?
Sous traitement adapté et selon la zone du corps infectée, une mycose guérit généralement en 1 à 3 semaines, parfois plus si l’infection est sévère. Consultez à nouveau votre médecin si votre mycose persiste, s’aggrave ou récidive.
Comment guérir vite d’une mycose ?
Le traitement contre la mycose des pieds – Les mycoses des pieds sont très courantes. Elles apparaissent entre les orteils, souvent le 4ème et le 5ème orteil. On les appelle aussi « pied d’athlète » : elles sont fréquentes chez les sportifs ou quand les pieds transpirent dans des chaussures fermées.
- Il saura prendre en compte votre situation de santé particulière pour vous trouver un traitement efficace,
- Vous pouvez aussi acheter une pommade ou une poudre antifongique directement en pharmacie sans être remboursé. Votre mycose devrait disparaître en quelques jours.
- Si ce n’est pas le cas, le médecin vous prescrira sans doute un traitement antifongique par voie orale.
Comment soigner une mycose sans aller chez le médecin ?
Mycose vaginale : un traitement local en automédication – Vous pouvez vous adresser à votre pharmacien et traiter par vous-même, en, la mycose vaginale, Des ovules médicamenteux, des, des comprimés gynécologiques antifongiques et des crèmes adaptées sont vendus en pharmacie, sans ordonnance.
Pour connaître le produit correspondant le mieux à votre cas et la durée du traitement, demandez conseil à votre pharmacien. Les ovules médicamenteux ou les capsules vaginales sont à utiliser de préférence le soir au coucher ; il existe des formes à libération prolongée. Dans ce cas, une seule application est nécessaire le plus souvent.Ne vous inquiétez pas si les symptômes ne régressent pas dès la prise du traitement, il faut souvent patienter 24 à 48 heures avant de ressentir une amélioration.
Tant que le traitement n’a pas agi, abstenez-vous de relations sexuelles ou utilisez un pour ne pas contaminer votre partenaire. En cas de doute sur l’origine de la vaginite, je consulte mon médecin traitant Si vous n’êtes pas sûre de présenter une mycose vaginale (caractérisée par des pertes vaginales blanchâtres, épaisses ressemblant à du lait caillé associées à des démangeaisons), ne prenez pas de médicaments en automédication et consultez votre médecin.
Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Infections cervico-vaginales et grossesse. Site internet : CNGOF. Paris ; 2013 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Liste des indications/pathologies/situations cliniques reconnues comme adaptées à un usage en prescription médicale facultative. Site internet : ANSM. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2020 Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Infections génitales de la femme : leucorrhées. ECN 2018.3ème édition Elsevier Masson National Health service (NHS). Vaginitis. Site internet : NHS. Londres ; 2020 Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Vulvo-vaginite de l’enfant prépubère. Site internet : CNGOF. Paris ; 2007 Van Schalkwyk J, Yudin M H. Vulvovaginite : Dépistage et prise en charge de la trichomonase, de la candidose vulvovaginale et de la vaginose bactérienne. J Obstet Gynaecol Can 2015;37(3 eSuppl A):S1-S11 Bohbot J M, Sednaoui P, Verrier F, Achhammer I. Diversité étiologique des vaginites. Gynécologie Obstétrique & Fertilité.2012;40(10):578-581.
: Mycose vaginale et autres vaginites : que faire ?
Comment soigner vite une mycose ?
En cas de mycose vaginale, on utilisera une crème antifongique à introduire dans le fond du vagin ou des ovules antifongiques à introduire dans le fond du vagin associés à une crème antifongique qui va traiter les démangeaisons au niveau de la vulve.
Qu’est-ce qui tue les mycoses ?
Le jus de citron comme traitement de la mycose d’ongle – Le citron contient de l’acide citrique qui permettrait d’éviter la propagation de la mycose, Il est à appliquer directement sur l’ongle infecté et à rincer au bout de 10 minutes d’action pour éviter toute brûlure.
Pourquoi ça me gratte la vulve ?
Les démangeaisons de la vulve sont aussi appelées prurit vulvaire. Elles peuvent indiquer la présence d’une mycose ou d’une vaginose. On vous explique. Le plus souvent, les démangeaisons de la vulve sont dues à une infection comme une mycose ou une vaginose. — Shutterstock La vulve est la partie externe des organes génitaux féminins. Elle comporte le clitoris, les petites et grandes lèvres, l’orifice vaginal vers le vagin et la fourchette vulvaire (la partie la plus en arrière de la vulve).
Est-ce que la mycose est grave ?
Les mycoses profondes, plus graves et plus complexes – A côté des mycoses superficielles retrouvées sur la peau, les mycoses profondes (ou systémiques) se transmettent par le sang, Ce sont principalement des candidoses. Elles sont relativement peu fréquentes dans les pays industrialisés et touchent majoritairement des personnes ayant un système immunitaire affaibli (immunodéprimés) : greffés, malades du SIDA, héroïnomanes.
- Elles sont beaucoup plus graves et leurs complications le sont aussi : la diffusion du champignon dans le sang équivaut à une septicémie.
- Le germe risque alors chez ces personnes immunodéprimées d’entraîner des lésions viscérales tels que des abcès dans le foie, les reins.
- Ces mycoses profondes sont difficiles à traiter car il existe peu de traitements, ils sont onéreux et souvent toxiques.
De plus, pour pouvoir contrôler ce problème infectieux, il faudra au préalable traiter l’abcès.
Comment savoir si je une infection ?
Le médecin suspecte une infection en se basant sur les symptômes, l’examen clinique, et les facteurs de risques. Tout d’abord, le médecin confirme que le patient est bien atteint d’une infection et non pas d’un autre type de maladie. Par exemple, une personne qui tousse et a des difficultés respiratoires peut avoir une pneumonie (infection des poumons).
Cependant, la personne peut plutôt souffrir d’asthme ou d’une insuffisance cardiaque, qui ne sont pas causés par une infection. Chez ce type de patient, une radiographie thoracique peut aider le médecin à différencier une pneumonie d’une autre pathologie possible. Une fois l’infection confirmée, le médecin a besoin de savoir quel est le micro-organisme en cause.
De très nombreux micro-organismes peuvent être responsables d’une infection. Par exemple, une pneumonie peut être d’origine bactérienne, virale, ou rarement due à un champignon. Le traitement est différent suivant le type de micro-organisme impliqué. Il existe un grand nombre de tests biologiques différents pour identifier les micro-organismes.
Coloration et examen au microscope Mise en culture (les échantillons sont placés dans des conditions favorables à la croissance des micro-organismes) Détection des antigènes Présentation du système immunitaire du micro-organisme (molécules provenant du micro-organisme susceptibles de déclencher une réponse immunitaire de l’organisme) Recherche du matériel génétique (comme l’ADN ou l’ARN) du micro-organisme
Il n’est pas possible d’identifier tous les micro-organismes avec un test unique ; les tests qui donnent de bons résultats avec un micro-organisme souvent ne peuvent pas être utilisés pour dépister un autre micro-organisme. Le médecin doit donc choisir le test en fonction du micro-organisme qu’il suspecte d’être à l’origine de la pathologie.
- Quelquefois, plusieurs tests sont réalisés, en particulier dans certaines pathologies, en se basant sur les résultats des tests précédents.
- Chaque test réduit encore plus les possibilités.
- Si le bon test est choisi, le médecin est capable d’identifier le micro-organisme en cause.
- Un échantillon est prélevé dans une zone de l’organisme censée contenir le micro-organisme suspecté d’être à l’origine de l’infection.
Les échantillons peuvent comprendre
Sang Expectorations Urine Selles Tissu Liquide céphalorachidien Mucus du nez, de la gorge ou des régions génitales
Certains échantillons qui sont testés, comme les expectorations, les selles et le mucus de la gorge ou du nez, contiennent normalement un grand nombre de types différents de bactéries qui ne sont pas pathogènes. Le médecin doit faire la distinction entre ces bactéries et celle qui pourrait être en cause dans la pathologie du patient.
- D’autres échantillons sont prélevés dans des régions du corps qui ne renferment normalement aucun micro-organisme (qui sont stériles) comme l’urine, le sang ou le liquide céphalorachidien (liquide qui entoure le cerveau et la moelle épinière).
- Il est anormal de trouver des bactéries dans ce genre d’échantillons si la zone sur laquelle le prélèvement a été réalisé a été nettoyée en premier lieu avec un antiseptique pour éviter toute contamination.
L’identification du micro-organisme peut parfois se faire simplement par un examen au microscope. La plupart des échantillons biologiques sont traités par des colorants. Ce sont des colorants spéciaux qui permettent de différencier les micro-organismes parmi les autres constituants de l’échantillon.
- Certains micro-organismes ont une taille ou une forme et une coloration particulières qui permettent de les reconnaître.
- Cependant, un grand nombre de micro-organismes se ressemblent et ne peuvent pas être différenciés au microscope.
- Ils doivent être présents en assez grande quantité et être assez gros pour être vus au microscope.
Par exemple, les virus ne peuvent pas être identifiés au microscope car ils sont trop petits. Pour les bactéries, on utilise le colorant de Gram (colorant violet). Les bactéries sont classées comme suit :
Gram positives (elles sont colorées en bleu, car elles retiennent le colorant de Gram de couleur violette) Gram négatives (elles sont colorées en rouge, car elles ne retiennent pas le colorant).
Le médecin peut parfois choisir les antibiotiques à utiliser en fonction du type de bactéries, à Gram positif ou Gram négatif. Les bactéries à Gram positif et à Gram négatif ont tendance à être sensibles à différents groupes d’antibiotiques. En plus de cette coloration de Gram, on peut utiliser d’autres colorants selon le micro-organisme suspecté.
- De nombreux échantillons contiennent trop peu de micro-organismes pour qu’on les voie au microscope ou qu’on les identifie avec d’autres tests.
- Par conséquent, on essaie de faire pousser le micro-organisme au laboratoire (mise en culture) jusqu’à ce qu’il y en ait assez pour l’identifier.
- L’échantillon est déposé sur une boîte (plaque) stérile ou dans un tube à essai contentant des nutriments spécifiques pour stimuler la croissance des micro-organismes.
Différents nutriments sont utilisés suivant le micro-organisme suspecté d’être à l’origine de l’infection. Souvent, on ajoute des substances dans la boîte ou le tube pour stopper la croissance des autres micro-organismes qui ne sont pas en cause dans cette infection.
De nombreux micro-organismes, comme les bactéries qui sont responsables d’infections urinaires ou d’angines, peuvent facilement croître en culture. Certaines bactéries comme celles responsables de la syphilis ne peuvent pas être cultivées du tout. D’autres bactéries, comme celle responsable de la tuberculose, et des champignons peuvent être mis en culture mais leur croissance demande des semaines.
Certains virus peuvent être mis en culture, mais ce n’est pas le cas pour beaucoup. Une fois les micro-organismes mis en culture, des tests visant à les identifier et à déterminer la susceptibilité et la sensibilité à des médicaments antimicrobiens sont réalisés.
Les cultures sont souvent utilisées pour réaliser ce test. Une fois que le micro-organisme s’est développé en culture, on ajoute différents médicaments antimicrobiens pour voir celui qui tue le micro-organisme. On recherche également le taux de sensibilité du micro-organisme à un médicament, c’est-à-dire que l’on détermine si une faible dose ou une forte dose de médicament est nécessaire pour tuer le micro-organisme (test de sensibilité).
S’il est nécessaire d’utiliser une forte dose pour tuer le micro-organisme, en général, le médecin n’utilisera pas ce médicament.
L’état de fonctionnement du système immunitaire de la personne L’âge de la personne Les autres pathologies éventuelles de la personne La façon dont l’organisme de la personne absorbe et transforme le médicament
Certains micro-organismes comme la bactérie responsable de la syphilis ne peuvent pas être cultivés du tout. Afin de diagnostiquer de telles infections, divers tests appelés tests immunologiques sont utilisés. Ces tests détectent l’un des éléments suivants : Ces tests sont généralement réalisés sur un échantillon de sang prélevé chez la personne infectée parce que des anticorps circulent dans son sang.
Ils peuvent également être réalisés sur des échantillons de liquide céphalorachidien ou d’autres liquides biologiques. Un anticorps reconnaît et cible la substance étrangère spécifique ( antigène Présentation du système immunitaire ) qui a déclenché sa production, si bien que chaque anticorps est unique, et est fabriqué pour un type particulier (espèce) de micro-organisme.
Si on détecte chez une personne des anticorps dirigés contre un micro-organisme particulier, cela veut dire que cette personne a été exposée à ce micro-organisme et a généré une réponse immunitaire. Cependant, beaucoup d’anticorps restent dans la circulation sanguine longtemps après la guérison d’une infection, ce qui signifie que la découverte d’anticorps spécifiques d’un micro-organisme n’est pas nécessairement le signe que le patient est encore infecté.
- Les anticorps peuvent avoir été fabriqués au cours d’une infection précédente.
- Le médecin peut rechercher la présence de différents anticorps, en fonction des infections qu’il suspecte.
- Parfois, il recherche juste la présence ou l’absence d’un anticorps.
- Mais généralement, il essaie de détecter la quantité d’anticorps présents.
La concentration en anticorps est déterminée en diluant l’échantillon testé à chaque fois de moitié jusqu’à disparition de la positivité du test. Plus il faut de dilutions pour obtenir un résultat de test négatif, plus il y avait d’anticorps dans l’échantillon de la personne infectée.
Comme il faut plusieurs jours à plusieurs semaines au système immunitaire pour produire une quantité d’anticorps suffisante pour être détectée, le diagnostic d’une infection peut être retardé. Les tests de détection d’anticorps effectués juste après l’apparition d’une maladie sont souvent négatifs. Par conséquent, il faut faire un prélèvement immédiatement après l’apparition de la maladie et un autre quelques semaines plus tard, pour voir s’il y a une augmentation du taux des anticorps.
Si le taux est faible lors du premier test juste après le début de la maladie, la découverte d’une augmentation de ce taux plusieurs semaines après suggère la présence d’une infection active, actuelle ou récente (plutôt que d’une infection antérieure).
Les antigènes sont des substances capables de déclencher une réponse immunitaire de l’organisme. On trouve des antigènes à la surface et à l’intérieur des micro-organismes (et de toutes les cellules). Chaque type de micro-organisme possède des antigènes différents et uniques. Pour cette raison, si l’on trouve l’un de ces antigènes, cela signifie que des micro-organismes spécifiques sont présents.
Les tests de détection des antigènes révèlent directement la présence d’un micro-organisme, de cette façon le médecin peut diagnostiquer l’infection rapidement, sans attendre que la personne produise des anticorps en réponse au micro-organisme. En outre, ces tests peuvent être utilisés chez des personnes dont le système immunitaire ne produit pas beaucoup d’anticorps, par exemple les personnes qui ont récemment reçu une greffe de moelle osseuse ou celles qui sont atteintes du SIDA.
Pour réaliser ces tests de détection d’antigènes, un échantillon est prélevé auprès de la personne et il est mélangé avec les anticorps du test dirigés contre le micro-organisme suspecté. Si l’échantillon de la personne contient des antigènes de ce micro-organisme, ils se fixeront aux anticorps du test.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour détecter l’association antigène-anticorps. Indépendamment de la méthode utilisée, la présence de l’antigène signifie que le micro-organisme est présent et qu’il est probablement responsable de l’infection. Les tests de détection du matériel génétique des micro-organismes sont appelés
tests reposant sur la détection des acides nucléiques
Dans le cas où un micro-organisme est difficile à cultiver ou à identifier par d’autres méthodes, on peut réaliser des tests pour identifier des fragments du matériel génétique de ces micro-organismes. Le matériel génétique est composé d’acides nucléiques : l’acide désoxyribonucléique (ADN) ou l’acide ribonucléique (ARN).
Certaines portions de l’ADN et de l’ARN de chaque organisme sont propres à cet organisme. Pour cette raison, si certaines des régions d’ADN ou d’ARN, cela signifie que des micro-organismes spécifiques sont présents. Le test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR) est un exemple de ce type de test.
La technique PCR est utilisée pour produire de nombreuses copies d’un gène issu d’un micro-organisme, rendant son identification bien plus facile. Chaque test génétique est spécifique d’un seul micro-organisme. C’est-à-dire que le test génétique de dépistage du virus de l’hépatite C détecte uniquement ce virus et pas un autre.
- Donc ces tests ne sont réalisés que si le médecin suspecte déjà une pathologie particulière.
- La plupart de ces tests sont conçus pour identifier la présence d’un organisme (c’est ce que l’on appelle un test qualitatif).
- Cependant, pour certaines infections, comme le VIH et l’hépatite C, des tests peuvent aussi mesurer la quantité de matériel génétique du micro-organisme présente (ce que l’on appelle test quantitatif), et donc déterminer la sévérité de l’infection.
Des tests quantitatifs peuvent aussi être utilisés pour suivre l’efficacité d’un traitement. Les tests de détection des acides nucléiques peuvent parfois être utilisés pour vérifier les gènes des micro-organismes ou dépister les mutations de ces gènes responsables de l’apparition d’une résistance aux médicaments.
- Cependant, ces tests ne sont pas totalement fiables car toutes les résistances ne sont pas connues.
- De ce fait, les tests ne peuvent pas vérifier la présence de tous les gènes impliqués dans la résistance.
- De plus, ces tests sont onéreux, peu répandus, et ne sont disponibles que pour un petit nombre de micro-organismes.
Les tests qui identifient certaines autres caractéristiques propres à un micro-organisme donné sont parfois appelés
tests ne reposant pas sur la détection des acides nucléiques
Par exemple, des tests peuvent être réalisés pour identifier :
Les substances dans lesquelles le micro-organisme peut pousser ou mieux pousser quand il est mis en culture D’autres substances dans le micro-organisme (comme des protéines et des acides gras) qui peuvent contribuer à l’identifier.
Comment s’attrape une infection génitale ?
Vêtements et toilette intime : quelle implication dans les vulvovaginites ? – Le port de pantalons trop serrés provoque quelquefois des irritations locales qui fragilisent la peau, facilitant les infections vaginales. De même, les sous-vêtements en tissu synthétique augmentent la transpiration et la, propices au développement des germes, favorisant en particulier la survenue des mycoses vaginales.
- L’excès d’ hygiène intime (toilettes trop fréquentes et/ou avec des produits irritants, douches vaginales, utilisation de produits intravaginaux) peut être responsable d’un déséquilibre de la flore vaginale et favorise la survenue d’une irritation vulvovaginale et d’une infection.
- En effet, cette flore vaginale (composée de bactéries non pathogènes, essentiellement des lactobacilles) offre une protection contre la colonisation du vagin par des germes pathogènes.
La présence d’un corps étranger oublié dans le vagin (ex. : tampon périodique oublié) favorise le développement de germes (bactéries, champignons) dans le vagin.
Pourquoi ça me gratte la vulve ?
Les démangeaisons de la vulve sont aussi appelées prurit vulvaire. Elles peuvent indiquer la présence d’une mycose ou d’une vaginose. On vous explique. Le plus souvent, les démangeaisons de la vulve sont dues à une infection comme une mycose ou une vaginose. — Shutterstock La vulve est la partie externe des organes génitaux féminins. Elle comporte le clitoris, les petites et grandes lèvres, l’orifice vaginal vers le vagin et la fourchette vulvaire (la partie la plus en arrière de la vulve).
Comment calmer les démangeaison d’une mycose ?
Comment se débarrasser d’une mycose qui gratte ? – Les possibilités de traitement pour une mycose vaginale sont considérables. Néanmoins, il reste préférable de se rapprocher d’un médecin ou d’un gynécologue qui saura vous recommandé le traitement le plus adapté à votre cas.
Il est possible d’utiliser une crème pour traiter une mycose vaginale qui gratte. Elle doit être appliquée localement afin d’atténuer les démangeaisons sévères. Les spécialistes peuvent aussi prescrire aux antifongiques sous forme d’ovules qui sont à insérer dans le vagin pour empêcher la prolifération du champignon.
Si l’infection tend à s’aggraver, les antibiotiques peuvent être ajoutés au traitement. Outre le traitement des démangeaisons et des autres symptômes, se débarrasser d’une mycose implique également la reconstruction de la flore vaginale. Ainsi, il est essentiel de procéder à une cure de probiotiques qui est utile pour réensemencer la flore en lactobacilles.
- Cette technique permettra de rééquilibrer le pH du vagin et de renforcer ses mécanismes de défense.
- Le gel de toilette intime neutre ou alcalin est le plus adapté pour réguler ce pH.
- D’ailleurs, il est accessible sans ordonnance dans les pharmacies.
- En général, les mycoses n’engendrent pas de complications.
En effet, les mycoses n’augmentent pas le risque de cancer du col de l’utérus et ne rendent pas les femmes stériles, selon les professionnels de la santé. Cependant, cette infection ne peut pas être enrayée sans recourir aux traitements.