Texte intégral –
1 Je renvoie le lecteur au Coran (2,173 ; 5,3 ; 6,145 ; 16,115) ainsi qu’à plusieurs de mes publicat (.) 2 Présents principalement au Liban, en Irak et en Iran.
1 Qui ne sait aujourd’hui en Europe de l’Ouest que les musulmans ne tiennent pour licite à la consommation qu’une viande préalablement saignée, i.e, issue d’une victime qui a été abattue selon un protocole de mise à mort plus ou moins précis ? Il ne s’agit pas d’une innovation récente, mais d’une doctrine aussi ancienne que l’islam lui-même.
- D’ailleurs le Coran s’en fait l’écho à plusieurs reprises, insistant notamment sur la nécessité de nommer Dieu au moment de la mise à mort et sur la défense de consommer les victimes dédiées aux idoles 1,
- Le souci de nos jours de faire attention à la viande consommée s’explique sans doute par le fait que cette nourriture a une telle importance qu’on hésite à la consommer quand elle provient de celui qui est perçu comme « l’ennemi de toujours ».
Cela étant, insistons à ce sujet : à la rare exception des shî’ites imâmites 2, à qui il est défendu de consommer des victimes abattues par des non-musulmans, cela est permis aux autres musulmans dans leur Loi de consommer la viande des scripturaires (chrétiens et juifs).
3 Il s’agit d’un sacrifice peu connu nommé ‘aqîqa, J’ai abordé ce rite dans une publication précéden (.) 4 J’ai traité de cet aspect dans « Lier et séparer : les fonctions rituelles de la viande dans le mo (.)
2 Pour bien comprendre cette problématique, il faut partir d’un point décisif : dans le Moyen-Orient ancien, et notamment parmi les peuples pasteurs, la viande était sans doute la principale nourriture rituelle, La viande n’était pas ainsi une marchandise quelconque.
À chaque grand évènement de la vie de tous les jours, on tenait pour bénéfique ou nécessaire d’immoler une bête, qui devait ensuite être consommée collectivement : quand on recevait un hôte ; quand on construisait une maison ou quand on occupait une nouvelle maison ; quand le chef de famille rentrait de voyage ; quand une femme de la maison mettait au monde un enfant ; quand celui-ci recevait son nom, le septième jour 3 ; quand il était circoncis.
Nous pouvons citer ainsi de nombreuses occasions au cours desquelles on immolait du bétail pour célébrer un évènement considéré comme crucial. Ainsi la valeur rituelle de la viande ne vient pas de son prix monétaire, mais de son origine sacrificielle.
C’est parce que pour l’obtenir il a été nécessaire de donner la mort à un animal (vivant) et de verser son sang que la viande a une telle valeur. C’est sans doute l’arrière-plan anthropologique d’un dit prophétique selon lequel la viande est « l’aliment-roi ». C’est aussi la raison pour laquelle jamais un animal aquatique – comme un poisson – quel que soit son coût monétaire, ne peut avoir de valeur rituelle 4,3 Il faut cependant ajouter que, sans doute en raison de la légende d’Abraham et de la substitution d’un bélier à son fils comme victime sacrificielle, l’animal sacrificiel préférentiel est le bélier, sinon un mouton et, de manière générale, la viande des ovins est tenue pour la meilleure.
On peut évidemment faire l’hypothèse qu’une telle légende n’a pu naître que parmi des éleveurs d’ovins, donc très certainement ailleurs que dans le Hijaz, terre natale de l’islam. Mais quand la légende s’est installée et a été adoptée par les adeptes de l’islam, après la diffusion de celui-ci à une grande partie du Proche-Orient, le mouton a occupé dans leur système culturel le sommet.
- Cela n’a pas empêché bien sûr au cours des siècles des groupes qui n’élevaient pas d’ovins de n’en manger que rarement, voire jamais, préférant souvent sacrifier un camélidé ou un bovin (généralement un veau).
- Au Maghreb, c’était le cas des habitants du Sahara comme de ceux des montagnes, dans le Nord.4 On voit apparaître ici un élément jamais explicité dans la doctrine : l’opposition domestique vs sauvage.
De la même façon que la chair de poisson n’a aucune valeur rituelle – sauf peut-être à l’extérieur de l’empire de la norme religieuse –, la chair de l’animal sauvage ne peut en avoir une. Une ethnologue qui a vécu dans l’Algérie coloniale rapporte une anecdote.
- Un administrateur colonial s’est rendu chez un riche propriétaire.
- Sachant qu’il allait lui offrir à manger, le colon dit au propriétaire musulman : « Quelques perdreaux suffiront ! L’autre lui réplique : Tu auras d’abord un méchoui, ensuite viendront les perdreaux ! » Autrement dit, on ne peut accueillir un hôte qui vous rend visite en lui offrant à manger du gibier.
De la même façon, on ne peut prendre une bête à sacrifier parmi les animaux sauvages.
5 V. à ce sujet notre étude « Donner la mort au gibier sur le territoire sacré de La Mecque. Une vie (.) 6 La frontière entre « religion » et « magie » est définie par les docteurs de la Loi, qui excluent (.)
5 Un troisième élément doit être pris en compte : les aliments sacrificiels préférentiels doivent être généralement des ruminants, que l’on élève en troupeaux. Ce qui exclut les animaux de basse-cour, comme les poules. Aussi la viande doit provenir de préférence d’animaux qui sont des herbivores.
Non seulement ils doivent avoir un régime avec un seul aliment, mais surtout il doit s’agir d’herbe ou de feuilles. Cependant, il existe au moins un cas où il était possible de mettre à mort des animaux de petite taille : pendant le pèlerinage annuel à La Mecque, quand le pèlerin transgresse certains tabous, en particulier en donnant la mort à des animaux sauvages sur le territoire sacré de cette cité 5,
De nos jours, le sacrifice des gallinacés est pratiqué, mais généralement dans des rituels non directement religieux, dont certains peuvent être qualifiés de « magiques » 6,6 On voit que pour avoir une valeur rituelle, la viande doit provenir 1° d’un animal aérien (qui respire de l’air), 2° domestique et 3° un ruminant (herbivore).7 Pour la mise à mort, il existe un dispositif simple mais contraignant.
7 V. à ce sujet notre publication « Sour l’égide de la Loi. Les règles de la chasse, selon un jurist (.)
8 Mais on introduit ici une nuance, d’origine théologique : on distingue entre la situation où l’on a le choix ( hâl al-ikhtiyâr ) et la situation où l’on n’a pas le choix ( hâl al-idhtirâr ). Cette opposition coïncide en partie avec la distinction domestique/sauvage.
- Les animaux domestiques, sur lesquels on a prise, doivent être mis à mort selon le protocole défini par les docteurs de la Loi.
- Il en est différemment des animaux sauvages – qu’il est licite de manger –, et sur lesquels on n’a pas prise, on n’est pas contraint d’observer ce protocole et on peut les mettre à mort selon la méthode qui s’avère possible, à la seule condition qu’ils doivent mourir d’une blessure sanglante.
Si on les capture vivants, on doit les mettre à mort comme le bétail 7,9 D’ailleurs, la situation peut s’inverser. Il est permis de traiter un animal domestique comme s’il était sauvage : si par exemple un chameau ou un bœuf tombe dans une fosse, qu’on craint qu’il ne meure de cette chute et qu’on ne peut y descendre pour le mettre à mort selon le protocole requis, il est possible de le mettre à mort comme on met à mort le gibier, en lui infligeant une blessure sanglante.
8 À ne pas confondre avec son homonyme, soufi bien connu : Muhy al-dîn Ibn ‘Arabî ( xiii e s.). 9 Outre les publications signalées plus haut, je renvoie le lecteur à un ouvrage écrit avec Catherin (.)
11 Le sacrificateur, Ce doit être un adulte, doué de raison et appartenant à la communauté musulmane, ou sous certaines conditions aux communautés juive ou chrétienne. La différence des sexes ne joue pas : il n’est pas défendu aux femmes de donner la mort.
Mais on observe qu’il est rare qu’elles le fassent, sauf peut-être s’il s’agit de tuer des petits animaux comme une poule ou un lapin. On exige que ce soit un adulte car on craint que l’enfant n’ait pas suffisamment d’expérience et ne prenne pas la chose au sérieux. Aussi parfois les docteurs reconnaissent que si un enfant est capable de donner la mort en suivant le protocole requis, sa victime est parfaitement licite.
Il s’agit là d’une simple hypothèse d’école, car dans les faits bien peu d’individus assument cette mission délicate et difficile, encore moins des enfants. Quant aux non-musulmans, ils se scindent en deux catégories : les scripturaires (les « gens du Livre ») et les autres.
Les non-scripturaires – à l’exception des mazdéens (cités en compagnie des sabéens dans le verset coranique 22,17) – n’ont pas eu de droit de cité, n’étant pas reconnus. Grâce au statut de « protégés » ( dimma ), chrétiens et juifs pouvaient vivre avec des musulmans. S’ils n’appartenaient pas à la Umma, ils n’en étaient pas moins sous sa protection.
Donc ils constituaient avec les musulmans une entité politique originale. De la même façon qu’il leur était permis de vivre leur foi, sans ostentation cependant, et d’avoir une existence sociale (être propriétaire, enseigner, pratiquer de nombreux métiers, avoir des relations d’échange avec des musulmans), il leur était permis d’abattre leurs propres bêtes de boucherie ou pour leurs sacrifices.
Les docteurs de la Loi ont eu souvent tendance, en s’appuyant sur le Coran, à interpréter dans un sens large cette possibilité : les musulmans pouvaient manger les viandes abattues par les scripturaires sans restriction aucune. Le cadi Ibn al-‘Arabî ( xii e s., Andalousie 8 ) n’hésitait pas à soutenir que peu importe la façon dont ils mettent à mort leurs victimes, en vertu du verset coranique (5,5), on pouvait manger leurs victimes.
Il ajoutait un argument fort : de toutes les façons, même si leurs bouchers suivaient scrupuleusement le protocole de mise à mort des musulmans, cela ne serait pas valide. Il n’y a donc pas lieu de chercher à savoir s’ils prononcent ou non le nom de Dieu ou s’ils égorgent comme les musulmans.
Toutefois, malgré une certaine unanimité des docteurs à ce sujet et malgré le Coran lui-même, à toutes les époques et peut-être avec plus de force dans l’Occident musulman (le Maghreb et l’Andalousie), les fidèles ont été et sont toujours réticents à consommer la viande des boucheries « chrétiennes ».
On estime qu’ayant le choix, il est préférable de s’en abstenir 9,
10 Sur la chasse, V. « Sour l’égide de la Loi», art. cit.
12 L’instrument de la mise à mort, Il faut donner la mort vite, selon un hadith. Aussi il faut utiliser un couteau bien affûté. On peut utiliser toute lame analogue. Ce qui est explicitement exclu ce sont les ongles ou les dents. Cela veut-il dire que cela se faisait à cette époque lointaine ? C’est très peu probable.
- Il s’agit donc d’une règle qui ne vise pas réellement à combattre une pratique, mais plutôt d’une règle qui a une autre fin : il s’agit de séparer la mort donnée par l’homme de celle donnée par l’animal.
- Ce n’est pas parce que l’homme mange de la viande que sa conduite doit se confondre avec celle des bêtes sauvages.
Ainsi, une des façons d’obtenir cette dissociation est d’insister sur la non-continuité entre le corps physique de l’homme et l’instrument de la mise à mort. Tout le problème de la mise à mort de l’animal pour la boucherie ou le sacrifice est de dénier la mort tout en la donnant.
- En se séparant des bêtes sauvages, on va dans ce sens.
- On doit observer que dans la chasse, la bête de proie, qui prend le gibier pour le chasseur et parfois même le tue, est quant à elle présentée comme un prolongement de l’homme.
- Pour ce faire son dressage doit se rapprocher de la perfection.
- La casuistique à ce sujet est très développée.
Toutefois, on établit une différence entre le chien et l’oiseau de proie : on pense que le dressage du second ne peut pas être identique à celui du premier. Par exemple, s’il est permis que le chien donne la mort à la proie, il n’a pas le droit d’en manger : s’il le fait la victime est illicite.
Il en est autrement de l’oiseau de proie : s’il mange de la proie, cela ne prête pas à conséquence 10,13 Nommer Dieu, Le Coran insiste particulièrement sur cette règle. Généralement, l’exégèse théologique qu’on en donne est qu’il s’agit de demander la permission au dieu créateur, maître des vies de toute créature sur la terre.
Autrement dit : les hommes n’ont pas le droit de donner la mort à un animal, sauf s’ils ont la permission de Dieu. C’est pour cela que les docteurs de la Loi précisent souvent que cette permission est soumise à des conditions précises : sacrifices, boucherie ou défendre sa vie.
La chasse n’est admise, du point de vue de la loi religieuse, que s’il s’agit de se nourrir. On doit ajouter que certains docteurs – par ex. Shāfiʿī (mort début ix e s.) – soutiennent que l’invocation du nom divin n’est pas indispensable et que même si on l’oublie la victime demeure licite à la consommation.
Mais il faut reconnaître que la question est controversée. De toutes les façons, les fidèles jugent l’invocation du nom de Dieu indispensable et la victime illicite si le sacrificateur l’omettait, volontairement ou non.
11 J’ai traité de cette notion fondamentale dans : « Chairs illicites en islâm. Essai d’interprétatio (.)
14 La méthode de la mise à mort, La mise à mort consiste généralement à égorger la victime, c’est-à-dire à trancher à la fois les jugulaires du cou ainsi que la trachée-artère et l’œsophage. Ainsi, pense-t-on, la mort est rapide et la moins douloureuse possible.
Ce procédé est cependant réservé aux animaux de petite taille. Pour les animaux de grande taille (bœuf, dromadaire), on préconise une autre méthode : le ʿaqr, qui consiste à enfoncer une lame dans le creux du sternum afin d’atteindre le cœur. À ce sujet on doit indiquer que les docteurs de la Loi condamnent sévèrement un procédé qui est encore en usage parfois dans des régions où l’on mange les camélidés : on leur sectionne les tendons des pattes arrière avant de les immoler.
Ce procédé est sans doute critiqué parce qu’il occasionne une souffrance supplémentaire. Tout autre procédé que l’égorgement ou le ʿaqr pour un animal sur lequel on a prise n’est pas valable et transforme la victime en cadavre illicite à la consommation ( mayta 11 ).15 S’agissant de la chasse, on procède de façon analogue sauf pour la mise à mort.
En effet, dans ce cas sont interdits tous les procédés qui entraînent la mort de la victime par étouffement ou en l’assommant en lui donnant des coups, donc sans effusion de sang. C’est pour cela que l’usage du lacet est interdit, mais non celui de la balle ou de la flèche. Le chasseur peut attraper vivante sa proie et ensuite la mettre à mort selon le procédé en vigueur pour les animaux domestiques.
On remarque que dans beaucoup de régions du monde musulman, les chasseurs préfèrent dresser des pièges afin de prendre vivant le gibier et le mettre à mort ensuite par égorgement rituel.
12 D. Gimaret, La doctrine d’al-Ash’arî, Paris, Cerf, 1990, p.507-508, note 13.
16 La souffrance animale, Au Moyen-Orient, le végétarisme n’est pas une doctrine inconnue depuis l’Antiquité. Dès sa diffusion, l’islam a rencontré les critiques du régime carné, notamment le manichéisme. Les théologiens musulmans polémiquent avec ce courant de pensée, en tentant de justifier les sacrifices et l’abattage de boucherie.
Les muʿtazilites vont jusqu’à soutenir la thèse selon laquelle les animaux mis à mort par les hommes recevront une compensation après la mort, en vertu de leur conviction que Dieu ne peut être que juste 12, Le sunnisme a repris parfois cette croyance. Selon une tradition, lors du Jugement dernier l’oiseau tué sans raison viendra confondre son tueur et réclamer justice.
Ce qui signifie que si sa mort avait eu un motif, il ne protesterait pas.17 On a déjà vu que derrière l’exigence de donner la mort à l’aide d’un couteau bien affûté et de recourir au procédé de l’égorgement, il s’agissait de réduire le temps de souffrance de l’animal.
13 Ibn Rushd l’aïeul (m.1126) définit ainsi la victime non rituelle et donc illicite ( mayta ) : mâ mâ (.) 14 Cette interprétation de l’expression mâta hatfa anfihi est confirmée par deux auteurs. Régis Blach (.)
18 En arabe classique, une expression – mâta hatfa anfihi 13 – sert à désigner les bêtes qui n’ont pas été immolées rituellement. Il semble que la représentation de la mort que cristallise cette expression repose sur l’opposition entre une mort violente, due à une blessure sanglante – qui peut être une mort voulue et recherchée par un ennemi – et une mort sans blessure, dite « naturelle » en français.
- Dans la première, la vie s’échappe avec le sang qui s’écoule du corps, dans la seconde la vie quitte le mourant par le nez 14,
- Dans ce dernier cas, le rûh, souffle vital, élément subtil, matérialise la vie.
- Ce qui est surprenant ici, c’est que seul un type de mort est tenu pour un moyen légitime d’obtenir de la nourriture carnée.
Car pourquoi ne peut-on manger de la bête que l’esprit vital quitte par le nez ? Une explication courante et ancienne veut que le sang, siège de l’âme, soit essentiellement impur et que, par conséquent, consommer la chair d’une telle bête reviendrait à consommer une chair corrompue par le sang qui y serait resté après la mort.
- Cependant on peut proposer une autre explication.
- La différence entre la mise à mort rituelle et la mort « naturelle » ou accidentelle est que dans cette dernière l’homme n’intervient pas,
- Une bête tuée par un homme mais sans qu’il ait eu l’intention de le faire est tenue également pour illicite, car il s’agit dans ce cas d’un accident.
Ce qui est constitutif de la mise à mort rituelle, c’est qu’elle est le résultat d’une action volontaire et réfléchie de l’homme. De là l’importance de la niyya (intention), comme on l’a déjà vu. L’essentiel dans la mise à mort par l’homme est qu’elle est appropriation de la victime.
C’est pour cela que la mort caractéristique de l’immolation rituelle est une mort artificielle, construite.19 Ainsi, si l’animal qui meurt de mort naturelle est impropre à la consommation, c’est parce que cette mort n’est pas instituée – ce qui veut dire qu’elle n’a pas été donnée par l’homme. Pour qu’une viande soit licite, il faut que la mort ait été donnée par l’homme.
En mettant à mort la victime, cet homme est en droit et en mesure ainsi de la manger. La mise à mort est appropriation, c’est-à-dire humanisation. Alors que la mort naturelle n’est rien d’autre qu’une mort sauvage, l’immolation rituelle est la mort selon la Loi.
Par conséquent pour que la viande soit instituée il faut un montage institutionnel. Le rituel de l’immolation n’est rien d’autre que la mise en acte de ce montage, qui varie d’une culture à l’autre, mais qui ne saurait faire défaut,20 L’homme, agent de la mise à mort, doit être « normal », car la mise à mort, double transgression – de l’interdit qui frappe le meurtre et de la ségrégation entre la vie et la mort –, ne doit pas perturber la normalité, mais bien au contraire, elle doit contribuer à la reproduire, notamment par l’exclusion des individus qui se situent hors du cercle des gens normaux.21 Qu’il se nourrisse de gibier ou d’animaux domestiques, l’homme ne dévore pas ses victimes vivantes, ni mortes naturellement.
Il les tue lui-même ; et il ne les tue que selon des règles précises. Faire une prière avant de lancer sa flèche sur la proie que l’on vise, orienter la victime vers La Mecque ou l’insensibiliser pour lui épargner la souffrance, cela revient au même. Pour mettre à mort ses victimes, l’homme se soumet à des règles codifiées, soit par la coutume, soit par la loi religieuse, soit par la législation étatique.
Les abattoirs ne sont pas seulement un lieu techniquement distinct de la ville moderne, ce sont également des espaces rituels. C’est pour cela qu’il est inexact de distinguer l’abattage rituel, qui serait propre aux juifs et aux musulmans, de l’abattage tout court, qui ne serait soumis qu’à des considérations techniques et sanitaires.
Tout abattage est rituel, même s’il est sécularisé, c’est-à-dire même si ce n’est plus à la religion qu’incombe la tâche d’en définir les normes. Dans les sociétés occidentales contemporaines, qui sont préoccupées par « le bien-être animal », la dé-ritualisation de la mort animale a été perçue comme une solution adéquate alors que les protocoles religieux ont été présentés comme « barbares ».
- À la place on s’est efforcé de mettre en place des procédés techniques plus appropriés.
- Ce faisant, on a peut-être satisfait le désir de mieux traiter les animaux, mais on n’a pas répondu à la question de la chosification de l’animal.
- Les idéologies végétariennes dans leur diversité tentent d’y pallier, non grâce à un retour au rite, mais par l’anthropomorphisation des espèces concernées, développant ainsi une « religion » inavouée.
C’est pour cela que l’on peut dire que dans toute mise à mort, accomplie par l’homme, la mort est construite, fabriquée. Pour que la mort se produise, on met en place un cérémonial. De là on peut dire qu’une des significations du rituel de l’immolation c’est de distinguer les hommes des bêtes sauvages qui, dans le monde naturel, se mettent à mort et se dévorent sans règles ni rites.
15 Dans le cas occidental, on doit observer que l’euphémisation de l’acte de donner la mort se manife (.) 16 V.N. Vialles, Le sang et la chair. Les abattoirs des pays de l’Adour, Paris, Éd. de la MSH, 1987.
22 En Islam comme dans l’Occident contemporain, on accorde une importance particulière à la mise à mort des animaux. Cependant, alors que le premier met l’accent sur l’efficacité de l’agent, la culture occidentale d’aujourd’hui met, elle, l’accent sur l’acte même de tuer 15,
On peut dire que dans les deux cas, le rituel vise à dénier la double transgression évoquée précédemment, chaque culture procédant à sa façon. Dans l’Occident contemporain, on pose un voile épais sur l’abattage du bétail ainsi que sur les métiers qui s’y rattachent 16 ; en Islam, il est assujetti à des règles religieuses, mais sans que l’instant fatal soit escamoté.23 La perpétuation de l’espèce comporte deux aspects – physique, par la consommation de nourriture carnée, mais surtout symbolique.
Le végétarisme ne mettrait pas fin à l’espèce humaine. Si les hommes ne mangeaient pas de viande, ils seraient différents physiquement de ce qu’ils sont comme mangeurs de viande, mais ils ne s’en porteraient sans doute pas plus mal. Par conséquent, la perpétuation en jeu est surtout celle qui se rapporte à la dimension symbolique de l’existence humaine.
- La codification d’un rituel de mise à mort permet d’ordonner le monde, c’est-à-dire de l’humaniser en y introduisant ce qui manque au monde des sciences naturelles, à savoir le sens,
- Dans le cas de l’islam, on voit bien la mise en ordre que ce rituel génère : séparation entre espèces animales licites et espèces illicites, entre mort licite et mort illicite, etc.
C’est tout un versant de la vie qui est ainsi ordonné. Pourquoi introduire de l’ordre ? On répondra : pour sortir de la confusion, L’homme ne peut pas vivre dans un monde qui ne soit pas humanisé. L’image du monde que nous construisons est le reflet de ce que nous sommes.
- Humaniser le monde, c’est donc le soumettre à cette image.
- Cela est vrai à l’échelle collective comme à l’échelle individuelle.
- Cette sortie de la confusion met également en cause l’être humain : en ordonnant le monde, c’est lui-même qu’il institue.24 Aussi régime carné ou régime végétarien, peu importe.
Ce qui est en cause ce n’est pas tant ce que l’on mange ou si on met à mort des animaux dans ce but, mais le système symbolique sans lequel aucun régime alimentaire n’est viable. L’inconvénient avec les défenseurs des animaux, comme d’ailleurs avec les militants de la plupart des causes nouvelles, c’est qu’ils sont aveugles sur leur propre aliénation.
Est-ce que les chat vont au paradis ?
Pour le pape, il y a une place au paradis pour les animaux de compagnie Chats, chiens et hamsters pourraient espérer rejoindre le paradis. Le pape François a expliqué jeudi, durant son allocution hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican, que les chiens, «comme toutes les créatures de Dieu» avaient leur place au ciel.
Pourquoi c’est bien d’avoir un chat en islam ?
Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre. Chat sauvage dans la cour de la mosquée Gazi Husrev-Beg à Sarajevo ( Bosnie-Herzégovine ). Le chat domestique est un animal apprécié dans l’ islam, Admiré pour sa propreté et pour être apprécié du prophète Mahomet, et sans doute aimé par ce félin, le chat est considéré comme « l’animal de compagnie par excellence » par les musulmans,
Quelle prophète parler au animaux ?
Islam et Communauté Animale – RAPAD L’Islam et le respect de la vie animale et la préservation de l’environnement الإسلام واحترام النفس الحيوانية والمحافظة على الطبيعة L’Islam comprend des enseignements qu’il peut être utile de soumettre à tous ceux qui défendent la dignité des animaux.
- Cela signifie que les espèces animales bénéficient du statut de créature, tout comme les êtres humains.
- Le Prophète Muhammad (paix et bénédiction sur lui) lui-même s’est exprimé très clairement sur ce thème en de nombreuses occasions.
- Il dit un jour :
« Une femme a été tourmentée en enfer à cause d’une chatte qu’elle avait enfermée jusqu’à ce qu’elle périsse. A cause de l’animal, elle entra en enfer. Elle ne l’avait ni nourrie, ni abreuvée alors qu’elle l’avait enfermée, ne lui laissant aucune possibilité de consommer ses proies.
» (Al-Bukhârî, Muslim) Un autre jour, des enfants avaient attaché un oiseau vivant en le prenant pour cible. Ibn ‘Umar, disciple du Prophète, s’exclama: « Le Prophète a maudit celui qui se sert comme cible de tout être vivant (attaché). » (Al-Bukhârî, Muslim) Le Prophète (paix et bénédiction sur lui) vit une fois un âne marqué sur le visage.
Il désapprouva la chose et déclara: « Que Dieu maudisse celui qui l’a marqué ! » (Muslim) Evoquons encore ces événements : « Nous étions en voyage. Nous vîmes alors un oiseau avec ses deux petits. Nous prîmes les oisillons et leur mère se mit à voler au-dessus de nos têtes.
- A ce moment arriva le Prophète (paix et bénédiction sur lui), qui demanda : « Qui a fait de la peine à cet oiseau en lui prenant ses petits ? Allez, rendez-lui ses enfants ! » Un autre jour, il apprit que des hommes avaient brûlé une fourmilière.
- Il demanda alors: « Qui l’a brûlée ? » Ses compagnons répondirent: « Nous.
» Il déclara : « Il ne convient à personne de châtier par le feu, sinon le Maître du feu. » (Abû Dâwûd) Cela se passait au VIIe siècle, bien avant que l’on envisage en Europe des associations pour la protection des animaux. Aimer et protéger les animaux fait donc partie des enseignements de l’Islam.
- Même lorsqu’il s’agissait de se nourrir, le Prophète (paix et bénédiction sur lui) commandait aux croyants d’épargner à l’animal toute souffrance.
- Encore un exemple: Le Prophète (paix et bénédiction sur lui) était assis en méditant.
- Lorsqu’il voulut se lever pour partir, il regarda son chat endormi sur son manteau, alors il découpa le manteau pour ne pas troubler le sommeil de son chat.
Dans un hadith Sahih, le prophète (paix et bénédiction sur lui) apporta son bol d’ablution et le posa par terre, un chat s’approcha et bu de cette eau. Le prophète le laissa boire, puis pris le reste de cette eau avec laquelle il fit ses ablutions. Nous remarquons à travers le monde une nouvelle mode qui consiste aux combats entre animaux.
- Et le chien ?
- L’Islam nous montre combien le Créateur apprécie de nous voir protéger sincèrement et avec bonté les espèces qui nous sont inférieures et qui dépendent de nous.
- Le Prophète (paix et bénédiction sur lui) raconta un jour ce récit :
« Alors qu’un homme cheminait, il fut pris d’une grande soif. Il trouva un puits dans lequel il descendit et but. Quand il en sortit, il vit un chien haletant qui mangeait de la boue sous l’effet de la soif. L’homme se dit : « Ce chien est en proie à une soif semblable à celle que je viens d’éprouver il y a peu.
» Il descendit alors dans le puits et remplit d’eau sa chaussure qu’il tint entre ses dents jusqu’à ce qu’il se hissât en dehors du puits. Ainsi, il donna à boire au chien. Dieu lui en fut reconnaissant de sorte qu’il lui pardonna, et le fit entrer au paradis. » Les compagnons du Prophète (paix et bénédiction sur lui) lui demandèrent (surpris) : « Ô Messager de Dieu, nous serions récompensés pour (avoir été compatissants envers) des animaux ? » Le Prophète dit : « Pour tout être vivant, il y a une récompense.» (Al-Bukhârî, Muslim) Le même événement est rapporté, mais cette fois en faveur d’une prostituée.
Le Prophète a dit : « Un chien à demi-mort de soif tournait autour d’un puits, lorsqu’il fut remarqué par une prostituée qui enleva sa chaussure et s’en servit pour lui donner à boire. Ce geste lui valut d’être pardonnée. » (Al-Bukhârî, Muslim) L’Islam a fixé des règles pour cet animal domestique.
- Les musulmans sont encouragés à être bons envers TOUS les animaux et il leur est interdit de leur faire du mal.
- Pour quelle raison le fait de prendre soin d’une créature d’Allah et refuser de lui faire du mal serait désapprouvé par Le Tout Puissant, Le Tout Miséricordieux ?
- Nous voyons combien les portes de la clémence divine restent ouvertes à toutes et à tous.
- Tel est l’Islam, tel est notre Prophète.
- Islam & protection de l’environnement
- Islam et protection de l’environnement : C’est certain, l’activité humaine à un impact direct sur la dégradation de l’environnement.
Pollution, raréfaction des ressources naturelles, perte de la biodiversité sont la conséquence directe des progrès technologiques, électroniques et chimiques. L’homme altère, sans réfléchir aux conséquences, l’équilibre de la planète terre.
- L’eau, l’air, les ressources naturelles, la biodiversité et aussi notre propre santé sont en danger.
- Les musulmans doivent se sentir impliqués et trouver des solutions pour stopper ce désastre.
- Voyons ensemble quelle importance apporte l’Islam à la protection de l’environnement.
Allah, Le Très Haut, a créé cet univers avec une précision impressionnante, qui n’a pas d’égal. Il a fait de la Terre un système complexe qui n’existe que par son équilibre. Avec harmonie, corrélation et cohérence entre la création. Écosystème, Biocénose et Biotope Allah a créé chaque chose dans un temps spécifique, dans un endroit spécifique, avec une organisation spécifique et d’une manière spécifique.
Par sa sagesse, Il a doté chacune de ses créatures de spécificités qui lui sont propres. « Nous avons créé toute chose avec mesure » La lune verset 49 « Celui à qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui ne S’est point attribué d’enfant, qui n’a point d’associé en Sa royauté et qui a créé toute chose en lui donnant ses justes proportions.
» Sourate 25 – Al Furqâne: Le Discernement verset 2 Si cette harmonie venait à être troublée, il en découlera des catastrophes diverses. Peut-être même jusqu’à la disparition de la Nature et de l’Homme. L’Homme, un khalifat sur terre. Allah, Le très Haut, a mis à disposition cette planète pour l’Homme et a fait de lui un khalifat sur terre.
- Il l’a honoré mais aussi éprouvé.
- Il devra rendre des comptes de tous ses agissements.
- Cette responsabilité découle de l’honneur qui lui été fait et de son droit à user de ce qui s’y trouve.
- Tout en lui accordant ces privilèges, Allah lui a indiqué la manière d’utiliser ces bienfaits, dans son intérêt et celui des autres, par l’intermédiaire de la révélation.
Il lui a ordonné de préserver la planète tout en jouissant des bienfaits qui lui a octroyés et sans en abuser. Allah dit : « Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée. Et invoquez-Le avec crainte et espoir, car la miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants.
» Sourate 7 – Al-A’râf Verset 56 On comprend de ce verset qu’Allah a créé la Terre et l’a prédisposée pour que l’Homme puisse y vivre heureux et prospère, par ce qu’elle contient comme eau, animaux, montagnes, plantes et aussi ces biens matériels ou non. L’Homme doit entretenir ce don et en jouir sans pour autant le déstabiliser ou même altérer son équilibre et son harmonie.
Ces 50 dernières années, l’Homme à causé d’importants dérèglements et déséquilibres de l’écosystème. L’activité humaine perturbe l’équilibre planétaire et fait obstacle à la préservation de l’environnement. Tout ceci empêche de conserver la Terre tel qu’Allah l’a crée.
« La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin qu’ leur fasse goûter une partie de ce qu’ils ont œuvré; peut-être reviendront-ils (vers Allah) » Sourate 30 – Ar-Rûm : Les Romains Verset 41 Il y a de nombreux hadiths (paroles prophétiques) qui mettent en avant la responsabilité humaine vis-à-vis de la planète : « Vous êtes tous des bergers et vous êtes tous responsable de votre troupeaux » ce hadith est concis mais il englobe énormément de points.
Et notamment la responsabilité de l’homme envers la nature. Tandis que ceux qui nuisent aux créatures d’Allah sont appelés en Islam « les corrupteurs » ou ceux qui sèment le désordre (moufsidoune) « Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail.
- Et Allah n’aime pas le désordre! » Sourate 02 – Al-Baqara : La Vache verset 205.
- RESPECTER L’ENVIRONNEMENT, C’EST RESPECTER LA CREATION D’ALLAH En réalité, l’Islam est à la pointe de la protection de l’environnement comme on a pu le voir ensemble.
- A nous d’agir en fonction des valeurs inculquées par le Coran afin de contribuer activement à la préservation de ces richesses qui nous ont été confiées.
« Quiconque plante un arbre, il n’y a pas d’être humain ni de créature de Dieu qui ne mangera de ses fruits sans que celui qui l’a planté ne soit rétribué comme s’il avait donné en charité. » – Hadith authentique relaté par l’imam Ahmad dans son Mousnad et par Tabarani dans al-Mu’jam al-Kabir.
- « Si le Jour de la Résurrection survient alors que l’un de vous tient en sa main une graine qu’il s’apprêtait à semer, qu’il la sème.
- » – Hadith authentique relaté par imam Ahmad dans son Mousnad, par al-Boukhari dans al-Adab al-Mufrad et par Abou Daoud at-Tayalisi, dans son Mousnad.
- « Apprends-leur que l’eau sera partagée entre eux » (Coran 54:28) Et le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Les musulmans se doivent de partager ces trois choses : l’eau, le pâturage et le feu.
» Abou Daoud, Ibn Majah, et al-Khallal, Gaspiller l’eau est interdit, et cette interdiction s’applique autant à l’utilisation privée qu’à l’utilisation publique, que l’eau soit rare ou abondante. Il a été rapporté qu’une fois, le Prophète est passé près de Sa’d, un de ses compagnons, qui faisait ses ablutions pour la prière.
- « Dieu, de la terre, vous a fait croître comme des plantes ; puis, Il vous y fera retourner pour ensuite vous en faire resurgir. » (Coran 71:17-18)
- « Et Dieu a fait de la terre une vaste étendue, pour vous, afin que vous puissiez y voyager par de vastes chemins. » (Coran 71:19-20)
- « Ô Messager de Dieu, y a-t-il une récompense pour le bien que nous faisons aux animaux? »
- Il répondit : « Il y a une récompense pour tout bien fait à tout être vivant. » ( Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim )
Chasser et pêcher pour se nourrir est permis, en islam. Toutefois, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a maudit quiconque utilise une créature vivante comme cible, lui enlevant la vie simplement pour s’amuser. Sahih Al-Boukhari, Sahih Mouslim De même, il a interdit aux gens de trop faire durer l’abattage d’un animal.
Sahih Al-Boukhari, Sahih Mouslim Il a dit : « Dieu a prescrit la bonté envers toute créature. Alors quand vous tuez, tuez avec bonté et quand vous égorgez, égorgez avec bonté. Affûtez bien votre lame et défaites les liens de l’animal que vous venez d’égorger. » Sahih Mouslim, Abou-Daoud Prof. Dr.Fawzia AL ASHMAWI, Expert en études islamiques (Islam & protection de l’environnement).
: Islam et Communauté Animale – RAPAD
Comment appeler un animal mort ?
Vous devez contacter la mairie du lieu où vous avez trouvé l’animal. Les services compétents de la commune auront la charge de récupérer le corps et de retrouver les propriétaires pour les prévenir.
Est-ce que les animaux croient en Dieu ?
La religiosité animale se situe ainsi entre le tasbīḥ et le tasḫīr. Adorateur de Dieu avant toute chose donc, l’animal est bien loin d’incarner une forme rudimentaire de religiosité, mais il est tout au contraire présenté comme un modèle de piété.
Où va l’âme d’un animal ?
Où va l’âme des animaux ? – A l’instant même où l’âme de l’animal quitte son enveloppe charnelle, celle-ci est en suspension dans les airs. Il est conscient et peut voir tout ce qui l’entoure, percevoir notre tristesse, nos larmes. C’est la désincarnation, le moment où la conscience de l’animal s’écarte du monde terrestre et de sa réalité.
La transition entre les deux univers peut se prolonger dans le temps et dépend de la relation que vous aviez avec lui. Affecté de vous voir en détresse face à son décès, vous voir pleurer, il pourrait vouloir vous réconforter comme il le faisait auparavant. Il se peut aussi qu’il ne comprenne pas ce qu’il lui arrive.
Il réussira peut-être à vous faire un petit signe avant de partir et de se diriger vers la lumière. Ce qui lui permettra d’accéder à un univers harmonieux où il sera accueilli avec tendresse et amour. Dans un au-delà parfait et rêvé, l’âme des animaux et celle des humains se retrouveraient au même endroit.
- Un univers idéal qui serait loin du bruit et des folies du monde terrestre.
- Au sein duquel, nous pourrions à nouveau les serrer dans nos bras, les caresser, les dorloter, nous promener avec eux.
- En attendant cet instant merveilleux, il faut savoir que nous serons toujours dans leurs cœurs et qu’ils attendent eux-aussi de nous retrouver.
A nous, de leur laisser pour toujours une place dans notre coeur.
Est-ce que le chat est cité dans le Coran ?
Le chat dans le Coran Le chat n’a pas été cité dans le Coran qui est le livre sain de l’islam. Plusieurs autres espèces animales ont été citées comme la vache, le dromadaire, le cheval, l’âne, le chien, les oiseaux, les poissons, les abeilles, l’araignée
Quel race de chat avait le prophète ?
Origine de la race On trouve des traces de l’ Angora turc depuis le 16ème siècle, le prophète Mohammed lui-même aurait possédé un chat Angora Turc.
Quels sont les animaux de compagnie interdits en islam ?
Publié le 12/12/2021 à 08:38, Mis à jour le 29/07/2022 à 10:58 Un père et sa fille promènent leur chien dans un parc de Téhéran. ATTA KENARE / AFP Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur».
La proposition de loi fait l’objet de nombreuses railleries. En Iran 75 députés – un quart des parlementaires – ont signé récemment un texte intitulé « Soutien aux droits de la population face aux animaux nuisibles et dangereux » dans lequel ils arguent que vivre avec des animaux domestiques représente un « problème social destructeur ».
Ce phénomène, mettent-ils en garde, pourrait « changer progressivement le mode de vie iranien et islamique » en « remplaçant des relations humaines et familiales par des relations émotionnelles avec les animaux ». La proposition de loi entend interdire notamment « d’élever, d’acheter ou de vendre, de transporter, de promener à bord d’un véhicule ou à pied et de garder chez soi des animaux sauvages, exotiques, nuisibles et dangereux ».
Quel animal est autorisé en islam ?
Autres – Tous les produits de la mer ou d’eaux douces sont halal, y compris la viande de requin, Néanmoins, l’école de jurisprudence hanafi interdit la consommation de fruits de mer autres que le « poisson ». Les théologiens hanafi sont en désaccord sur le point de savoir si les crevettes sont des « poissons », mais conviennent que les crocodiles, les crabes, les homards et les mollusques ne le sont pas,
Certains animaux inférieurs sont considérés comme illicites, notamment les animaux terrestres sans sang, tels que les frelons, la plupart des insectes, les araignées, les scorpions, à l’exception des sauterelles, Les reptiles sont également considérés haram, y compris les caméléons, les lézards et les serpents, de même que les rongeurs ( hasharat al-Ardh ) tels que les souris et les rats,
La viande de cheval, contrairement à celle de l’âne domestique ou des mules, est considéree licite par l’islam,, Dans le Coran, on trouve ce verset : « Et (il a créé) des chevaux, des mules et des ânes, que vous pourrez monter et utiliser pour le spectacle ; et il a créé (d’autres) choses dont vous n’avez aucune connaissance.»,
- Ce que certains érudits ont interprété comme limitant ces animaux à monter et à montrer et interdisant leur consommation.
- Les animaux prédateurs, tels que les lions et les tigres, chats, chiens, ours, et les oiseaux de proie, tels que les faucons et hiboux, sont interdits de consommation,
- Selon le chiisme, le prophète islamique a interdit de manger de l’anguille et des ânes,
Les animaux métamorphosés (animaux auxquels une nation préislamique désobéissante, irrévérencieuse ou arrogante a été convertie à titre de punition, tels que les porcs et les singes) sont interdits par Mahomet,
Qui est David dans le Coran ?
Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
Prophet Dāwūd دَاوُود David | |
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Naissance | X e siècle av.J.-C. Jerusalem |
Mort | IX e siècle av.J.-C. Jerusalem, United Kingdom of Israel |
Autres noms | Hebrew : דָּוִד, romanized : Dāwīḏ romanized : Dāwīḏ Syriac : ܕܘܝܕ, romanized : Dawīd Koine Greek : Δαυίδ, romanized : Dauíd |
Connu pour | Defeating Jalut ; being the King of Israel ; receiving the Zabur ; prophesying to and warning Israel; being highly gifted musically and vocally |
Prédécesseur | Talut |
Successeur | Salomon (roi d’Israël) |
Enfant | Salomon (roi d’Israël) |
Modèle:Islamic prophets Dawud ( arabe : دَاوُوْد ( romanisé : Dāwūd ) ), dans l’Islam, est considéré comme un prophète et messager de Dieu ( Allah ), ainsi que comme un monarque juste, divinement nommé Royaume-Uni d’Israël, En outre, les musulmans honorent David pour avoir reçu la révélation divine du Zabur ( Psaumes ),,
Dawud est considéré comme l’une des personnes les plus importantes de l’islam. Mentionné seize fois dans le Coran, David apparaît dans les écritures islamiques comme un maillon de la chaîne des prophètes qui ont précédé Mahomet, Bien qu’il ne soit généralement pas considéré comme l’un des prophètes « législateurs » ( ulū al-ʿazm ) « il est loin d’être une figure marginale » dans la pensée islamique,
Dans les traditions islamiques ultérieures, il est loué pour sa rigueur dans la prière et le jeûne, Il est également présenté comme le prototype du dirigeant juste et comme le symbole de l’autorité de Dieu sur terre, ayant été à la fois roi et prophète.
Qui est Souleyman dans le Coran ?
C’est le premier des prophètes à savoir utiliser un calame (outil servant à l’écriture). Il était connu pour sa sagesse, le Coran indique également qu’il a enseigné le message de Dieu en 72 langues.
Comment réconforter une personne qui a perdu un animal ?
Avoir recours à un rituel pour faire face au décès et l’accepter – Pour affronter la mort de son animal, il est fortement recommandé d’avoir recours à un ou des rituel(s). Il faut dans un premier temps penser à choisir comment on souhaite disposer du corps de l’animal, inhumation (lire ce que dit la loi) ou crémation, où, quand et comment. Au delà de l’aspect « pratique » de la gestion du corps, c’est un acte rituel qui va permettre de faire face à la perte de l’animal et de lui dire au revoir, Le rituel peut se présenter sous différentes formes: – Faire référence à une action auparavant réalisée avec l’animal comme par exemple une promenade. – Marquer physiquement ce moment. Vous pouvez par exemple planter un arbre pour symboliser sa mémoire. Avoir un lieu de souvenir partagé pour toute la famille peut aider à garder un lien physique. – Libérer vos émotions en vous exprimant par écrit, sous forme de lettre ou encore en dessinant sur le cercueil ou l’urne, Cela peut s’avérer bénéfique, notamment pour les enfants.
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Comment dire adieu à son animal ?
Lui dire aurevoir – Entre le moment ou la décision est prise et le rendez-vous chez le vétérinaire peut se passer quelques jours. Ce temps est essentiel pour vous permettre, ainsi qu’à toute la famille, de dire aurevoir à l’animal, Cette étape est importante car elle permet de c ontrôler les sentiments normaux et sains de la peine, de la douleur et du sens de la perte. Des émotions différentes peuvent faire surface, telles que la tristesse, l’inquiétude, la culpabilité ou encore la colère, Ces sentiments sont normaux, que ce soit avant ou avant l’euthanasie. Une dernière soirée avec l’animal peut être prévue, avec toute la famille. Lui parler, le rassurer, et lui dire des mots affectueux peuvent être un bel au revoir. Votre animal ressent vos émotions, vous pouvez lui expliquer ce qui va venir, qu’il va partir mais que tout va bien se passer et que vous serez là pour lui. Lire l’article: Comment parler aux enfants lors de la perte d’un animal ? Pour les enfants, il peut être plus facile de s’exprimer par des dessins, des mots écrits, n’hésitez pas à communiquer avec eux pour les aider dans ce moment. Si durant cette période, si vous avez des doutes ou des incompréhensions, n’hésitez pas à en parler avec votre vétérinaire pour qu’il vous rassure et vous aide à traverser cette étape. Le cocon NIDOO peut aider les enfants à s’exprimer avant la cérémonie d’inhumation à domicile.
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Quel animal représente Dieu ?
Quel animal représente Dieu ? – Comme nous l’avons mentionné ci-dessus, l’Agneau marque le symbole Pascal chez la communauté juive ainsi que chez les chrétiens. On peut le voir dans le livre de la Genèse, Dieu qui demande à Abraham de sacrifier l’agneau à la place de son Fils Isaac.
Est-ce que les chiens vont au paradis ?
Un vrai membre de la famille – D’après Eric Tourigni, les propriétaires d’animaux domestiques ont tendance à considérer leur compagnon comme un membre de leur famille. Cela s’exprime, par exemple, par un nombre croissant d’individus qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, ont décidé d’ajouter leur nom de famille sur la pierre tombale du défunt animal.
Selon le professeur, la plupart des stèles rendent hommage à des chiens. Il note cependant une proportion croissante d’épitaphes pour des chats ou d’autres animaux domestiques depuis le XX e siècle. Plusieurs nouveaux services sont dorénavant proposés aux personnes qui viennent de perdre leur animal. En Grande-Bretagne, une nouvelle tendance consiste à enterrer ensemble un humain et son animal.
Il est également possible de mouler une empreinte de patte dans de l’argile, d’encadrer le collier de son animal, ou de transformer les cendres de celui-ci en diamant. Toutefois, la plupart des propriétaires choisissent une option plus traditionnelle et enterrent ou font incinérer leur animal.
- D’un point de vue religieux, le christianisme soutient traditionnellement que les animaux n’ont pas de vie après la mort.
- Néanmoins, le pape Jean-Paul II a affirmé en 1990 que les animaux ont une âme et sont aussi proches de Dieu que les êtres humains.
- En 2014, le pape François n’excluait pas, quant à lui, la possibilité pour les animaux d’accéder au paradis après la mort.
: Les chiens accèdent-ils au paradis après la mort?
Comment s’appelle le Dieu des chiens ?
Anubis | |||||
Divinité égyptienne | |||||
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Caractéristiques | |||||
Autre(s) nom(s) | Inpou, Inp, Anpou, Yinepu | ||||
Nom en hiéroglyphes |
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Coffret funéraire d’une adoratrice d’Anubis Musée archéologique de Florence, Anubis ( prononcé « a » dans « patte ». »>a, n y, b i s ] Écouter ) est un dieu funéraire de l’ Égypte antique, maître des nécropoles et protecteur des embaumeurs, représenté comme un grand canidé noir couché sur le ventre, sans doute un chacal ou un chien sauvage, ou comme un homme à tête de canidé, La signification du mot Anubis, inpou en égyptien ancien, Anoub en copte, Ἄνουβις / Anoubis en grec ancien, demeure obscure : de nombreuses explications ont été avancées, mais il peut s’agir simplement d’une onomatopée traduisant le hurlement du chacal. La forme canine du dieu a peut-être été inspirée aux Anciens Égyptiens par le comportement des canidés, souvent charognards opportunistes errant la nuit dans les nécropoles à la recherche de cadavres. Les principales épithètes du dieu Anubis mettent en avant ses liens avec les grandes nécropoles du pays et son rôle de divinité funéraire qu’il y exerce. Son culte est attesté à travers tout le territoire égyptien depuis le XXXII e siècle av.J.-C. et a été intense durant plus de trois millénaires, pour ne s’éteindre qu’entre les IV e et VI e siècles de notre ère, à la suite de l’essor du christianisme, Si Anubis est une divinité nationale, il est toutefois régionalement très lié aux XVII e et XVIII e nomes de Haute-Égypte et plus particulièrement à la ville de Hardaï, plus connue sous le nom grec de Cynopolis, la « ville du chien ». Les prêtres égyptiens sont à l’origine de multiples traditions relatives aux liens familiaux d’Anubis, en faisant de lui le fils de la vache primordiale Hésat ou le fils de Rê avec Nephtys, Une version, transmise par le grec Plutarque au II e siècle de notre ère, fait de lui le fils adultérin de Nephtys avec Osiris, Quand ce dernier est assassiné et démembré par Seth, Anubis participe avec Isis et Nephtys à la reconstitution du corps d’Osiris, inaugurant par ce geste la pratique de la momification. Assigné à la surveillance du « Bel Occident » — un euphémisme pour le pays des morts — Anubis accueille les défunts auprès de lui. Il momifie les corps afin de les rendre imputrescibles et éternels, il purifie les cœurs et les entrailles souillés par les turpitudes terrestres, il évalue les âmes lors de la pesée du cœur, puis accorde de nombreuses offrandes alimentaires aux défunts ayant accédé au rang de dignes ancêtres.
Pourquoi refuser une âme à l’animal ?
POURQUOI REFUSE T-ON LA CONSCIENCE À L’ANIMAL ? INTRODUCTION Cette question va nous amener à comparer animalité et humanité. On admet en effet, en général que ce qui fait la supériorité de l’homme sur l’animal, est le fait que celui-ci aurait de la conscience contrairement à l’animal.
Mais en examinant cette question, on peut voir que dans la formulation même du sujet, il y a un mot qui détonne, c’est le verbe « refuser ». Le mot « refuser », en effet, est un verbe négatif, très fort qui a le sens de dénégation. Autrement dit, le sujet sous-entend qu’en général, les hommes seraient choqués et pas d’accord si on se mettait à attribuer de la conscience à l’animal.
Mais cette dénégation ne résulte t-elle pas de la part de homme d’un mouvement d’orgueil ?! Mais il faut faire attention aussi au fait suivant : Le sujet ne dit pas « Pourquoi refuse t-on l’intelligence à l’animal », mais « Pourquoi refuse t-on la conscience à l’animal ? »,
Les hommes admettent, en effet, que les animaux ont un certain degré d’intelligence selon leur espèce, par exemple, les chimpanzés sont reconnus comme étant une espèce animale douée d’une certaine intelligence. Mais admettre que les animaux ont une certaine intelligence, n’est pas le même fait que leur accorder la conscience.
Les mots intelligence et conscience ne sont pas synonymes. La conscience peut être définie, préliminairement, comme étant la faculté de connaître sa propre réalité extérieure et intérieure et de la juger. Autrement dit, la conscience, ce serait la connaissance qu’a l’esprit de ses propres états.
La conscience serait comme une lumière sur soi et sur le monde qui nous entoure. Ainsi par exemple, si je suis un être conscient, non seulement « je marche, mais je sais aussi que je marche », « je suis en colère et je sais que je suis en colère ». La conscience est donc comme une sorte de dédoublement, de distanciation vis à vis de soi-même.
Or, si le sujet sous-entend que l’animal n’a pas de conscience, alors ça veut dire qu’il est incapable de ce dédoublement, de cette mise à distance vis à vis de lui-même. Ainsi, par exemple, si un animal est en colère (comme un chien). Cela signifie que le chien est en colère, mais il ne sait pas qu’il est en colère.
Le chien se contente d’être en colère, c’est tout. Autrement dit, l’animal agirait spontanément, sans se poser de questions. L’animal percevrait le monde extérieur (comme dans le cas du chien en colère après quelqu’un dans son environnement), mais pas son monde intérieur. Il faut, par ailleurs, remarquer que le refus de la conscience à l’animal est un fait assez récent,
La preuve en est, c’est qu’il existait autrefois ce qu’on appelle des procès d’animaux, Ainsi, au Moyen-Âge, quand un animal avait fait une action où il y avait mort d’homme (par exemple, un cheval qui tue un homme d’un coup de sabot, un cochon qui écrase un enfant), on faisait un procès à l’animal, et on le condamnait à mort ! Au Moyen-Âge, on condamna ainsi des animaux à la potence ou au bûcher ! Aujourd’hui, l’homme contemporain est choqué par ces procès d’animaux et trouve absurde de les traiter comme un sujet de droit ou justiciable.
Pourquoi ? Parce que pour faire le mal, il faut savoir distinguer le bien du mal, c’est à dire être conscient. Ainsi, faire un procès à l’animal revient à lui attribuer de la conscience ! Mais autrefois, il y a quelques siècles, on ne se contentait pas de tuer l’animal (cause d’une mort d’homme), on lui faisait en plus un procès.
Bien sur, cela paraît, de nos jours, absurde, car pour l’homme moderne, l’animal n’a pas de conscience (à proprement parler) au même titre qu’un être humain. Refuser la conscience à l’animal est donc une attitude typiquement moderne de l’homme occidental.
- Mais quelles sont les raisons profondes qui pourraient justifier cette attitude ? PREMIÈRE PARTIE : ON REFUSE LA CONSCIENCE À L’ANIMAL CAR IL EST ASSUJETTI À L’INSTINCT.
- Argumentation principale : Les animaux, étant régis essentiellement par l’instinct, n’ont pas besoin pour agir de la conscience, et ne l’ont pas, par conséquent, développé comme l’homme.
Pour démontrer ceci, nous allons prendre l’exemple du phénomène migratoire des oiseaux à cause des changements climatiques saisonniers. Grâce au phénomène migratoire, certaines espèces d’oiseaux n’affrontent jamais les rigueurs climatiques. Ce phénomène migratoire se remarque chez beaucoup d’espèces d’oiseaux comme les oies sauvages, les grues, les cigognes ou encore les sternes arctiques.
- Ces oiseaux qui migrent, n’ont jamais connu ni la froideur, ni l’extrême chaleur, alors comment se fait-il qu’ils migrent ? C’est comme s’ils avaient une connaissance innée de ce qu’il faut faire pour échapper aux températures extrêmes.
- Les ornithologues par des expériences sur les oiseaux se sont aperçus qu’ils se guident en fonction de la position des étoiles ou du soleil comme s’ils avaient une carte du ciel pour se diriger, une sorte de mémoire ancestrale comme ancrée dans les gênes.
Cet instinct migrateur des oiseaux est d’autant plus remarquable que les oiseaux ne se perdent pas au cours de leur trajet(comme les sternes arctiques qui parcourent jusqu’à 40 000 k ms au cours de leurs pérégrinations !) On sait de manière certaine que les oiseaux migrateurs se repèrent par rapport à une carte des étoiles ancestrale dans leur tête; car l’ornithologue Sauer a réalisé des expériences sur ces oiseaux au planétarium de Brême.
Ainsi Sauer s’est rendu compte que si on met des oiseaux migrateurs dans de très grandes cages avec au-dessus de leur tête une composition du ciel éloignée de leur route (par exemple, une vue de position d’étoiles de l’hémisphère sud, alors qu’il en faudrait une de l’hémisphère Nord !) ; alors les oiseaux se retrouvent complètement décontenancés et ne retrouvent pas la direction à suivre par rapport à leur route habituelle.
L’instinct est donc inopérant dès qu’on le contrarie, car il est une conduite automatique, une réponse adaptée à un problème précis (faire tel ou tel trajet). Par contre, si rien ne vient contrarier l’instinct, (ce qui se passe habituellement dans la nature), alors il est un guide infaillible.
- La conscience n’est pas, au contraire, pour l’homme un guide infaillible.
- Avec la conscience, il y a le risque de l’erreur pour résoudre un problème.
- Face à un problème donné, l’homme doit faire preuve de réflexion et donc de conscience.
- Ainsi l’homme pour s’orienter ne s’en est pas remis à un instinct performant, mais a édifié au fil des siècles des inventions lui permettant de se diriger de manière de plus en plus exacte (édification de cartes, boussoles, sextants ).
Avec la conscience, l’homme peut faire preuve de réflexion face à un problème donné. Ce n’est pas une réponse instinctive, et donc automatique. L’instinct migrateur est d’autant plus automatique que c’est en partie un phénomène hormonal. Il se déclenche, en effet, de manière systématique dès que le fonctionnement des glandes reproductrices ralentissent à cause de changements minimes dans les températures environnant les oiseaux.
- L’instinct migrateur est donc comme une sorte d’horloge biologique dans l’organisme des oiseaux, et n’est pas un choix volontaire pour changer de décor ! L’homme, lui, s’il se déplace, il le fait par choix et non sous la seule impulsion d’un instinct voyageur.
- Par ailleurs, si certes, avec la conscience, on a plus le risque de se perdre en cours de route, quelle inventivité par rapport à un comportement inné et automatique ! Le refus d’attribuer la conscience à l’animal parce qu’il est d’abord un être instinctif se justifie donc.
L’instinct est donc comme une connaissance innée, alors que nous, les humains, nous agissons surtout à partir de connaissances acquises. L’instinct, au sens strict, peut de ce fait être défini comme une activité indépendante de l’expérience individuelle (par exemple: tous les oiseaux d’une espèce donnée migrent à telle ou telle période de l’année), qui se déclenche et se déroule d’une manière automatique vers la réalisation d’un but intéressant l’espèce (dans le cas de la migration des oiseaux, il s’agit bien d’une nécessité vitale pour l’espèce).
- Autrement dit, l’instinct (qui est inné) s’exprime d’abord au nom de l’espèce, alors que la conscience (qui est acquise) s’exprime d’abord au service de l’individu.
- Ainsi les êtres humains ont des comportements diversifiés les uns par rapport aux autres, alors que tous les animaux d’une même espèce ont semblablement le même comportement.
Par exemple, tous les êtres humains ne se passionnent pas pour le même type de connaissance (certains étudient la biologie, d’autres l’astronomie); alors que les animaux agissent de manière conforme à leur instinct. Ainsi tous les ours, à l’état sauvage, se mettent en état d’hibernation quand cela est nécessaire, et il ne leur vient pas à l’idée de faire autrement ! L’instinct est d’ailleurs tellement au service de l’espèce que parfois ce bien de l’espèce est contraire à la vie de l’individu,
- Ainsi de nombreux insectes (comme les abeilles, les fourmis) préparent soigneusement la vie de larves qu’ils ne verront jamais.
- Dans le vol nuptial de la reine abeille, le mâle vainqueur meurt après l’accouplement; le roi termite est mis à mort après la fécondation de la reine.
- L’instinct paraît être une donnée purement génétique, alors que la conscience ne repose pas que sur des données génétiques, mais aussi sur le vécu et l’apprentissage qui passent par l’éducation et l’instruction.
Ainsi, au début de la vie humaine, la conscience paraît aussi larvaire que le corps du nouveau-né. Mais avec l’instinct, seule l’espèce semble compter, l’individu, en lui-même ne paraît pas avoir d’importance. Ce qui montre notamment ceci, c’est l’exemple extrême des éphémères.
- L’éphémère est une vilaine larve qui met quatre ans pour devenir un insecte assez élégant, au corps allongé, terminé par de longs fils de soie.
- Quand a lieu l’accouplement, le mâle meurt presque aussitôt après.
- La femelle survole l’eau, y laisse tomber ses œufs et s’en va mourir à son tour.
- Ce qui compte avec l’instinct, c’est donc d’abord le devoir envers l’espèce; se reproduire, survivre coûte que coûte en vue de la génération suivante.
L’instinct n’a que faire du bien et du mal, ce qui compte c’est de se perpétuer pour la vie de l’espèce. Ainsi si une chatte donne naissance à des chatons anormaux (comme cela arrive parfois), la chatte les tue et les mange ! Pour l’animal, ici régi par l’instinct, il n’y a pas de problème éthique comme pour un être conscient.
- La chatte n’est pas un monstre, mais a un comportement cohérent vis à vis de la survie de l’espèce, ne pas laisser en vie une portée génétiquement défaillante qui pourrait dégrader l’espèce si elle se reproduisait à son tour.
- Mais pour un être humain, sain moralement, tout individu humain a une valeur en soi-même, même s’il est handicapé.
En conclusion de cette première partie, nous pouvons donc dire que les animaux qui agissent surtout de manière innée, qui ont peu de comportement diversifié les uns par rapport aux autres au sein d’une même espèce, et qui ne se posent pas la question du bien et du mal sont des êtres essentiellement instinctifs, et non pas conscients.
Leur refuser la conscience paraît donc de ce fait justifié. DEUXIÈME PARTIE : LE REFUS DE LA CONSCIENCE À L’ANIMAL SE JUSTIFIE AUSSI PAR LE FAIT QUE LES ANIMAUX N’ONT PAS DE DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE.DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION, ILS REFONT LA MÊME CHOSE. Cette seconde raison découle de la première. À cause de la sujétion à l’instinct, chaque génération d’animaux recommence la même chose que la précédente.
Le philosophe qui a montré cette stagnation éternelle du genre animal est B.Pascal dans sa Préface au Traité du Vide.B.Pascal part du constat suivant : Au cours des âges, le genre humain accumule du savoir, des connaissances. De ce fait, le genre humain progresse historiquement au cours des siècles, par contre avec l’instinct, chaque génération d’animaux repart à zéro.
- Comme l’instinct répond de façon adaptée à chaque problème, l’animal n’a qu’à se conformer à l’instinct pour savoir comment agir.
- Pour montrer cette différence fondamentale entre le genre humain et le genre animal, Pascal opère une comparaison fructueuse avec les abeilles : « Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées, il y a 1000 ans qu’aujourd’hui, et chacune d’elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière «,
Les abeilles, pour produire leur miel, agissent de la même manière depuis la nuit des temps; par contre, les êtres humains (surtout depuis l’invention de l’imprimerie) ont stocké beaucoup de connaissances qu’ils transmettent à leur descendance. De ce fait, chaque génération d’humains ne repart pas à zéro mais bénéficie des découvertes des précédentes générations,
- Ainsi, en ce début du XXIème siècle, nous vivons différemment que les êtres humains du paléolithique, du Moyen-Âge, et d’autres époques encore.
- Par exemple, nous vivons aujourd’hui grâce au développement de la science dans un certain confort moderne qui n’était même pas imaginable au Moyen-Âge, même dans les couches les plus aisées de la société (télévision, internet, automobile, téléphone mais aussi radiateurs et eau courante !).
Par contre, les animaux n’évoluent pas car tout ce dont ils ont besoin relève d’un savoir inné et non d’un savoir acquis, C’est pourquoi B.Pascal dans la Préface au Traité du Vide qualifie l’instinct de « science nécessaire, toujours égale ». Le genre humain suit une toute autre voie, puisque B.Pascal déclare : « Il n’en est pas de même de l’homme, qui n’est produit que pour l’infinité ».
- L’être humain a un savoir qui repose d’abord sur des connaissances acquises et qui permet le progrès historique au cours des âges, c’est ce qu’on appelle la perfectibilité du genre humain.
- Ainsi, si l’animal était doté d’une conscience comme nous, chaque génération n’aurait pas à refaire la même chose.
L’instinct chez l’animal pallie le manque de mémoire et de conscience. Au contraire, l’homme parce qu’il a une conscience, a non seulement une mémoire individuelle, mais aussi une mémoire collective, on a une évolution culturelle au fil des époques. D’âge en âge, dans le genre humain, il y a un progrès des idées, des mœurs, une évolution technique.
- Alors, de siècle en siècle, les êtres humains n’évoluent pas dans le même contexte socio-historique.
- Les animaux ont tout au plus au fil des générations une évolution biologique.
- Ainsi les chevaux, par exemple, à la préhistoire avaient une taille beaucoup plus petite et avaient plusieurs doigts aux pieds et pas des sabots comme actuellement.
Mais une évolution biologique (telle que nous venons de la relever) n’est pas une évolution consciente, une évolution culturelle comme chez l’homme. Dans le genre humain, l’évolution biologique s’est arrêtée environ il y a 40 000 ans avec l’apparition de l’homo sapiens sapiens (mot qui signifie savoir justement en latin !).
- Mais l’homme, quelque part, n’a plus besoin d’évoluer physiquement puisque l’évolution culturelle va bien plus vite que l’évolution biologique ! TROISIÈME PARTIE : CE QUI MONTRE AUSSI QUE LES ANIMAUX N’ONT PAS DE CONSCIENCE, C’EST QU’ILS SONT RIVÉS AUX BESOINS VITAUX.
- Les animaux seraient ainsi incapables de transcendance véritable.
Certains domaines, de ce fait, leur seraient inaccessibles comme l’art, la peinture, la religion, la philosophie Boire, manger, dormir, se reproduire sont leurs seuls soucis ! 1) Les animaux sont incapables de transcendance, car ils n’ont pas une réelle conscience de la mort.
Le fait que les animaux n’aient pas une réelle conscience de la mort se déduit de l’observation que l’on n’a jamais vu les bêtes faire des sépultures en tant que tel. Les éléphants, offrent ce qu’il y a de plus poussé dans la perception de la mort chez les animaux, puisqu’on a observé chez eux qu’ils projettent de la terre sur le cadavre d’un congénère qui vient de décéder (comme pour un début d’enterrement, expérience notamment de Cynthia Moss en 1976),
Mais cela ne va pas jusqu’à l’édification d’une tombe en tant que tel. Par contre, le phénomène d’enterrer les morts est une pratique très ancienne dans l’ histoire de l’Humanité (les premières sépultures humaines remontent à environ 100 000 ans !) À partir d’un certain stade d’évolution, l’homme préhistorique enterre ses morts.
- De plus, les objets laissés en offrande dans les tombes (fleurs, ossements d’animaux, bijoux, armes, outils) laissent supposer que les hommes préhistoriques avaient déjà des croyances en l’au-delà et des rites religieux.
- Cette conscience de la mort existait aussi chez notre cousin disparu : l’homme de Néandertal.
Les animaux ont plus le sentiment de la mort qu’une réelle conscience de la mort. Ils sont aussi capables de sentiments comme le fait d’être endeuillé. Ainsi, à Bossou, en République de Guinée, une épidémie a décimé une partie de la population des chimpanzés entre 2003 et 2004.
Par la suite, pendant plusieurs semaines des femelles ont continué à porter leur petit décédé. Dans quelques cas, le corps du petit s’était même momifié ! Mais, justement une femme ne pourrait pas supporter longtemps la vue de son enfant mort, elle ne le traînerait pas pendant un certain temps comme une poupée inanimée qu’on pourrait magiquement faire revivre ! C’est pourquoi, la conscience de la mort chez l’animal est très incomplète par rapport à la perspective humaine.
Lorsqu’un chimpanzé adulte meurt, les autres se rassemblent autour de la dépouille, le touchent et l’observent. Ils sont tristes de voir un de leur congénère inanimé par rapport à leur instinct de conservation. Les animaux n’ont pas néanmoins une compréhension véritable de la mort.
Mais si l’homme est le seul être vivant à avoir découvert réellement le phénomène de la mort, c’est aussi parce qu’il est doté de langage. Ainsi Heidegger déclare que de ce fait seul l’être humain est « un- être- pour-la-mort », car il est le seul à pouvoir la conceptualiser par l’intermédiaire du langage : « Les mortels sont ceux qui peuvent faire l’expérience de la mort comme mort.
La bête n’en est pas capable. Mais la bête ne peut pas non plus parler. Entre la mort et la parole, la relation scintille le temps d’un éclair, mais elle demeure encore impensée «, (ouvrage : Acheminements vers la Parole), Étant donné que l’animal n’est pas capable d’arriver à cette mise à distance avec le monde qu’est le langage, il se contente de percevoir la mort (quand elle survient pour lui dans l’instant présent), ou quand il côtoie un congénère mort.Mais hormis le temps de sa propre mort ou la perception immédiate d’un congénère décédé, il ne se préoccupe pas du phénomène de la mort.
- La mort est juste un choc perceptif de temps en temps dans l’instantanéité du monde dans lequel l’animal est plongé.
- La perception animale de la mort est de l’ordre de l’émotion, de l’affectif mais ce n’est pas la conscience humaine de la mort (qui n’est pas qu’une conscience affective, mais de plus une conscience cognitive).
Quant aux histoires de cimetière d’éléphants, c’est juste une légende qui repose sur le fait suivant : Quand l’éléphant atteint l’âge de 55-60 ans, il se produit une usure des dents qui condamne la pauvre bête à mourir de faim. Les dents très souvent cariées lui font mal, et alors l’éléphant cherche un remède en allant dans les mares boueuses et en avalant cette eau.
Comme dans la savane, les points d’eau sont rarissimes, et que souvent la bête ayant trop bu n’arrive plus à s’extraire des mares boueuses (à cause de l’âge), il y a de ce fait des endroits où les cadavres des éléphants sont concentrés, mais cela n’a rien à voir avec une volonté de faire un cimetière ! Enfin, on pourrait comme contre-exemple à la thèse présentée ajouter que parfois certains animaux se laissent mourir de chagrin (après la mort d’un des leurs) ou pour les animaux domestiques après la mort de leur maître humain,On observe donc le phénomène où les bêtes se laissent mourir de chagrin, mais cela ne contrevient pas notre thèse; car les animaux ont une certaine compréhension affective de la mort, mais pas une compréhension cognitive de la mort comme l’homme,
On ne peut pas vraiment parler non plus dans ce cas de suicide, l’animal ne met pas fin à ses jours de manière immédiate, mais il se laisse mourir de chagrin. Sans une réelle conscience de la mort, l’animal n’a plus la force de vivre plutôt qu’il ne met fin à ses jours.
Pour se suicider, il faut déjà en quelque sorte conceptualiser la mort, il faut une décision consciente dont seul l’être humain est capable. L’homme, en effet, est tellement un être conscient qu’il est le seul à être capable d’aller à l’encontre de l’instinct de survie (qui est l’instinct le p)lus fort chez tous les êtres vivants).
C’est là un paradoxe : l’homme est tellement conscient qu’il peut aller jusqu’à sciemment s’autodétruire. Le suicide n’existe pas dans le genre animal. Quand on observe des cas de « suicide collectif » dans certaines espèces comme chez les rats, il s’agit de pseudo-suicide, car quand une partie des rats se tue dans un endroit donné, c’est qu’il y a surpopulation.
- Aussi c’est encore l’instinct de conservation qui s’exprime dans ce cas là (il faut qu’une partie des rats se sacrifie pour que l’espèce survive).
- L’individu s’efface au profit de l’espèce, ce n’est donc pas un cas de suicide, mais un sacrifice destiné à perpétuer leur espèce; donc c’est encore l’instinct de survie qui triomphe ici, c’est encore la victoire de la vie sur la mort malgré tout.
De cette conscience de la mort, l’homme en tire des raisonnements sur le sens de la vie et sur l’au-delà (il est capable de tenir des raisonnements philosophiques et théologiques).2) L’animal n’a pas de transcendance, car il n’est pas capable d’un véritable soucis religieux, ni même d’un soucis philosophique.
- Il n’y a guère que l’être humain qui n’est plus seulement dans le vécu immédiat, qui se demande : « Où les êtres chers sont-ils partis ? et « où, lui-même ira t-il après sa mort? ».
- L’être humain, seul doté d’une conscience véritable a fait germer des religions et divers systèmes philosophiques.
- Car seul aussi, l’homme peut vraiment avoir le regret de ses actes, et être rongé par le remords, taraudé par la question du Bien et du Mal, et s’interroger sur le fait de savoir si les mauvaises actions sont punis ou non dans l’au-delà.
Et malgré le développement de la science, l es religions n’ont pas disparu car la science n’arrive pas à calmer la peur de la mort, à résoudre le problème de l’immortalité de l’âme, ni la question du mal sur la Terre. C’est pourquoi le philosophe Schopenhauer définit ainsi l’homme comme étant un être très particulier, un « animal métaphysique » (Le Monde comme Volonté et comme Représentation).
- Cette expression de Schopenhauer est paradoxale car le mot « animal » renvoie à la condition charnelle et bassement terrestre de l’homme, alors que le terme « métaphysique » montre que l’homme a, par la pensée, la possibilité d’aller au-delà de la sphère physique.
- Puisque « métaphysique » signifie avec la racine grecque « méta » au-delà; et « physis » signifie en grec ancien la « nature ».
Ainsi littéralement, la « méta-physis », la métaphysique signifie ce qui est au-delà des sens physiques, ce qui est caché aux perceptions humaines immédiates. L’animal, lui, n’est pas capable de se détacher du monde dans lequel il est plongé. L’animal reste comme submergé par ses perceptions physiques.
Aussi, Schopenhauer déclare encore : « Excepté l’homme, aucun être ne s’étonne de sa propre existence, c’est pour tous une chose si naturelle, qu’ils ne la remarquent même pas ». L’animal ne fait qu’un avec le monde et ne s’y sent jamais comme un étranger car il n’a pas une capacité de réflexion suffisante pour arriver à cette mise à distance avec le réel.
L’animal ne se pose pas la question du sens de sa vie, d’ailleurs la preuve en est (comme nous l’avons vu précédemment), l’animal ne se suicide pas. Schopenhauer rajoute d’ailleurs : « C’est la connaissance des choses de la mort et la considération de la douleur et de la misère de la vie, qui donnent la plus forte impulsion à la pensée philosophique et à l’explication métaphysique du monde »,
Seul l’homme peut être terrassé par l’angoisse du néant et par la vue du vide existentiel. L’animal se contente de vivre, il ne se révolte pas (comme le peut l’homme) contre l’ordre des choses, il ne cherche pas non plus à se consoler avec des systèmes religieux qui lui permettent notamment de supporter la réalité quand elle est trop adverse.3) De même, rivé aux besoins vitaux, l’animal n’est pas non plus capable d’activité artistique.
Par l’art, l’être humain cherche à communiquer un message, du moins au moins une émotion avec les autres. L’activité artistique semble de ce fait, être également une exclusivité du genre humain. Mais parfois, on nous informe dans les médias des expériences de singes soit-disant artistes-peintres (on cite aussi des cas d’éléphants-peintres, de tapirs-peintres dans des zoos; évidemment ils peignent avec leur trompe, et pas avec leurs pattes !) Le plus célèbre cas d’animal-artiste est celui du chimpanzé Congo qui a vécu de 1954 à 1964, qui a peint des centaines de toiles grâce aux initiatives d’un ethnologue et peintre surréaliste.
- Mais on peut objecter à ceci que : a) C’est une expérience complètement artificielle.
- C’est l’homme qui l’impose à l’animal, alors que celui-ci est enfermé dans un zoo et qu’il s’ennuie ! De lui-même, à l’état de nature, l’animal, et notamment le chimpanzé ne viendrait pas à la peinture.
- L’homme, par contre, dès la préhistoire est venu à l’art de lui-même, il y a environ 40 000 ans, débutait l’art pariétal des grottes avec des dessins déjà complexes.
b) Pour l’animal, il s’agit d’une simple distraction et non d’une œuvre d’art, car Congo, par exemple, n’a pas cherché ensuite à montrer ses œuvres à d’autres chimpanzés. Alors qu’un artiste, en général, a le soucis de communiquer son œuvre aux autres humains.
- C) Par ailleurs, une fois la toile terminée, Congo se désintéressait totalement de son œuvre.
- Alors qu’un artiste peintre regarde ensuite ses toiles, en tire une certaine fierté, et puis il y a la recherche du Beau.
- Or, les animaux n’admirant pas leur toile ne paraissent pas avoir de grand soucis esthétique.
d) Souvent pour que les animaux peignent, on leur donne des friandises en récompense, ou même on aromatise les peintures pour qu’elles soient bonnes à goûter ! Ce n’est pas une motivation aussi matérialiste qui pousse l’être humain à peindre ! e) Les animaux peintres ne dépassent pas le stade d’un gribouillage que ferait un tout petit enfant.
- Or, l’enfant va rapidement dépasser le stade du gribouillage pour arriver à des représentations clairement signifiantes.
- Et si Congo s’est parfois mis en colère quand on a essayé de lui enlever son pinceau, c’est surtout qu’on le dérangeait alors qu’il était en train de bien s’amuser, et qu’il avait son petit caractère ! En ce qui concerne la musique, certains arguent aussi le fait que les oiseaux chantent et font donc de la musique.
Mais on peut rétorquer que : a) Le chant des oiseaux a pour but premier, non la recherche d’un air de musique, mais une vocation utilitaire : attirer un partenaire sexuel ou défendre un territoire. Autrement dit, le chant des oiseaux ne vient pas d’abord d’un désir gratuit de recherche du beau comme pour le chant humain.
Le chant a une telle fonction utilitaire pour la transmission des gênes de l’oiseau-chanteur, qu’on ne peut dire que c’est l’expression d’un désir artistique de prime abord. b) Par ailleurs, le chant des oiseaux est peu inventif comparativement au chant humain. C’est de plus une transmission génétique instinctive, car si on sépare, dès la naissance, un oisillon de ses parents, celui-ci arrive quand même à chanter les airs typiques de son espèce (comme par exemple, pour les passereaux).
Par contre, le chant humain n’est pas une activité instinctive même si elle relève en partie de l’intuition. C’est aussi d’abord une activité acquise, c’est à dire qu’on ne devient capable d’inventer des airs qu’après avoir beaucoup écouté les autres humains chanter toutes sortes de mélodies.
La création humaine en musique ne relève pas d’un désir ex nihilo, mais se développe en écoutant les autres. Comme pour toutes les activités humaines, en art, c’est l’acquis qui domine l’inné; alors que pour les bêtes, c’est l’inverse, l’inné l’emporte sur l’acquis.4) Les animaux n’ont jamais développé beaucoup de savoirs, la connaissance scientifique leur est inconnue.
Les animaux sont capables d’apprendre des tours savants, comme on le voit dans les cirques. Mais d’eux-même à l’état naturel, on n’observe pas ce type de comportement. Par exemple, on apprend à des éléphants de cirque à s’asseoir ou à s’allonger. Ce type d’exercice est pour eux complètement contre-nature, voire même dangereux pour leur santé (tassements de vertèbres).
Ces tours ne sont appris, de plus, que par un dressage rigoureux et extrêmement contraignant pour l’animal, dressage fait avec des coups de fouets Ainsi pour apprendre à un éléphant à se coucher (position contre-nature le mettent en danger à l’état sauvage par rapport aux prédateurs potentiels), on utilise des câbles ou des cordes pour imposer cette position à la pauvre bête ! Les animaux sont capables de tenir des raisonnements basiques, mais ils ne peuvent arriver jusqu’à l’abstraction.
Par exemple, on cite le cas d’un perroquet Alex, capable de compter jusqu’à six, mais les petits enfants de 6-7 ans arrivent rapidement à compter jusqu’à 100, et après beaucoup plus ! Les capacités cognitives de l’homme demeurent bien supérieures à celle des animaux, quelque soit l’espèce.
- On nous dit aussi que les chimpanzés sont capables de fabriquer des outils pour manger, par exemple, les grands singes utilisent des brindilles, des tiges pour aller à la pêche aux fourmis ou aux termites (études notamment de Jane Goodall),
- Les chimpanzés peuvent aussi casser des noix en se servant d’une pierre comme enclume et d’une autre comme marteau, mais ils ne vont pas ensuite, comme le font les hommes depuis la préhistoire, chercher à tailler la pierre pour en faire un biface tranchant ! Ainsi les âges préhistoriques correspondent aux progrès de l’outillage humain (âge de la pierre taillée, âge de la pierre polie, âge des métaux ) Nous avons sans doute des origines ancestrales communes avec les grands singes, nous avons ainsi 99,4 % de gênes en commun avec le Bonobo ! (mais la séparation de l’homme avec les grands singes est très ancienne et les scientifiques biologistes la situent entre – 8 millions d’années et – 5 millions d’années).
Oui, les animaux sont capables de petits raisonnements logiques à condition surtout que ce soit lié à leurs conditions d’existence, comme la recherche de nourriture. Ainsi on a observé des corbeaux disposant des noix sur les routes pour que les voitures les écrasent ! Et, en plus, les corbeaux attendent que le feu soit rouge pour les voitures pour aller les chercher sans risques ! L’animal domestique est capable des certaines prouesses à condition qu’il y ait un dressage humain (exemples : chiens guides pour aveugles ou encore chiens sauveteurs en haute montagne, ou chiens policiers pour détecter drogues et explosifs),
- Mais la base de tout dressage, rappelons-le, c’est la récompense (alimentaire, évidemment et la coercition (coups de fouets, menaces).
- Ainsi l’animal n’est pas animé par un désir de connaissance comme l’homme; il faut rattacher tout apprentissage chez l’animal à un intérêt matériel (le plus souvent, la nourriture).
La soif de connaissance est d’abord une caractéristique humaine. L’humanité s’est interrogée depuis la nuit des temps sur sa place dans l’univers. C’est pourquoi les civilisations antiques (égyptiennes, babyloniennes, aztèques) avaient toutes cumulées des connaissances en astronomie.
Or, on ne voit pas en quoi cette connaissance des étoiles avait un intérêt matériel premier pour la subsistance de l’homme. Il y a chez l’homme (un aspect intellectif, un désir de connaissance qu’on ne retrouve pas dans le genre animal).5) L’animal n’aurait donc pas la conscience de soi comme l’homme, mais plutôt le sentiment de soi.
L’animal sent qu’il est un être vivant et possède ainsi l’instinct de conservation et de reproduction. Ce sentiment de soi s’exprime notamment quand la bête est maltraitée et qu’elle se rebelle contre l’homme, ou encore c’est un chien qui marque son territoire par son urine et qui montre par là même qu’il éprouve le désir de s’affirmer par rapport à ses congénères, et qu’il a donc le sentiment de lui-même.
Cependant se sentir conscient de soi suppose une capacité cognitive suffisamment ample pour se mettre à distance avec le monde, le poser face à soi comme un objet à connaître et à explorer. La preuve que l’animal a déjà une certaine appréhension de lui-même est le fameux test du miroir. Le test du miroir ou de la tâche a été mis au point à la fin des années 70 par le docteur Gordon Gallup.
Il s’agit de peindre sur l’animal une tache sur son corps quand il est endormi et de le mettre à son réveil face à un miroir. Si l’animal cherche à enlever la tâche qu’il a sur lui, la touche sur lui ou sur son propre reflet, cela montre qu’il a compris que la marque est bien située sur son propre corps.
Chimpanzés, bonobos et orangs-outans passent avec succès ce test. En plus de ces quelques primates, dauphins et orques réussissent aussi cette épreuve, ainsi que les éléphants d’Asie. Chiens et chats n’arrivent pas vraiment, paraît-il, à se reconnaître franchement dans un miroir. Mais ce qu’on peut dire en général de toutes ces espèces de bêtes, c’est que ce qu’il y a dans le reflet du miroir les intéresse peu.
Les animaux qui réussissent le test du miroir se montrent quelque peu perturbés par cette mise en situation, mais cela n’a pas vraiment d’importance pour eux. Ils sont intrigués par leur reflet, mais pas désireux d’en savoir plus; alors qu’un petit enfant va jouer avec son reflet, faire des grimaces et éprouver une sorte de fascination pour son image.
- L’animal n’éprouve pas une réelle attraction pour son reflet.
- La reconnaissance de soi n’est donc pas une marque suffisante pour arriver à la conscience de soi.
- Il semble que cette dernière suppose l’apprentissage d’une langue ce dont aucun animal n’est capable.
- De tout cela, on peut en déduire que l’animal est un individu, mais il n’a pas suffisamment d’intériorité psychique pour être un sujet à part entière, et donc posséder la conscience de soi.
A contrario des animaux, chaque homme a une personnalité unique, et la diversité des visages dans le genre humain est le reflet de la diversité des âmes, Les animaux n’ont pas justement de visage, mais une simple gueule et sont peu différenciés entre eux au sein d’une même espèce.
- C’est pourquoi Balzac dans sa Préface à la Comédie Humaine relevait le paradoxe suivant : « Il y a autant d’hommes qu’il y a d’espèces en zoologie ».
- Les animaux sont plus des individus que des sujets; les animaux ont le comportement commun de leur espèce, et il y a peu de différences physiques entre les individus au sein d’une même espèce,
Alors que si on prend un groupe d’humains, la diversité des visages est très grande par rapport à l’uniformité des gueules des individus d’une espèce donnée. Aussi Balzac disait également : « Les hommes sont à l’égard des autres hommes ce que les différentes espèces des animaux sont entre elles «,
Que veut dire le romancier par là ?! C’est que par exemple, il y a des hommes courageux comme des lions au combat, d’autres humains « qui sont rusés comme des renards », certains seront travailleurs comme des fourmis, d’autres fidèles comme des chiens Mais on ne verra jamais des chiens, des lions, des renards vouloir ressembler à des hommes : Les animaux peuvent avoir un certain caractère, mais ils ne peuvent aller jusqu’à ce qu’on appelle la personnalité ! QUATRIÈME PARTIE : LES ANIMAUX N’ONT PAS LA CONSCIENCE DE SOI CAR LEUR MÉMOIRE EST INSUFFISAMMENT DÉVELOPPÉE.
Les animaux ne sont pas dépourvus de mémoire, mais leurs capacités sont bien inférieures aux potentialités humaines. Cependant, la mémoire affective est beaucoup développée chez les animaux domestiques comme les chiens et les chats. Ainsi, on cite des cas de chiens et chats revenant chez leurs anciens maîtres après plusieurs années de séparation.
- Dans un zoo, deux singes chimpanzés avaient vécu longtemps ensemble et furent séparés pendant cinq ans, ils se reconnurent immédiatement.
- La différence entre mémoire humaine et mémoire animale se situe surtout au niveau de ce qu’on appelle la mémoire épisodique.
- On a expérimenté cette mémoire épisodique par un test (test de Johann Lind) qui se déroule ainsi : Un symbole comme un cercle rouge est montré à un animal.
Après un moment, un nouveau symbole lui est présenté comme un triangle bleu. Puis les deux symboles sont mis ensemble et l’animal doit choisir le premier lui ayant été montré pour obtenir une récompense. Le bilan de ces comparaisons est édifiant, le chien a une mémoire épisodique de deux minutes, le chimpanzé a une mémoire épisodique encore plus faible (20 secondes !) Par contre, les humains sont capables de conserver la bonne information au moins pendant 48 heures ! Cette mémoire épisodique impressionnante dans le genre humain explique le succès et l’emprise de notre espèces sur les autres êtres vivants.
Si les animaux ont une mémoire épisodique brève, cela signifie que les animaux vivent surtout au présent; par contre, les humains, dans leur vie psychique se réfèrent sans cesse à leur passé et se projettent dans l’avenir. L’homme pense car son intelligence repose sur une certaine épaisseur de durée; alors que dans l’animalité, l’intelligence peine à se détacher de l’immédiateté présente.
C’est pourquoi Bergson définit ainsi la conscience : » La conscience est un pont jeté entre le passé et l’avenir ». L’animal, étant très limité au niveau de la mémoire épisodique n’a pas une base temporelle suffisamment étendue pour élaborer des raisonnements compliqués.
- Or, comme l’a dit Bergson, la conscience, c’est avoir la capacité de faire le lien entre les différentes dimensions du temps.
- L’animal, en tant qu’être sensible est surtout doté d’une mémoire affective et d’une mémoire associative.
- Par exemple, un animal sauvage se souvient des endroits où il y a de la nourriture, des ordres simples donnés par le maître à son animal domestique comme Debout! ou Couché ! sont exécutés facilement.
L’animal sait obéir prestement à ce type d’injonctions, car il peut acquérir des habitudes par le dressage, mais il demeure malgré tout bloqué au niveau de la mémoire épisodique. Pour cette raison, l’animal ne peut avoir le même degré de conscience que l’être humain, et on peut dire qu’il se sent plus qu’il ne se pense.
L’animal a le sentiment de soi, mais pas la conscience de soi. CINQUIÈME PARTIE : ENFIN, ON REFUSE LA CONSCIENCE À L’ANIMAL CAR IL N’A PAS LA FACULTÉ DE LANGAGE. La plupart des gens, en effet, croient que du fait que les animaux communiquent avec les hommes ou entre eux, ils sont dotés de langage. Or, communiquer, ce n’est pas encore parler.
Bien sur que les animaux s’échangent des informations, cependant leur mode de communication n’est pas encore à proprement parler le langage comme dans le genre humain. Dans la communication humaine, ce sont les mots qui donnent forme à la pensée, et c’est cette faculté de langage qui développe la conscience.
- Ainsi le jeune enfant prend conscience de lui-même avec l’apprentissage du langage.C’est au fur et à mesure que l’enfant maîtrise un système linguistique (une langue) qu’il acquiert la conscience (entre deux et quatre ans).
- L’expérience de Frédéric II, empereur germanique, sur des nourrissons enlevés à leur mère et privés de contacts linguistiques a montré que dans ce cas, la conscience ne se développe pas.
Donc, sans langage, pas de pensée véritable, et pas d’éclosion de la conscience. C’est Hegel qui disait d’ailleurs à ce sujet : « Vouloir penser sans les mots est une entreprise insensée ». Comment, en effet, donner forme à la pensée si on n’en passe pas par les mots ?! Les animaux, s’ils n’ont pas de langage, pas de mots à leur disposition doivent avoir une pensée fruste basée sur des flashes d’images et sur une gestuelle basique.
De ce fait, Kant induit que l’enfant ne possède la conscience qu’à partir du moment où il maîtrise une langue : « Avant, l’enfant ne faisait que se sentir, maintenant il se pense ». Par conséquent, si nous arrivons à prouver que les animaux ne parlent pas, cela signifie qu’ils ne peuvent acquérir la conscience en tant que telle.
Pour Descartes, d’ailleurs le langage est le moyen essentiel pour distinguer l’humanité de l’animalité. Descartes souligne cette différence essentielle entre l’homme et l’animal, dans la cinquième partie du Discours de la Méthode. Descartes remarque dans cette partie que les sourds-muets ne peuvent parler oralement, mais ils sont pourtant capables de s’exprimer par un système de signes visuels.
Donc, pour le philosophe, les sourds-muets ne peuvent prononcer de sons articulés, cependant ils pensent quand même, car ils présentent une grande inventivité dans leur façon d’agencer leurs signes visuels. Ils ne parlent pas au sens propre du terme, mais ils parlent au sens figuré dans la mesure où ils sont capables de se faire comprendre des autres hommes par la langue des signes.
Pour Descartes, les pies et perroquets sont le cas exactement inverse des sourds-muets. Ces oiseaux peuvent prononcer des sons articulés, donc ils parlent (semble t-il). Cependant, ils sont limités dans leurs expressions dans la mesure où ils ne font que répéter mécaniquement les mots qu’on leur a inculqué par dressage.
Par contre, les sourds-muets sont moins bloqués dans la communication que ces oiseaux, pour Descartes, car ils ont une capacité d’inventivité pour associer les signes à laquelle les animaux ne peuvent prétendre. Ainsi pour Descartes, il y a une différence de nature entre l’homme et l’animal : » Ceci ne témoigne pas seulement que les bêtes ont moins de raison que les hommes, mais qu’elles n’en ont point du tout «,
Pour Descartes, la frontière entre l’homme et l’animal est donc infranchissable, il y a une différence de nature entre l’homme et l’animal et pas simplement une différence de degré. Au XXIème siècle, pouvons nous poser une thèse aussi radicale que celle de Descartes au XVIIème siècle?! Depuis l’époque de Descartes, des hommes ont cherché, en effet, à inculquer le langage des sourds-muets chez les primates.
Les primates, pour une raison physique ne peuvent prononcer des sons articulés comme nous car leur larynx est plus bas dans leur gorge que dans le genre humain.Des chercheurs se sont donc évertués à enseigner la langue des signes aux grands singes afin de pallier à leur handicap phonatoire. On a ainsi appris la langue des sourds-muets à des gorilles, des chimpanzés, des bonobos.
Or, ces bêtes sont quand même capables d’assimiler quelques centaines de signes visuels ! Cependant les singes ne dépassent pas le stade de quelques centaines de mots, alors que l’être humain en possède plusieurs milliers. Par ailleurs, ces primates ne sont capables d’assimiler que des mots basiques de la réalité (par exemple, eau, pomme, banane, boire, manger), ou alors des signes très liés aux émotions ( comme « gentil(le), vilain(e)).
- Les grands singes perçoivent la notion de bonté et de méchanceté à travers des signes physiques tangibles, par exemple on est vilain si on se met à faire valser les affaires que donnent les humains, si on tourne le dos au lieu d’obéir à l’humain.
- On est gentil si on fait un câlin ou si on donne une caresse.
De même, les grands singes assimilent aussi des signes qui se rapportent à la tristesse ou à la joie : si on pleure (larmes qui coulent) on est triste, si on rit ou qu’on fait un sourire, c’est qu’on est content. Mais les grands singes n’arrivent pas à comprendre des mots abstraits comme « philosophie », « science ».
- Leur capacité de mémorisation des signes est, de plus, limitée parce qu’ils ne dépassent jamais le seuil de quelques centaines de signes (ce qui correspond au niveau linguistique d’un enfant de 3-4 ans).
- Or, c’est justement à ce seuil de la sortie de la petite enfance que surgit la conscience.
- De ce fait, on peut en déduire que vraisemblablement le grand singe n’arrive pas au stade de la conscience, mais en reste à un état de « pré-conscience », semblables aux petits enfants qui tâtonnent dans le langage.
Les grands singes émettent des pensées avec le langage des sourds-muets, mais cela reste très primitif. Par exemple, quand Koko, une femelle gorille a perdu le chat que les humains lui avaient confié, elle a fait les signes suivants : « Koko – triste – mal – pleurer ».
Les grands singes sont capables aussi d’assembler les signes de manière cohérente, par exemple, Koko la gorille, pour parler d’une bague a fait deux signes : « doigt- bracelet ». Et c’est vrai qu’une bague quelque part, c’est bien une sorte de bracelet qu’on met à un doigt ! Dans le même ordre d’idées, Waschoe ( une femelle chimpanzé qui a vécu de 1965 à 2007) a assemblé les deux signes suivants : « oiseau » et « eau » pour parler d’un cygne qui était à proximité d’elle.
Ceux qui ne croient pas au langage animal arguent le fait que le chimpanzé peut très bien avoir fait deux gestes séparés : l’un pour désigner l’oiseau, l’autre pour désigner l’eau sur laquelle il flotte. Il est donc difficile de dire si une association comme « oiseau aquatique » est le reflet d’un éclair de lucidité de langage chez le chimpanzé ou s’il s’agit juste d’une coïncidence que les chercheurs ont remarqué.
Par ailleurs, les grands singes n’arrivent pas au stade de la conjugaison et de la grammaire dans leur acquisition du langage des sourds-muets. C’est pourquoi, il manque une certaine inventivité dans le maniement des signes qui paraît montrer qu’effectivement les animaux les plus intelligents (comme les primates) n’arrivent pas au stade de la conscience.
CONCLUSION Ainsi, de tout ce que nous avons dit précédemment, il apparaît que l’animal ne dépasse pas le niveau du simple sentiment de soi. Les prouesses de l’être humain sont telles qu’il y a une évidente supériorité de l’homme sur l’animal. Cependant, même si l’animal n’a pas une pensée aussi complexe que l’homme, il apparaît doué de sensation et capable déjà de sentiments ( surtout chez les espèces les plus intelligentes comme le dauphin, le chimpanzé).
- De ce fait, on ne peut pas traiter les animaux comme de simples choses.
- D’ailleurs depuis le 28 janvier 2015, l’animal est désormais reconnu comme « un être vivant doué de sensibilité » dans le Code Civil (nouvel article 515-14) et n’est plus considéré comme « un bien meuble » (article 528).
- C’est un tournant historique qui met fin à plus de 200 ans d’une vision étriquée et archaïque de l’animal dans le Code Civil.
Cette avancée juridique aura sans doute des incidences sur l’élevage intensif, les animaux-cobayes dans l’expérimentation scientifique, ainsi que sur la Corrida ! La maltraitance sur les animaux (environ 100 000 abandons d’animaux par an en France) montre une société en crise et en manque de valeur.
- Ne méprisons pas l’animal puisque dans l’homme subsiste une part d’animalité.
- Mais ne limitons pas l’être humain à sa dimension charnelle puisque comme l’a dit Pascal : « Pensée fait la grandeur de l’homme ».
- Ce qui fait la spécificité et la grandeur du genre humain est sa capacité de penser, autrement dit, la conscience.
S’il n’y avait pas d’êtres conscients dans l’univers, juste des animaux, ce serait un perpétuel recommencement de générations d’êtres qui n’inventeraient rien, qui referaient toujours la même chose. C’est l’homme qui donne un sens à l’univers par son inventivité et sa créativité.
Quel animal signifie la vie ?
Colibri : Symbole de la vie et de la joie, beauté, agilité, amour.
Comment accepter la mort de son chat ?
Accepter la tristesse – Il n’est pas facile de perdre un être cher, surtout s’il s’agit d’un animal de compagnie. Les chats ont une place particulière dans nos coeurs et nous nous sentons souvent très attachés à eux. Leur mort peut donc nous laisser u n profond sentiment de vide,
Il est important de laisser sortir vos émotions. Pleurer et exprimer votre chagrin est tout à fait normal et sain. Cela peut vous aider à vous sentir mieux et à commencer à accepter la perte de votre chat. Il est également important de parler de votre chat et de partager des histoires avec ceux qui vous entourent.
Cela peut vous aider à garder le souvenir de votre chat vivant et à vous sentir connecté à lui. Il faut savoir que le deuil est un processus normal et naturel. Il est tout à fait normal d’éprouver du chagrin et de la tristesse lorsque l’on perd un chat.
Il est important de laisser place à ces émotions et de ne pas essayer de les refouler. Ensuite, il est important de prendre soin de vous-même physiquement et émotionnellement. Cela signifie manger sainement, faire de l’exercice et essayer de dormir suffisamment. Il est également important de trouver des activités qui vous aident à vous sentir bien et qui vous divertissent.
Passer du temps avec d’autres animaux ou des personnes qui comprennent ce que vous traversez peut également être très utile.
Est-ce que tous les animaux vont au paradis ?
Cependant, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Sur 12 animaux présentés aux participants à l’étude, les chiens, chats et chevaux avaient le plus de chances d’être considérés dignes pour le paradis – ou son équivalent dans d’autres religions.
Est-ce qu’il y a un paradis pour les animaux ?
Un vrai membre de la famille – D’après Eric Tourigni, les propriétaires d’animaux domestiques ont tendance à considérer leur compagnon comme un membre de leur famille. Cela s’exprime, par exemple, par un nombre croissant d’individus qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, ont décidé d’ajouter leur nom de famille sur la pierre tombale du défunt animal.
- Selon le professeur, la plupart des stèles rendent hommage à des chiens.
- Il note cependant une proportion croissante d’épitaphes pour des chats ou d’autres animaux domestiques depuis le XX e siècle.
- Plusieurs nouveaux services sont dorénavant proposés aux personnes qui viennent de perdre leur animal.
- En Grande-Bretagne, une nouvelle tendance consiste à enterrer ensemble un humain et son animal.
Il est également possible de mouler une empreinte de patte dans de l’argile, d’encadrer le collier de son animal, ou de transformer les cendres de celui-ci en diamant. Toutefois, la plupart des propriétaires choisissent une option plus traditionnelle et enterrent ou font incinérer leur animal.
- D’un point de vue religieux, le christianisme soutient traditionnellement que les animaux n’ont pas de vie après la mort.
- Néanmoins, le pape Jean-Paul II a affirmé en 1990 que les animaux ont une âme et sont aussi proches de Dieu que les êtres humains.
- En 2014, le pape François n’excluait pas, quant à lui, la possibilité pour les animaux d’accéder au paradis après la mort.
: Les chiens accèdent-ils au paradis après la mort?
Où vont les cendres de mon chat ?
Quelles sont les différentes incinérations proposées? – Il existe deux grands types d’incinérations: La Crémation collective: plusieurs animaux de compagnie (chiens, chats, rongeurs, oiseaux, reptiles.) sont incinérés simultanément dans la même cellule de crémation. La restitution des cendres est par conséquent impossible,
- Celles-ci sont ensuite déposées dans un site d’inhumation dédié et privé comme un Jardin du souvenir, conformément à la réglementation en vigueur.
- Le prix : entre 56€ et 150€ selon les sociétés, l’animal (chat, chien, NAC.) et la zone géographique.
- La Crémation individuelle: l’animal est incinéré seul et la famille peut assister ou non à la crémation.
Selon les sociétés, un temps de recueil et d’accompagnement peut être proposé dans le centre de crémation. Le corps peut être présenté dans un cercueil incinérable en carton par exemple. La famille peut ensuite choisir de récupérer les cendres de son chat ou son chien dans une urne décorative.
Les cendres sont restituées avec un certificat de crémation. Les cendres sont souvent directement retournées dans la clinique vétérinaire dans une urne standard de dispersion ou dans une urne décorative moyennant supplément. Le prix : Pour ce service le tarif varie entre 125€ et 330€ selon les sociétés, l’animal (chat, chien, NAC.) et la zone géographique.
Un supplément est à prévoir selon le modèle de l’urne. Les urnes funéraires Si vous choisissez la crémation individuelle avec un retour des cendres, vous aurez la possibilité de personnaliser l’urne pour votre chat, votre chien, ou tout autre animal. Les prix oscillent entre 20 et 180 euros avec des matières différentes comme du bois, du marbre ou encore du bambou.
Comment faire revenir un chat qui s’est sauvé ?
Appeler votre chat – Tôt le matin ou à la tombée de la nuit, dans le calme, appelez votre animal d’une voix forte, sur une période de plus de 5 minutes, en répétant l’exercice plusieurs fois, chaque soir pendant une dizaine de jours. Votre voix familière pourra guider votre chat vers le domicile.
- Bien souvent, celui-ci reconnait votre voix dès le premier soir.
- La peur ne le fera pas systématiquement revenir immédiatement mais il gagnera confiance, soir après soir, et pourra vous localiser et s’approcher au fur et à mesure de vos appels.
- Pour faciliter cette étape, il est important d’observer un rituel : l’appeler du même endroit chaque soir, sans en changer.
La régularité lui permettra de regagner confiance.