Assumer — La meilleure façon de bien s’excuser reste d’assumer sa responsabilité. Inutile d’adopter une posture défensive en disant: «Je ne le pensais pas» ou «c’était une blague». Des études montrent que mettre des mots sur ses sentiments peut permettre de mieux gérer l’anxiété et la dépression.
- Dire: «J’ai honte de ce que j’ai dit» ou «je suis triste de t’avoir blessé» peut dissiper la tension liée à la situation.
- Il est important également de faire comprendre à l’autre que l’on comprend l’avoir blessé.
- Rassurez la personne en lui disant que vous avez retenu la leçon et que cela ne se reproduira plus.
Ne cherchez pas à expliquer vos propos, c’est inutile une fois arrivé à ce stade. Adoptez un discours authentique, n’utilisez pas de phrases toutes faites destinées à vous mettre à distance par rapport aux évènements. Il va sans dire que cet éclaircissement doit avoir lieu en face-à-face.
Quelle est la bonne formule pour s’excuser ?
Donc, pour t’excuser, tu peux dire « excuse-moi », « je m’excuse » ou « je te prie de m’excuser ». Deuxième moyen de présenter tes excuses, de dire que tu t’excuses, de t’excuser, c’ est de dire « désolé ». C’ est simple, c’ est court, c’ est facile, mais ça marche bien. Ça montre que tu exprimes un regret.
Comment pardonner ce qui est impardonnable ?
Vendredi, 9 octobre 2020 22:01 MISE À JOUR Vendredi, 9 octobre 2020 22:01 Je vis la pire situation qu’un couple puisse traverser. Grâce à la perspicacité d’une amie, j’ai découvert que mon mari des 40 dernières années me trompe depuis longtemps. Le pire, c’est que la personne avec qui il me trompe, c’est son ancienne secrétaire.
Celle avec laquelle il m’avait trompée jadis et qu’il m’avait promis de laisser tomber quand j’avais découvert l’affaire. Moi, la niaiseuse, je l’avais cru ! À l’époque, je venais d’avoir mon deuxième fils. Je ne me sentais pas prête à mettre en péril ma sécurité et celle de mes enfants pour une incartade, dont il me disait qu’elle était sans importance.
J’ai fait confiance à un homme qui, à ce qu’il semble, n’a jamais cessé de me tromper depuis. Rendu à nos âges, 65 pour lui et 62 pour moi, je me vois mal annoncer à notre cercle d’amis qu’on se sépare. Alors il faut que je fasse comme si de rien n’était.
- Mais lui me demande mon pardon, car il ne veut pas perdre la face devant ses amis, qui tous savaient la vérité, pendant que moi, toujours aussi niaiseuse, je me baladais à son bras mine de rien.
- J’apprends par la même occasion que mes fils savaient eux aussi et qu’ils ont préféré prendre la part de leur père.
Vous ne pouvez pas savoir ce que ça me fait. C’est probablement ça qui me fait le plus mal. Me savoir trompée par mes propres enfants qui me disent aujourd’hui qu’ils pensaient que je savais et que ça ne me faisait rien, puisque je continuais selon eux, de vénérer leur père.
Je ne peux pas pardonner ça. Sinon, ça va vouloir dire que je suis une véritable niaiseuse. L’amie qui m’a révélé la chose me dit que je serais bête de quitter ma vie de princesse à mon âge pour une blessure d’orgueil. Mais qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? Anonyme L’important n’est pas ce que les autres pensent de vous, mais bien ce que vous, vous pensez de vous-même.
Je vous signale que pardonner ne signifie pas oublier, encore moins nier les faits. Pas plus qu’il ne s’apparente à « faire comme si rien n’avait existé ». Pour pardonner, il faut accepter de nommer et de regarder sa réalité en pleine face, sans faux-fuyants.
Pourquoi je ne peux pas pardonner ?
je n’arrive pas à pardonner — Bonjour, je me dispute fréquemment avec mon > > > Je n’arrive pas à pardonner Réalisée par Marion · 3 mars 2015 Bonjour, je me dispute fréquemment avec mon compagnon et je n’arrive pas à lui pardonner ses actes ou ses mots. Lui me dit que je suis rancunnière mais je n’arrive pas à comprendre. Est ce que je dois changer ? Est ce qu’il me manipule? Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 € Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux. Meilleure réponse 10 MARS 2015 · Cette réponse a été utile à 7 personnes Bonjour, le pardon est comme une respiration. Il y a deux mouvements. Il faut par conséquent qu’il y ait une reconnaissance par l’autre du mal commis. Si ce n’est pas le cas, le pardon ne sera pas complet, comme une expiration simple sans l’inspiration. Parlez en ensemble pour comprendre ce qui bloque le pardon et n’hésitez pas à prendre contact avec un thérapeute de couple. Plein d’énergie pour communiquer en vérité. Cela vous a été utile ? Merci d’avoir donné votre avis ! 4 MARS 2015 · Cette réponse a été utile à 3 personnes Bonjour Marion; Dans les disputes rares sont les actes posés et les mots dosés tellement nous sommes embarqués par nos émotions. La communication peut donc devenir violente et portant on voudrait s’aimer, avoir le sentiment d’être aimé. Vous parlez de pardon, et pour cela aussi il faut être deux. Pour pouvoir pardonner il est indispensable que soit reconnu l’acte blessant et qu’en soit fait authentiquement la demande. Quelque fois «on arrive pas à pardonner» non pas l’impardonnable mais le fait que dans cette phase encore, il ne soit pas reconnu la nature d’une souffrance. Le malentendu continue, volent les » tu es ceci ou cela» et le mal n’est pas entendu reconnu là où «j’ai besoin de ceci ou de cela» C’est cela qui n’est acceptable, qui est non sécurisant car ce n’est une fin «convenable» de la crise, mais une flambée de celle-ci. Au lieu de vous questionner sur votre changement ou ses traits de manipulateur, je vous conseille de vous rapprocher d’un psychologue pour faire le point et pourquoi pas envisager un accompagnement en couple. Bonne continuation Magali LAZARO Cela vous a été utile ? Merci d’avoir donné votre avis ! 4 MARS 2015 · Cette réponse a été utile à 2 personnes Bonjour La question que vous posez est interressante. Elle souleve des interrogations, celles de ce que vous entendez par actes et paroles impardonnables et aussi la question de la répétition. Votre ami agit il volontairement? Lui avez vous dit ce que cela provoquait en vous? Cela fait il chez vous rejaillir d autres actes ou paroles anciennes? C est important que cette question passe par vous. Si vous ne parvenez pas à la resoudre seule pourquoi ne pas y reflechir avec un professionnel qui vous amene à trouver vos propres solutions? Cordialement Isabelle Thomas Psychanalyste Cela vous a été utile ? Merci d’avoir donné votre avis ! 4 MARS 2015 · Cette réponse a été utile à 1 personnes Bonjour, Parfois nous nous disputons pour des futilités dont nous ne nous rendons pas compte. Etre dans l’instant présent implique d’entendre ce que vous dites au moment ou vous le dites. Si vous mesurez déjà le degré d’importance de vos disputes et comprendre que parfois ce ne sont que des chamailleries, vous les diminuerez déjà beaucoup. Après, il est intéressant de comprendre réellement le fond du problème. Bon courage. Isabelle Dlubek Cela vous a été utile ? Merci d’avoir donné votre avis ! 4 MARS 2015 · Cette réponse a été utile à 2 personnes Bonjour, Peut être faut il vous intéresser à l’origine de ces disputes. Il est parfois intéressant de prendre un peu de recul sur les sujets de discorde, à ce moment précis une dispute est elle justifiée ?. La communication entre les 2 personnes doit être rétabli, si c’est ce qui est souhaité. Romuald Cela vous a été utile ? Merci d’avoir donné votre avis ! Faites votre demande de manière anonyme et recevez une aide psychologique en 48h. 14850 psychologues 19850 questions 125050 réponses Trouver des réponses parmi les 19850 questions posées sur Psychologue.net : je n’arrive pas à pardonner — Bonjour, je me dispute fréquemment avec mon
Pourquoi pardonner est si difficile ?
5) Peur de la récidive : — Lorsqu’une personne vient d’être blessée émotionnellement, il est normal qu’elle craigne que cela se reproduise. La peur de la récidive peut être particulièrement forte si l’offenseur ne montre aucun remords sincère pour ses actions.
Comment on appelle une personne qui ne pardonne pas ?
INDULGENT, -ENTE, adj. — A. − Qui excuse, qui est enclin à comprendre et à pardonner les fautes d’autrui. Synon. bienveillant, clément, commode, complaisant, compréhensif, généreux, patient; anton. dur, impitoyable, inflexible, intransigeant, rigoureux, sévère.
Juge indulgent; indulgent pour les défauts, les fautes. Dieu pour l’homme indulgent ne sera point sévère ( Hugo, Rayons et ombres, 1840, p.1123). Trop indulgent à l’égard d’autrui, il se traitait lui-même avec sévérité ( Beauvoir, Mém.j. fille, 1958, p.317): 1. On dit qu’il se montrait indulgent et bon; je le crois bien.
Un tel homme ne sait pas haïr, et la rancune en lui ne peut être que de précaution. Alain, Propos, 1932, p.1071. ♦ Qui est plein d’indulgence. Rire, verdict indulgent; critique, disposition, morale, patience indulgente. L’œil indulgent d’une police amie ( Clemenceau, Vers réparation, 1899, p.82).
- L’interrogatoire le plus indulgent l’eût perdue ( Bernanos, Joie, 1929, p.691): 2.
- Et sans que cela s’exprime par des mots, je sens, chez d’autres amis, l’espèce d’ indulgent apitoiement qu’ils éprouvent pour ma toquade de l’art.
- Goncourt, Journal, 1885, p.419.
- Emploi subst. masc.
- Plur., HIST.
- Partisans de Danton et de Camille Desmoulins (ainsi qualifiés par les partisans de Robespierre) parce qu’ils voulaient mettre fin à la Terreur.
Les indulgents envoyés par Gamelin et ses collègues à la guillotine ( France, Dieux ont soif, 1912, p.304): 3. la tactique et les espérances des Indulgents concordaient avec sa politique antérieure et avec l’opportunisme conciliant qui le caractérise.
- Malheureusement, parmi les partisans de la « clémence », on comptait des « pourris », qui « voulaient briser les échafauds parce qu’ils avaient peur d’y monter ».
- Lefebvre, Révol.
- Fr., 1963, p.385.B. − P.
- Anal., vieilli, et poét.
- Qui est favorable. Synon.
- Bienveillant, clément, débonnaire, doux, favorable, généreux; anton.
dur, rigoureux, rude. L’hiver indulgent attiédit son haleine ( Delille, Homme des champs, 1800, p.80). Par un ciel lumineux et sur une mer indulgente, nous entrâmes au golfe d’Athènes ( Barrès, Voy. Sparte, 1906, p.30): 4. Je découvre en tes traits mille charmes nouveaux.
- Prodigue en ses faveurs, la nature indulgente Accorde tous ses dons à ta beauté naissante.
- Constant, Wallstein, 1809, I, 4, p.21. Prononc. et Orth. :, fém. Att. ds Ac. dep.1694. Étymol.
- Et Hist.1.1542 « qui pardonne facilement » cont. relig. (C.
- Marot, Rondeaux, LXXIII, éd.A.
- Grenier, t.1, p.446); 2.1580 « qui s’abandonne, cède à » (R.
Garnier, Antigone, 1336 ds Hug,). Empr. au lat. class. indulgens (part. passé adjectivé de indulgere ) « indulgent, bienveillant; qui se donne, s’abandonne à ». Fréq. abs. littér. : 804. Fréq. rel. littér. : xix e s. : a) 1 101, b) 1 206; xx e s. : a) 1 342, b) 1 025.
DÉR. Indulgemment, adv., littér. D’une manière indulgente. Anton. sévèrement. Je lis dans le Figaro, où je m’attendais à de noires perfidies, un article de Magnard qui, en blâmant indulgemment mes indiscrétions, écrit que mon journal sue l’authenticité ( Goncourt, Journal, 1890, p.1277). Peut-être (.) les couples qui les ont engendrés les escortent-ils en les surveillant indulgemment, comme l’on fait pour des enfants en récréation ( Pesquidoux, Chez nous, 1923, p.241).−,
Att. ds Ac.1798. − 1 re attest.1557 ( Ferry Julyot, 1 re partie, 8 ds Hug,); de indulgent, suff. -ment 2 *.
Quand il faut s’excuser ?
Photo Adobe Stock Samedi, 25 septembre 2021 00:00 MISE À JOUR Samedi, 25 septembre 2021 00:00 Pour certaines personnes, s’excuser est inconcevable, constitue un signe de faiblesse, ou représente un défi trop périlleux, alors que d’autres présentent des excuses pour un rien, à tout moment, ou s’excusent presque pour demander pardon ! Ce geste, fondamental dans nos relations, est bien moins simple qu’il n’y paraît.
- Nous avons sans doute tous reçu, un jour ou l’autre, des excuses plaquées ou superficielles et qui ratent la cible.
- Pourtant, de vraies excuses ne sont surtout pas une défense, ni encore une justification, mais plutôt une attention sincère et empreinte de bienveillance.
- Pourquoi s’excuser ? L’excuse perd tout son sens si elle vise uniquement à éviter des représailles, sans considération aucune envers autrui.
Elle doit plutôt reposer sur la conviction soit d’avoir mal agi, d’avoir blessé l’autre, et peut découler de remords, ou encore de regrets. S’excuser permet ainsi de réparer de petites blessures pouvant survenir au sein de la relation, de la préserver, en plus de consolider le lien de confiance.
- Cette démarche est d’autant plus importante, car elle témoigne d’un engagement envers l’autre et peut ainsi annoncer un nouveau départ — et surtout pas une fin.
- Quand présenter des excuses ? Y a-t-il un moment approprié pour exprimer des regrets ? Plusieurs, mais surtout pas ceux où la tension est à son maximum.
Vous avez commis un faux pas lors d’une réunion stressante, d’un échange tendu avec un proche, ou encore lors d’une conversation chargée émotivement ? Mieux vaut attendre que la poussière retombe, que la charge émotionnelle soit moins grande, et que les esprits se soient calmés.
Il faut également privilégier un cadre et un contexte permettant d’avoir une conversation intime, en choisissant un endroit calme et à l’écart avant d’entreprendre une telle conversation. Tant la personne qui présente ses excuses que celle qui les reçoit doit également se trouver dans un état d’esprit qui saura favoriser cet échange.
Comment s’excuser ? Certaines personnes s’excusent sans cesse pour les mêmes choses. et recommencent à agir de la même façon une fois leurs excuses exprimées. Voilà qui risque plutôt de cultiver la méfiance et le doute ! Or, quelque chose de solennel apparaît dans le rituel de la véritable excuse : faire preuve d’humilité, d’authenticité, de vulnérabilité, choisir nos mots avec soin, être à l’écoute de l’autre.
- Et le faire pour l’autre.
- Fruit d’une réelle introspection, d’une attention sincère et d’un désir de faire mieux tant pour autrui que pour la relation, l’excuse doit porter sur un comportement donné, sur une manière dont nous avons agi dans un contexte précis.
- Pas plus, pas moins, sans y introduire une foule d’autres éléments, et sans « Oui, mais.».
S’excuser, un signe de faiblesse ? Au contraire ! Admettre humblement ses erreurs, faire preuve d’autocritique, se montrer vulnérable et reconnaître l’importance que l’on accorde à l’autre. Témoignant d’une grande force et confiance en soi, savoir s’excuser permet non seulement de favoriser la qualité de la relation, mais bien souvent aussi, de l’enrichir encore davantage.
Comment répondre à pardon ?
Vous pouvez dire : « Je vous en prie! /Je t’en prie! » « Ce n’est pas grave! » « Ce n’est rien. / Ça ne fait rien. »
Comment demander pardon par ecrit ?
Demander pardon en relation avec le triangle dramatique — Quand on découvre qu’on a été en relation avec quelqu’un en jouant l’un de ces trois rôles, il est important d’assumer ses responsabilités et de s’excuser :
Sauveteur : «Quand je (action), je me rends compte que j’ai agi en sauveteur vis-à-vis de toi car j’ai fait quelque chose que je ne voulais pas faire/ j’ai fait plus que ma part» Persécuteur : «Quand je (action), je t’ai persécuté parce que je t’ai parlé d’un ton en colère alors que tu n’y étais pour rien» Victime : «Quand je (action), j’ai agi en victime. j’espérais que tu agisses en sauveteur pour moi.
Claude Steiner propose donc, une fois que nous avons pris conscience que nous avons adopté un rôle dans un jeu de pouvoir psychologique plutôt que montrer notre vulnérabilité et nos émotions, de demander pardon : «Je te demande pardon et je vais essayer de changer mon comportement.», «Es-tu prêt.e à accepter mes excuses ?».
- Pour être effective, la démarche du pardon doit être acceptée par la personne à qui ce pardon est adressé.
- Cette personne, blessée, doit expérimenter le désir du pardon et l’accorder pleinement.
- Claude Steiner en déduit des conditions pour qu’une présentation d’excuses permette réellement de restaurer le lien : Les excuses doivent être présentées sur un ton émotionnel juste de tristesse, de chagrin, de honte et/ou de regret et dénué de colère, d’orgueil ou d’auto apitoiement.
La demande doit décrire clairement et précisément les erreurs et fautes commises (dans un langage objectif et descriptif) et la personne blessée doit être d’accord sur le faire que celles-ci ont été bien décrites par la personne qui présente des excuses (c’est bien les fautes décrites qui ont causé de la souffrance et qu’elles nécessitent une demande de pardon).
Enfin, il faut que la personne qui demande pardon prenne en compte le fait que le pardon ne va pas forcément de soi et accepte d’entendre la réponse de l’autre quelle qu’elle soit (il est possible de refuser un pardon si on estime que celui-ci n’est pas sincère, ne met pas le doigt sur la vraie cause de la souffrance ou n’a pas l’intensité émotionnelle attendue).
Nous commettons parfois des actes si blessants que, même une fois que l’acte en lui-même est oublié et que ses effets sont passés sous silence, il reste encore des cicatrices indélébiles chez les victimes qui ne peuvent être guéries que par une demande de pardon solennelle, qui prend en compte l’intensité de la souffrance et reconnaît pleinement la part prise dans cette souffrance, avec la promesse de tenter de réparer le mal commis.
Tout cela peut demander du temps. Une fois que la demande de pardon est acceptée et que le pardon est accordé après mûre réflexion, alors peut se faire le travail de guérison psychique. Cependant, il est important que la partie blessée soit libre de ne pas pardonner, de remettre ce pardon à plus tard ou de poser des conditions au pardon et à la reconsidération des relations.
Source : L’A.B.C. des émotions – Un guide pour développer force personnelle et intelligence émotionnelle de Claude Steiner (éditions InterEditions). Commander L’A.B.C. des émotions sur Amazon ou sur Decitre. Nous utilisons des cookies sur notre site internet pour vous offrir l’expérience la plus pertinente en mémorisant vos préférences et les visites répétées.
Quelle est la phrase la plus triste du monde ?
L’absence de ma joie est toute au fond de moi. J’ai lutté contre moi, j’ai crié, j’ai souffert, esseulé dans la nuit de mon âme blessée, et, ma vie en lambeaux je sors de mon enfer, car j’ai trouvé l’enfer au fond de ma pensée.
Quel est le péché qui n’est pas pardonné ?
Tout péché et (tout) blasphème seront pardonnés aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné.
Est-ce que pardonner c’est accepter ?
Pardonner pour (enfin) se débarrasser du statut de victime — «Pardonner implique de ne plus accepter d’être une ‘victime’ au quotidien et c’est parfois difficile», reconnaît Béatrice Voirin. Le libre choix de pardonner incombe en effet toujours à la victime, et plus la souffrance a été grande, plus la violence a été grande, plus c’est difficile.
Certains ne peuvent pas le faire, parce que cette haine, cette colère leur sert de béquille, de motivation pour continuer à vivre». C’est le cas pour Cathy, qui ne parvient toujours pas à tirer un trait sur l’infidélité, des années durant, de son ex-mari. «Depuis cinq ans qu’il m’a quittée, pour une femme qu’il fréquentait donc bien avant qu’on se sépare, je n’arrive pas à cesser de lui en vouloir,
Et je sens que d’une certaine manière, cette colère est devenue ma compagne, D’après ma psy, j’ai peur de m’en défaire, parce qu’une fois que je ne ressentirai plus cela, que me restera-t-il de notre mariage ? J’ai l’impression que mes sentiments négatifs ont pris toute la place et que m’en débarrasser, c’est accepter le vide, c’est accepter que lui s’en sorte et moi non.
Est-ce que l’on peut tout pardonner ?
« Vous l’avez appris, il a été dit : Œil pour œil, dent pour dent. Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui l’autre aussi. Vous l’avez appris, il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu pourras haïr ton ennemi.
Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faîtes du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent. Vous serez ainsi les fils de votre Père du ciel, qui fait lever son soleil sur les méchants comme sur les bons, et fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
Si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains même n’en font-ils pas autant ? Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait ».
Mt 5, 38-43-48 Introduction : Est-il concevable qu’une mère pardonne au bourreau de son enfant le mal qu’il lui a fait en la privant du soleil de sa vie ou que le rescapé du camp de la mort pardonne au nazi son désespoir de survivre à une famille et à un peuple anéantis ? A première vue, il nous semble qu’il y a là quelque chose d’impensable.
Nous avons tellement du mal à envisager qu’il soit au pouvoir de l’humaine condition de tout pardonner que la question du pardon met en jeu la pensée dans ce qui est proprement impensable pour elle. Nous nous sentons bien capables de pardonner certaines fautes mais est-ce sans restriction ? On le voit, le problème porte d’abord sur l’amplitude du pardon,
N’y a-t-il pas des offenses dont le tranchant est tel qu’il annihile la capacité d’effacer la faute et de renouer avec l’autre une relation de confiance ? Autrement dit, n’y a-t-il pas des fautes dont la gravité est telle qu’elles sont proprement impardonnables ? Là est la difficulté. Il s’agit de savoir s’il y a des limites au pardon, s’il faut tracer une frontière entre le pardonnable et l’impardonnable ou si, au contraire, ce n’est pas parce qu’il y a de l’impardonnable qu’il faut se disposer à pardonner.
Car outre que cette frontière ne semble pas déterminable objectivement, quel serait le mérite du pardon s’il n’était pas la réponse inconditionnée à l’abîme du mal ? Comme il n’y a aucune vertu à aimer ce qui est aimable, y aurait-il une grandeur voire un mystère du pardon si sa vérité ultime n’était pas de briser la dette de celui qui, en toute rigueur, s’est rendu coupable d’un mal qui serait absolu s’il n’y avait pas la folie du pardon, « folie de l’impossible » comme l’appelle Jacques Derrida ? Mais alors qu’est-ce qui est au principe d’un tel sublime et est-il possible de démêler dans le pardon généreusement offert aux pires criminels, la forme pure de ses formes impures ? Car le pardon, comme toutes les conduites humaines recèle une ambiguïté.
- Il peut s’alimenter à des sources diverses.
- Il peut par exemple procéder d’un désir de liquider le passé, de l’oublier, d’effacer jusqu’à son souvenir,
- Il peut aussi se croire autorisé à passer outre le devoir de justice,
- Or en a-t-on le droit ? Le mal commis n’exige-t-il pas que justice soit rendue afin de ne pas ouvrir un boulevard à tous les méchants et de ne pas être ainsi le complice de la souveraineté du mal sur la terre ? Max Weber disait en ce sens, qu’exception faite de la sainteté, le Sermon sur la montagne définissait une éthique sans dignité et on se souvient de la polémique (de 1985 à 1993) ayant entouré l’ouverture d’un Carmel sur le site du camp d’Auschwitz.
Qu’une croix, symbole de la rédemption du mal par le pardon chrétien se dresse sur ce lieu où furent exterminés tant d’enfants, d’hommes et de femmes, fit scandale. D’où le problème : le crime contre l’humanité est-il un crime qui puisse légitimement se pardonner ou bien faut-il dire avec Hegel que tout est pardonnable sauf le crime contre l’esprit c’est-à-dire contre la faculté de pardonner ? Au fond la question est, ici, de savoir si le pardon peut avoir un sens, comme d’ailleurs la justice, là où des hommes se sont exclus du champ où ces conduites peuvent prendre sens, à savoir du champ de l’humain ? Elle est aussi de savoir, si n’importe qui peut être habilité à pardonner et si les hommes étant ce qu’ils sont, l’inconditionnalité du pardon ne s’échoue par sur l’exigence de la réciprocité,
- Peut-on pardonner à celui qui ne demande pas pardon ? Peut-être pas et cela signifie que « le pardon pur est un événement qui n’est peut-être jamais arrivé dans l’histoire de l’homme » (V.
- Jankélévitch).
- Alors qu’est-ce qui en rendrait possible la forme parfaite et peut-on en concilier le sublime avec l’exigence de justice ? I) On peut tout pardonner : cela découle de la nature et des fondements du pardon.
Pardonner consiste à rompre l’engrenage souvent inéluctable des faits passionnels par lequel le mal subi suscite tout naturellement ressentiment, haine et désir de vengeance. Rien ne rend plus injuste et plus prompte à offenser que d’être victime soi-même d’une offense.
- Peu importe la qualification de cette dernière.
- Offenser, c’est toujours blesser un être, lui infliger une souffrance et prendre par là le risque de rompre la relation humaine dans les différents visages que peut revêtir cette rupture.
- On sait qu’elle peut aller jusqu’à la mort symbolique de l’autre.
- Le voilà rayé de la surface de la terre, le présent de la faute l’immobilisant dans l’éternité de l’offense.
Lorsque ce n’est pas l’anéantissement d’autrui qui s’opère pour une conscience, c’est la vindicte obstinée et haineuse qui s’ensuit et son cortège délétère : l’enfer de la relation et la dégradation morale de ceux qui ne sont unis que par le ressentiment et la haine.
- Parce que le mal qui a été fait ne peut pas ne pas avoir été, parce que l ‘irréversibilité est le propre des actions humaines, l’enfer serait donc assuré sur la terre s’il n’y avait le pardon.
- Car pardonner, c’est décider de laver l’offense, c’est en suspendre les conséquences pour ouvrir au sein du présent un avenir qui ne soit pas l’effet naturel du passé.
Dans un acte de confiance dans la liberté de l’autre, je l’exonère du poids de sa faute, je lui donne une nouvelle naissance en le faisant exister à nouveau comme un être digne de respect dans la relation sociopolitique, d’affection, d’amour ou d’amitié dans la relation interpersonnelle.
Qu’il y ait là, comme le souligne Hannah Arendt, quelque chose de miraculeux, n’en doutons pas. La faculté de pardonner est « la rédemption possible de la situation d’irréversibilité » dit-elle. De fait si nous n’étions pardonnés, nous serions figés dans un acte maudit, condamnés à payer pour le reste de notre vie ses conséquences.
« Nous serions, dit-elle, enfermés dans un acte unique dont nous ne pourrions jamais nous relever ». Le pardon ne doit donc pas être confondu avec la simple excuse. Ce qui est en jeu en lui, c’est la libération d’une âme coupable. Autant dire qu’il n’y a pas de sens à parler de fardeau de la culpabilité pour des offenses bénignes.
Il suppose des offenses d’une très grande gravité, la question étant de savoir de quoi dépend la faculté de pardonner. Est-ce de la nature de l’offense de telle sorte qu’on puisse déterminer objectivement la frontière séparant le pardonnable de l’impardonnable ? Poser le problème en ces termes risque bien de nous conduire à une impasse car l’expérience montre que si certains ne pardonnent rien, même pas ce qui ne mérite qu’une excuse, d’autres offrent leur pardon là où celui-ci semble impossible à la plupart des hommes.
A bien observer les choses humaines, on a même l’impression que les ressources en pardon s’accroissent avec la profondeur des offenses, comme si dans l’expérience de ce qui fait mourir les hommes découvraient le principe de ce qui fait vivre. Mais on constate aussi que l’offense peut avoir pour certains un caractère irrelevable.
Jankélévitch, par exemple, reconnaissait volontiers son impossibilité de pardonner aux bourreaux de sa famille le mal qu’il avait subi personnellement. Si la gravité de la faute est la matière et la condition du pardon, il semble donc qu’il ne soit pas possible de déterminer a priori un degré à partir duquel le pardon serait impossible puisqu’on peut alléguer des exemples d’hommes capables de pardonner le pire.
Songeons aux paroles du Christ sur la croix : « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Songeons à ces rescapés des camps de la mort accordant leur pardon à leurs bourreaux. On touche là au mystère du pardon. Sans doute met-il en jeu des aptitudes psychologiques variables d’un sujet à un autre mais ce n’est pas dans des dispositions psychologiques qu’on peut légitimement le fonder.
Le pardon ne relève pas d’une tendance naturelle. Il requiert au contraire l’inhibition des mouvements naturels suscités par l’offense : le ressentiment, la haine. Il suppose une conversion du négatif et la volonté de commencer avec sa décision quelque chose de nouveau. A ce titre, il marque l’insertion dans l’ordre phénoménal d’une autre dimension.
Une dimension proprement métaphysique qu’avec Kant on peut appeler la dimension nouménale de la liberté ou avec Pascal la dimension surnaturelle de la grâce, Car la possibilité de se rendre indépendant des inclinations naturelles et d’initier un acte subvertissant l’enchaînement mécanique des causes et des effets ne laisse pas d’être étonnante.
Par quelle force un homme peut-il cesser d’en vouloir à celui qui a brisé sa vie, par quel miracle peut-il cesser de haïr ? Seule une grande âme, une âme sauvée des faiblesses humaines nous paraît capable de s’affranchir de la loi ordinaire des échanges où l’offense entraîne naturellement la contre offense pour répondre au mal par un don.
Dans pardon, il y a en effet don, don total. Et c’est parce que ce don de la rémission de la faute par celui-là même qu’elle a meurtri est si inouï qu’on est enclin à y voir la main de Dieu. D’où le recours à l’idée de grâce, le terme connotant le principe d’un don divin, d’une force insufflée en l’homme par un être supérieur.
De fait, ce qui donne à certains la force de pardonner, c’est la foi au Dieu de miséricorde nous faisant un devoir de nous pardonner réciproquement nos offenses, de ne pas rendre le mal pour le mal et d’instaurer sur la terre le règne de l’amour. L’amour qui ne demande rien, qui se contente de donner et en donnant fait croître les ressources en humanité des uns et des autres.
Il y a dans la foi chrétienne un puissant ressort du pardon, pardon inconditionnel, pardon universel, dont l’agneau de Dieu sacrifié sur la croix est l’exemple le plus éloquent. Par le pardon, l’homme réactualise à chaque instant l’alliance avec ses frères les hommes à l’image du Père dont la miséricorde permet à l’humanité pécheresse d’ouvrir des voies de salut.
Mais le pardon n’est pas le monopole des hommes de foi. On peut le définir comme une capacité morale au sens où la morale est ce qui est possible par liberté, Et il faut bien en admettre le principe si l’on veut comprendre comment il est possible de substituer à la loi de l’être (la haine, le ressentiment, le désir de vengeance) la loi du devoir être, celle que peut se représenter la raison.
Car qu’exige la raison en présence de celui qui a commis le mal ? Non pas de le fixer dans le passé de la faute mais de se projeter vers lui comme vers un être capable lui aussi de liberté. La méchanceté n’est pas plus le destin du méchant que la rancune ne doit être celle de sa victime.
Malgré tout ce qui nous détermine empiriquement l’un et l’autre, la raison nous fait obligation d’instaurer un autre règne, celui que Kant appelle le règne des fins. A l’action qui continue, le pardon s’efforce de substituer l’action qui commence, il suspend le mécanisme, il ouvre des possibilités nouvelles.
Sa force est celle de la liberté, inattendue, imprévisible, créatrice d’un espace de vie humaine là où tout semblait perdu. Dès lors, si tel est le principe du pardon n’est-ce pas là où l’offense est la plus grande qu’il s’actualise dans la perfection de sa dimension éthique ? L’âme n’est jamais mieux engagée dans sa générosité, dans ses possibilités miraculeuses que dans les situations extrêmes où elle pourrait désespérer d’elle-même et du monde dont elle est le principe.
Le pardon, en ce sens, n’est donc pas tributaire de la nature de la faute mais de la grandeur d’une âme apte à faire confiance à la liberté de l’autre au moment où elle fait briller l’éclat de la sienne. Et l’épreuve du feu de cette grandeur n’est pas l’offense superficielle ne méritant qu’excuse, c’est l’offense profonde, celle qui est à la mesure du pardon, parce qu’elle seule révèle son enjeu éthique.
Le pardon est donc la réponse éthique ou religieuse d’une liberté exposée à la morsure du mal. Si cette liberté n’existait pas, l’offense ne pourrait être lavée et il y aurait du mal absolu. Le pardon traduit le refus d’une telle fatalité. Il ne banalise pas le mal, il ne l’efface pas comme s’il n’avait jamais existé, il en reconnaît la scandaleuse existence mais il décide de ne pas en accepter la souveraineté.
- Il ne le convertit pas en bien, il en suspend seulement l’efficace pour commencer quelque chose de nouveau où le mal, peut-être, ne saura pas reconduit.
- On peut donc paradoxalement pardonner le pire puisque dans cette perspective, le pire n’est pas que nous subissions des offenses, le pire c’est de ne pas pouvoir pardonner car cela revient à consacrer l’empire du mal,
Au terme de cette première analyse on peut donc conclure à la possibilité humaine de tout pardonner. Cela découle du fondement même du pardon. La grâce ou la liberté s’atteste dans l’aptitude à surmonter les obstacles emprisonnant les êtres imperméables à l’une ou impuissants à mettre en œuvre l’autre.
- Et pourtant, que le pardon soit une vertu morale ou religieuse admirable, si admirable qu’on peut raisonnablement douter de sa possibilité, ne signifie pas qu’il n’a pas de limites.
- II) Les limites du pardon.
- A) L’écueil du non-sens.
- D’abord on peut se demander si certaines formes de barbarie ne sont pas des défis au pardon, aussi bien d’ailleurs qu’à la justice.
Hannah Arendt disait que l’horreur nazie était tellement hors des catégories de l’humain qu’elle mettait en question jusqu’à la faculté même de juger et de pardonner. Dans Condition de l’homme moderne, elle écrit : « a ceci de commun avec le pardon qu’il tente de mettre un terme à une chose qui, sans intervention, pourrait continuer indéfiniment.
- Il est donc très significatif, c’est un élément structurel du domaine des affaires humaines, que les hommes soient incapables de pardonner ce qu’ils ne peuvent punir, ce qui se révèle impardonnable.
- C’est la véritable marque des offenses que l’on nomme depuis Kant « radicalement mauvaises » et dont nous savons si peu de chose, même nous qui avons été exposés à l’une de leurs rares explosions en public.
Tout ce que nous savons, c’est que nous ne pouvons ni punir ni pardonner ces offenses, et que par conséquent elles transcendent le domaine des affaires humaines et le potentiel du pouvoir humain qu’elles détruisent tous deux radicalement partout où elles font leur apparition » Calmann-Lévy, Pocket, p.307.
Il ne s’agit pas de tirer argument de cette analyse pour prétendre avec Jankélévitch que « le pardon est mort dans les camps de la mort » mais que les conduites humaines faisant difficilement le deuil de leur sens, il est légitime de remarquer que « quand la victime et le coupable ne partagent aucun langage, quand rien de commun et d’universel ne leur permet de s’entendre, le pardon semble privé de sens » de telle sorte que « Pour pardonner, il faut s’entendre, des deux côtés, sur la nature de la faute, savoir qui est coupable de quel mal envers qui, etc.».
(Derrida). Bref quand l’humain fait signe dans un monde dans lequel l’idée même d’humanité s’est retirée, le pardon, bien que possible, bien qu’assumant son caractère insensé, ne relève-t-il pas d’une forme d’incongruité ? B) La spécificité du crime contre l’humanité.
- D’où les interrogations que suscite le crime contre l’humanité.
- Il n’est pas sûr qu’il faille en faire une invention du XX° siècle.
- La barbarie n’a pas d’âge et on n’a pas attendu l’industrie de la mort nazie ou le génocide rwandais pour dénier à l’homme en tant qu’homme le droit d’exister.
- Mais comme l’expression l’indique, la victime de ce crime est, à travers telle ou telle personne, l’humanité elle-même.
Dès lors ne faut-il pas suivre Jankélévitch lorsqu’il écrit : « Un crime contre l’humanité n’est pas mon affaire personnelle. Pardonner, ici, ne serait pas renoncer à ses droits, mais trahir le droit ». Le droit est, en effet, l’institution gardienne d’une promesse d’humanité,
- Le pardon du crime contre l’humanité fait donc problème dans la mesure où, en pardonnant, la victime ne renonce pas seulement à ses droits mais aussi aux droits de tous ceux qui, comme elle, sont des hommes.
- Voilà pourquoi Jankélévitch parle de trahison du droit.
- Dans L’imprescriptible il dit : « Lorsqu’un acte nie l’essence de l’homme en tant qu’homme, la prescription qui tendrait à l’absoudre au nom de la morale contredit elle-même la morale.
N’est-il pas contradictoire et absurde d’invoquer ici le pardon ? Oublier ce crime gigantesque, ce crime contre l’humanité serait un nouveau crime contre le genre humain ». Certes le pardon n’est pas l’oubli et l’imprescriptibilité n’exclut pas le pardon, mais il y a bien dans cet argument une manière de pointer une limite du pardon.
C) L’exigibilité de la justice. Car il revient à souligner l’hétérogénéité des registres. Le pardon met en jeu des individus dans une relation interpersonnelle, or le rapport de l’homme avec l’homme se noue aussi dans une dimension collective. Comme le dirait Levinas, chacun n’est pas seulement dans une relation de face à face avec les autres.
Il y a aussi tous les autres, ceux qui n’ont pas de visages et à l’égard desquels la responsabilité de chacun est engagée. Je te pardonne le mal que tu m’as fait mais ne suis-je pas comptable du mal que tu peux faire aux autres ? Et cette responsabilité à l’égard de ce que Levinas appelle le tiers n’exige-t-elle pas que je me préoccupe de faire exister la justice sur la terre ? Comme il l’écrit dans une de ses leçons talmudiques : « si un homme commet une faute à l’égard d’un homme, il faut qu’un tribunal terrestre fasse justice entre les hommes ! Il faut même plus que la réconciliation entre l’offenseur et l’offensé — il faut la justice et le juge.
Et la sanction. Le drame du pardon ne comporte pas seulement deux personnages, mais trois » Quatre leçons talmudiques, Editions de Minuit, p.41. Le pardon trouve donc sa limite dans les exigences de la sphère juridico-politique dont la vertu première n’est pas la miséricorde mais la justice, L’ordre de la justice n’est pas, en effet, l’ordre intersubjectif où un moi et un toi se rencontrent, c’est l’ordre impersonnel des conventions juridiques que les hommes élaborent pour régir leur vie collective c’est-à-dire pour se protéger de la violence que chacun représente pour chacun.
Et pour que la loi ne soit pas qu’un vœu pieux, des sanctions sont prévues pour punir sa transgression. D’où l’institution d’un tribunal de police et d’un tribunal de justice. Dans l’exercice de la justice la notion de pardon ne peut pas avoir de sens.
- D’une part parce que ce n’est jamais la victime qui juge, d’autre part parce que la vocation du juge n’est pas de pardonner mais de veiller à ce que la promesse de justice soit tenue.
- Si le pardon relève de la subjectivité, de l’individuel, la justice relève des accords collectifs et de l’intervention d’un juge apte à dire le droit et à le faire respecter.
Par principe la justice est donc étrangère au pardon. Néanmoins il y a des formes juridiques d’effacement de la peine. Telles sont la grâce, l’amnistie et la prescription. Le cas de la grâce présidentielle est particulièrement intéressant car il s’agit en fait d’une forme de pardon que l’on pourrait être tenté de considérer comme une forme de pardon social puisqu’elle est constitutionnelle.
- Ce qui ne laisse pas d’être problématique et ne se comprend que comme survivance des prérogatives jadis dévolues au roi de France.
- Comme l’a montré Michel Foucault dans Surveiller et punir, dans la monarchie d’Ancien Régime, le Roi est en fait la clé de voûte du système juridique et tout délit est d’abord vu comme un défi à l’autorité royale.
Dans ces conditions la grâce royale relève bien du pardon d’une personne. Elle est pardon mais précisément parce qu’elle ne relève pas du dispositif juridique dont elle est un cas limite. Tout autre est l’amnistie, celle des faits comme celle des peines.
- Elle relève d’un dispositif législatif mettant en œuvre un mécanisme d’effacement de la faute par décision d’oublier.
- Quant à la prescription, elle décide de ne plus engager de poursuites ou de ne plus demander l’exécution des peines après un certain délai.
- Elle trouve une limite dans la notion d’imprescriptibilité laquelle ne découle pas d’un simple calcul juridique mais intègre des éléments d’ordre moral précédemment énoncés.
L’amnistie et la prescription procèdent d’une logique de l’oubli, Or ce n’est pas le cas du pardon. « Pardonne mais n’oublie pas » exprime de manière concise cette idée que le pardon à la différence de la prescription ou de l’amnistie n’est pas fondé sur l’effacement de la faute,
- Pour avoir un sens le pardon a, au contraire, besoin que la faute soit reconnue comme telle et qu’elle soit vécue comme un dommage personnel.
- Il s’ensuit que le pardon n’est pas une vertu juridico-politique,
- Vertu morale ou vertu religieuse, il est l’autre du juridique que celui-ci se déploie dans le cadre du renoncement au calcul de l’équité (amnistie et prescription) ou qu’il se situe dans un registre qui n’est pas celui du purement juridique.
(Droit de grâce). Au terme de cette seconde partie il apparaît donc qu’il y a des limites au pardon, non pas parce qu’il y a de l’impardonnable en soi mais parce que le pardon n’a de légitimité que dans son ordre, Cet ordre est l’ordre intersubjectif, celui du face à face de la victime et du coupable.
- Car évidemment seule une victime est habilitée à pardonner un mal subi personnellement, et seul un coupable ayant un visage peut recevoir le pardon.
- A qui pardonner dans le crime de masse ? Et qui peut pardonner puisque les victimes ne sont plus là pour le faire ? L’imposture majeure consiste à se croire autorisé à pardonner les offenses dont les autres ont été les victimes ou à se laver les mains des offenses auxquelles les expose une miséricorde personnelle.
Par conséquent assumer ses responsabilités pour un homme consiste en priorité à se soucier de la positivité de la justice. Mais cela ne signifie pas qu’il en a fini avec ses devoirs et que justice étant rendue, il n’a pas à déployer une autre ressource en humanité.
- III) Dépassement : la hiérarchie des ordres.
- Car la justice a une rigueur dont un cœur miséricordieux ne peut pas méconnaître la dureté pour ceux qui s’y sont exposés par leur faute.
- Elle n’est pas non plus totalement affranchie d’un rapport à la vengeance même si elle en est le dépassement.
- Or qu’est-ce qui peut adoucir les rigueurs de la justice et l’innocenter de toute parenté avec la passion vengeresse ? Seulement la générosité du pardon qui vient du fond du cœur comme un don offert à notre frère en humanité.
Pardon désintéressé du magnanime ou du charitable. Cette forme pure du pardon n’a pas de finalité égoïste ou utilitaire comme c’est le cas lorsqu’un homme pardonne pour se libérer de son propre ressentiment et retrouver la paix intérieure (visée cathartique) ou lorsqu’un groupe demande pardon pour favoriser une réconciliation politique.
- Le vrai pardon est un don d’amour, de confiance, de respect.
- Libérer l’autre de sa culpabilité, lui redonner une virginité morale, le restaurer dans son humanité au moment même où l’on fait triompher la sienne.
- En ce sens le vrai pardon ne pose pas de condition.
- Il n’exige pas que l’autre demande pardon ou éprouve dans le repentir les affres de la culpabilité.
Il s’offre gratuitement. On pense au pape Jean-Paul II offrant son pardon à Mehmet Ali Agca, l’auteur de l’attentat place St Pierre le 13 mai 1981. Le pape n’est pas passé outre les exigences de la justice mais il est allé au-delà, un au-delà dont nous voyons le sublime mais à la hauteur duquel nous ne nous sentons pas toujours capables de nous élever.
Aussi y lisons-nous le signe de la sainteté, Et comme ce sublime n’est pas la loi de la terre, le pardon dont nous sommes capables est d’ordinaire celui qui nous est demandé par un coupable repentant, C’est dire que nous restons prisonniers de la logique des échanges (mon pardon en échange de ton repentir).
Le souci de la réciprocité nous expulse de la logique du don c’est-à-dire du vrai pardon comme en donnent l’exemple Jankélévitch et Primo Levi. Ce dernier avoue conditionner son pardon à la transformation morale du coupable mais il voit bien l’ aporie car seul un ennemi a besoin d’être pardonné, pour l’ami, cela n’a plus de sens.
- Voilà pourquoi, quand il n’est pas aveuglé par la haine, omniprésente dans L’imprescriptible, Jankélévitch rend justice à la vérité du pardon.
- « Le pardon, écrit-il, ne demande pas si le crime est digne d’être pardonné, si l’expiation a été suffisante, si la rancune a assez duré,
- Il n’y a pas de faute si grave qu’on ne puisse en dernier recours, la pardonner.
Rien n’est impossible à la toute-puissante rémission ! Le pardon, en ce sens peut tout. Là où le péché abonde, dit St Paul, le pardon surabonde. S’il y a des crimes tellement monstrueux que le criminel de ces crimes ne peut même pas les expier, il reste toujours la ressource de les pardonner, le pardon étant fait précisément pour ces cas désespérés et incurables ».
Le pardon, Aubier, p.203. Mais il y faut une force par laquelle l’humanité fait briller ce qu’elle a de meilleur et le meilleur est toujours en rupture avec la petitesse dont est pétrie la nature humaine. La force du pardon est une subversion de la nature, qu’on y lise le signe de l’effort moral ou celui de la grâce divine.
Aussi faut-il suivre Pascal dans sa magistrale analyse des trois ordres et distinguer l’ordre des corps ou de l’extériorité auquel correspond la vengeance, l’ordre des esprits ou de l’intériorité auquel correspond l’exigence de justice et l’ordre de la supériorité ou de la charité auquel correspond le pardon.
La justice opère le passage de la vengeance à la punition en substituant à la volonté subjective de vengeance, la volonté objective de réparation. Ces deux ordres sont naturels et c’est déjà beaucoup d’obtenir des hommes qu’ils substituent les principes et les valeurs de l’esprit à ceux du corps. Mais il y a encore un autre ordre infiniment supérieur, ordre surnaturel, affirme Pascal, constituant le site d’où les deux autres révèlent leur limite.
Conclusion : La question «peut-on tout pardonner? » relève d’un traitement moral non d’un traitement juridique. L’ordre juridique a introduit la notion d’ imprescriptibilité pour les crimes contre l’humanité pour signifier qu’ils sont d’une telle gravité qu’il ne faut ni les oublier ni les absoudre.
Au nom des millions de morts ne pouvant pardonner, on doit effectivement les déclarer tels et s’efforcer de rendre justice, ne serait-ce que par le devoir de mémoire, à ceux dont le silence doit continuer de nous hanter. Mais ce n’est pas parce qu’il y a, éthiquement, de l’impardonnable en soi, c’est parce que nous avons un devoir de justice et que nulle prescription ne peut étouffer le cri de l’homme que l’on a torturé et assassiné simplement parce qu’il était un homme.
Cela ne nous dispense pas de nous sentir tenus de nous porter à la hauteur du pardon des fautes subies personnellement. Mais nous sommes, pour la plupart, si éloignés de la perfection morale en jeu dans la générosité du pardon, que si nous savons admirer l’âme miséricordieuse, nous ne savons guère l’imiter.
Quand on aime on peut tout pardonner ?
Peut-on tout accepter par amour ? Faut-il tout accepter par amour ? Doit-on tout pardonner ? Tout accepter par amour peut être une preuve de l’affection et de l’attachement que l’on porte à l’autre : faire des concessions dans un couple est essentiel, respecter les souhaits de l’autre ainsi que sa liberté est primordial car avant d’être un « nous », un couple est également un « je » et un « tu » ! Nous sommes donc amenés à accepter des choses que nous avons longtemps crues inacceptables pour l’équilibre de notre couple.
- Témoignages :
- Ils ont accepté ce qu’ils pensaient inacceptable par amour :
Thibault, 29 ans : « Ma petite amie était musulmane et ne voulait pas avoir de relation sexuelle hors mariage, j’ai dû attendre qu’on se marie pour pouvoir faire l’amour avec elle. Dur de se contraindre à l’abstinence pendant un an à 25 ans ! »Martine, 44 ans : « Mon mari rêvait de faire l’amour à 3, je n’étais pas d’accord au départ mais finalement pour ses 40 ans, j’ai accepté qu’une troisième personne se joigne à nous ! Très étrange au départ, je n’ai jamais regretté cette expérience ! »Eva, 35 ans : « Il est parti vivre à San Francisco pour le boulot, ça fait trois ans qu’on vit à distance.
c’est dur mais je l’aime tellement que je m’y suis faite. » Ils ont refusé de tout accepter par amour : Julie, 30 ans : « Nous avions tout de la vie rêvée : une petite maison, des boulots stables et intéressants. nous pensions même avoir des enfants ! Et puis un jour, mon conjoint est rentré et m’a annoncé qu’il ne voulait plus vivre comme ça.
Il est d’abord parti quelques mois seul puis m’a demandé de le rejoindre, j’ai refusé de quitter mon boulot, ma famille et mes amis pour lui et pourtant je l’aimais. »Isabelle, 41 ans « Mon mari m’a avoué avoir une relation avec un homme. J’ai accepté sa bisexualité sans me poser de question parce que je l’aimais.
: Peut-on tout accepter par amour ?
Comment pardonner à ceux qui nous ont fait du mal ?
Comment pardonner quelqu’un qui vous a blessé: 14 étapes Personne n’a prétendu qu’il était facile de pardonner à quelqu’un qui vous a blessé, mais cela ne signifie pas que vous devez éviter toute forme de difficulté et que vous ne devez faire le pas que lorsque vous vous sentirez prêt.
- 1 Débarrassez-vous de votre ressentiment. Si vous voulez réellement être capable de pardonner à quelqu’un qui vous a blessé, la première chose à faire est de vous débarrasser de votre ressentiment. Évidemment, c’est bien plus facile à dire qu’à faire, mais si vous en voulez à la personne à cause du préjudice qu’elle vous a causé vous ne pourrez jamais aller de l’avant que ce soit dans votre vie ou dans votre relation. Trouvez un moyen d’accepter ce que la personne a fait de mal et relâchez ce sentiment dans les airs comme un oiseau quittant sa cage,
- Acceptez la situation. Vous ne pouvez pas (et ne devez pas) contrôler l’autre personne, mais vous pouvez contrôler votre comportement. Acceptez simplement ce qu’a fait l’autre personne.
- Tout le monde fait des erreurs. Non, vous n’êtes pas Dieu, vous n’êtes pas parfait et vous faites aussi des erreurs et parfois, vous faites des choses que les autres n’apprécient pas. En pensant aux erreurs que vous commettez, vous accepterez plus facilement les maladresses des autres,
- Vous n’y arriverez certainement pas du jour au lendemain, mais en vous y afférant, cela deviendra petit à petit naturel et vous n’aurez plus besoin d’y penser.
- 2 Observez les choses à grande échelle. Lorsque vous êtes sur le chemin du pardon, prenez du recul et réfléchissez sur la réalité de la douleur causée. Est-ce vraiment impardonnable ou est-ce que c’est quelque chose que vous allez oublier dans un mois, vous êtes le seul à savoir. Si vous avez été profondément trahi ou lésé, vous allez surement être contrarié pendant un bon moment. Mais si l’incident n’a pas beaucoup d’influence sur votre avenir, votre relation ou votre vie avec cette personne, cela signifie probablement que vous êtes prêt à pardonner même si vous êtes en colère sur le moment,
- Pensez à tout ce qu’il y a de positif dans votre relation avec cette personne. Est-ce que le positif l’emporte sur le négatif ? Si c’est le cas, il est alors temps de lui pardonner. S’il s’agit d’une infidélité, vous pouvez décider de pardonner ou non. Un accident arrive, mais si la personne recommence, vous devriez prendre la décision qui s’impose,
- 3 Pensez aux côtés positifs de votre relation. S’il s’agit d’un problème avec votre petit ami (ou petite amie), pensez à tous les bons moments que vous passez ensemble. Souvenez-vous des conversations intéressantes que vous avez le soir sur le canapé. Aux films que vous avez vus ensemble, aux sorties au restaurant, dans des clubs. Faites une liste de tous les points positifs dans votre relation puis notez les points négatifs. Comparez ensuite le résultat et prenez la décision appropriée et ne revenez pas en arrière,
- Commencez par noter les détails comme (il sort le chien tous les soirs, il vide les poubelles.) puis passez aux choses plus profondes (les passions que vous partagez, les buts que vous avez dans la vie ).
- 4 Parlez-en à quelqu’un. Si vous êtes profondément blessé et en colère à cause de ce qui vous est arrivé, le fait d’en parler à quelqu’un peut vous aider à obtenir de précieux conseils. Au lieu de passer votre temps à y réfléchir et à vous isoler, en parler à une autre personne peut vous aider à être plus objectif et à vous sentir moins seul. Vous obtiendrez également de précieux conseils qui vous aideront à mieux comprendre la situation et à savoir comment procéder pour la suite,
- Il n’est pas nécessaire d’en parler à tout le monde, vous auriez d’ailleurs trop d’avis différents. Parlez-en uniquement à vos meilleurs amis (amies) ou à des membres proches de votre famille.
- 5 Prenez du temps. Une autre astuce permettant de pardonner est de prendre le temps d’être seul avec ses pensées. Si quelqu’un vous a vraiment fait du mal, que ce soit parce qu’on vous a trompé ou que votre meilleur ami a dit des choses blessantes dans votre dos, il est important de prendre du temps pour mettre des distances, de passer du temps avec vous-même et de simplement rester en retrait par rapport à la personne qui vous a causé du tort. Ce n’est surement pas une bonne idée de passer votre temps aux côtés de la personne qui vous a blessé si vous souhaitez vraiment lui pardonner,
- Si vous vivez avec la personne qui vous a blessé, vous feriez alors mieux de quitter cet endroit pendant un bon moment si c’est possible. Si vous ne vivez pas ensemble, expliquez-lui clairement que vous devez prendre vos distances un moment et que vous vous contacterez le moment venu. Ne vous forcez pas à pardonner prématurément sinon cela compliquera votre relation sur le long terme.
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- 1 Réfléchissez avant de parler. Une fois que vous êtes prêt à parler à la personne qui vous a fait du mal, réfléchissez comment commencer la conversation et sur ce que vous souhaitez aborder. Bien que vous serez surement rancunier, en colère, blessé ou confus, vous devrez trouver un moyen d’exprimer délicatement les choses plutôt que d’exploser ou de dire des choses qui vous dépassent juste pour provoquer une dispute. Restez calme, respirez profondément et essayez d’être aussi raisonnable que possible lorsque vous allez commencer la conversation, vous ne voulez surement pas la terminer en ayant à vous excuser,
- Avant de prononcer quoi que ce soit, demandez-vous comment cela sera perçu et comment vous l’exprimerez. Vous pouvez choisir entre commencer par dire ce que vous ressentez ou laisser l’autre personne parler et expliquer ce qui s’est passé. Souvenez-vous que c’est vous qui contrôlez la situation, car c’est vous qui allez pardonner, mais vous devez quand même faire preuve d’ouverture d’esprit.
- Prenez note des points dont vous désirez parler et n’hésitez pas à répéter devant un miroir pour vous préparer au dialogue.
- 2 Dites ce que vous ressentez. Une fois que vous vous sentez prêt à parler et que vous contrôlez la situation, exprimez à l’autre personne à quel point ce qu’elle a fait vous a touché. Discutez sincèrement et exprimez votre peine sans en rajouter. Ouvrez votre cœur pour montrer à la personne qu’elle vous a vraiment blessée et que vous avez dû passer par des moments difficiles pour supporter cela. Utilisez le contact visuel et parlez lentement pour montrer que vous pensez vraiment ce que vous dites. N’ayez pas peur d’ouvrir votre cœur, c’est le moment ou jamais. Voici quelques exemples montrant comment entamer la conversation.
- Lorsque j’ai découvert que tu m’avais trompé, j’ai été profondément blessé. Je te suis resté fidèle et j’étais tellement dévoué à notre relation. Je pensais que tu ressentais la même chose,
- J’étais si en colère lorsque j’ai appris que tu parlais dans mon dos. Je me demande pourquoi tu as dit ces choses si blessantes et ce que j’ai fait pour mériter cela,
- 3 Écoutez sa version de l’histoire, ce n’est pas un monologue. Souvenez-vous que vous êtes ici pour avoir une conversation et écouter l’autre personne. Peut-être que les choses seront tellement claires que la personne ne pourra rien dire pour se défendre, mais ce sera rarement le cas. Laissez la personne parler sans l’interrompre et essayez d’observer la situation à travers sa vision des choses.
- Vous pourriez être tenté d’intervenir pour clarifier quelque chose ou pour corriger l’autre personne, mais il est préférable de garder cela pour la fin.
- Souvenez-vous que le but n’est pas que vous soyez combattif ou de provoquer une dispute, mais d’avoir une conversation positive et naturelle qui améliorera votre relation.
- Gardez le contact visuel, éloignez votre téléphone et prenez vraiment le temps d’écouter l’autre personne avant d’intervenir. Posez des questions afin de clarifier vos doutes et répétez parfois ce que dit l’autre personne pour vous assurer que vous avez compris et confirmer que vous écoutez attentivement.
- 4 Montrez de la compassion. La compassion est surement la dernière chose que vous avez envie de montrer lorsque vous avez été profondément blessé. Cependant si vous vous mettez à la place de l’autre personne et que vous pensez à ce qu’elle doit ressentir alors vous ne serez plus aussi en colère au fond de vous-même. Au pire, vous vous sentirez désolé pour la personne qui ne doit pas aller si bien pour avoir été capable de vous blesser à ce point. Peu importe ce qui s’est passé, cela n’aurait pas dû se produire si tout se passait bien dans la vie de cette personne,
- La bienveillance et la compassion sont liées. Il vous sera impossible de pardonner quelqu’un sans faire preuve de compassion,
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- 1 Isolez-vous quelque temps si vous en ressentez le besoin. Si vous souhaitez entamer les démarches pour reprendre une relation normale avec quelqu’un, vous devez alors savoir si vous avez besoin de prendre vos distances avant cela. Si c’est le cas, il n’y a aucune honte à dire que vous avez besoin de quelques semaines ou de quelques mois ou que vous avez besoin d’être seul jusqu’à ce que vous soyez prêt à passer plus de temps ensemble. Exprimez-le clairement pour que l’autre personne n’essaie pas de poursuivre votre relation comme si de rien n’était alors que vous ne vous sentez pas du tout prêt,
- Soyez sincère. Dites quelque chose du genre « je ne suis plus fâché contre toi, mais je ne suis pas encore prêt à ce que l’on passe du temps ensemble. J’espère que tu comprends. »
- 2 Arrangez votre relation petit à petit. Une fois que vous êtes prêt à aller de l’avant avec cette personne, alors vous pouvez reprendre la relation progressivement. Ne faites pas comme si vous étiez les meilleurs amis du monde et ne reprenez la même relation qu’auparavant, mais passez un peu de temps ensemble jusqu’à ce que vous retrouviez vos habitudes. Vous pouvez passer du temps en groupe ou faire des choses amusantes ensemble avant de faire des choses plus intimes ou plus personnelles comme auparavant.
- Si c’est une relation amoureuse, comportez-vous comme si c’était la première fois que vous vous rencontriez. Vous n’avez pas besoin de vous tenir la main comme avant ou de montrer qu’il y a quelque chose entre vous si vous n’êtes pas prêt.
- Ne vous attendez pas à ce que vous ayez complètement pardonné ce qui s’est passé lorsque vous allez recommencer à passer du temps ensemble, mais gardez en tête que les choses finiront par s’arranger,
- 3 Ne vous attardez pas sur le passé. Si vous estimez que le fait de revenir avec la personne peut fonctionner alors vous devez éviter de vous attarder sur le passé autant que possible, que ce soit sur la manière dont vous avez été vexé ou sur votre relation en général. Si vous voulez réellement avancer, vous devez oublier ce qu’était votre relation auparavant et ne devez pas vous attarder dessus. Chaque fois que ces pensées font surface, il en va de votre intérêt de les repousser,
- Lorsque vous vous rendez compte que vous êtes en train de penser au passé, concentrez-vous sur le moment présent. Ça ne sera pas facile au début, mais essayez d’en faire une habitude,
- 4 Décidez si vous pouvez faire confiance en la personne. Soyez honnête avec vous-même. Dans certains cas, il n’est pas possible de vraiment pardonner ou de confier en la personne. S’il s’agit d’une relation de couple, vous devez vous assurer que vous êtes vraiment prêt à pardonner et que ce qu’a fait l’autre personne n’aura pas de conséquences irréparables à moyen ou long terme. Si vous pensez par exemple que votre partenaire va recommencer ou s’il (ou elle) l’a déjà fait, il vaut peut-être mieux mettre un terme à cette relation plutôt que de vous enfoncer peu à peu dans un cercle vicieux où vous ne serez jamais respecté,
- Si vous pensez qu’il n’est pas possible de continuer dans cette relation sentimentale, il faut terminer le plus rapidement possible. Continuer de vous voir de manière platonique ou non en espérant que les choses s’arrangent ne vous aidera en aucun cas et vous prenez le risque de souffrir de plus en plus et d’entrer dans une spirale de négativité sans fond.
- 5 Pardonnez. Pour pardonner et aller de l’avant, vous devez commencer par vous pardonner vous-même et vous aimer. Acceptez-vous comme vous êtes et ne culpabilisez pas. Vous êtes certainement plus dur avec vous qu’avec les autres, mais ne pensez jamais que l’autre personne vous a fait du mal parce que vous étiez trop sévère avec elle,
- Aimez-vous et détendez-vous. Si besoin, n’hésitez pas à lire des livres sur l’autoestime et l’amour propre. N’oubliez pas que vous avez fait votre possible pour que la relation fonctionne et ne pensez jamais que vous êtes coupable,
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- Écoutez ce qu’ils ont à dire, réfléchissez-y, PUIS décidez s’ils méritent le pardon.
- Reconstruisez la relation tout doucement, surtout lorsque la confiance a été trahie.
- Ne les laissez pas vous forcer à leur pardonner, c’est vous qui choisissez.
- Une fois que vous avez pardonné, n’en reparlez pas oubliez cela et passez à autre chose.
- Il est parfois difficile de pardonner à quelqu’un qui vous a blessé. Puisez la force en vous-même pour parvenir à leur pardonner.
- Trouvez un moyen d’exprimer vos sentiments, que ce soit en dessinant, en écrivant ou en faisant de l’exercice.
- Parlez de votre situation à une personne de confiance, cela peut vous aider à avoir les idées plus claires quant à ce que vous voulez faire par la suite.
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Faites confiance à ceux qui le méritent. Personne ne mérite vos larmes tant que ce ne sont pas des larmes de joie !
Publicité Coécrit par: Thérapeute matrimonial et familial Cet article a été coécrit par, Moshe Ratson est directeur exécutif de spiral2grow Marriage & Family Therapy, une clinique d’accompagnement et de thérapie à New York. Il a obtenu son master en thérapie conjugale et familiale à l’Iona College, et exerce dans le secteur de la thérapie depuis plus de 10 ans.
Comment accepter le pardon de son amour ?
Demander pardon, et laisser du temps — Si l’on a blessé·e son ou sa partenaire, il est essentiel de demander pardon. Mais présenter ses excuses ne garantit pas que celles-ci soient acceptées. Parfois, la personne que l’on a blessée a besoin de temps afin de déterminer si elle souhaite, oui ou non, nous pardonner.
Pourquoi je n’arrive pas à pardonner ?
10 raisons pour lesquelles vous ne devez ni pardonner ni oublier Pardonner est une question de choix personnel, on ne le fait pas pour faire plaisir à quelqu’un, on le fait pour soi. Cela semble si simple, juste et léger : «Pardonne et oublie». Cette phrase scintille comme une jolie phrase que l’on a envie de dire aux personnes que nous aimons pour qu’elles se libèrent d’un poids, et cette phrase vous l’avez sûrement entendue.
Si cette phrase est bienveillante, elle est surtout peu utile et très gauche pour ceux qui sont traumatisés. En effet, il existe des pardons ordinaires qui sont accordés sans douleur pour un mot ou un geste de trop. Mais il y a aussi les pardons extraordinaires, ceux que nous avons tant de mal à concéder, après avoir été blessés au plus profond de nous-mêmes.
Et, il y a aussi, en particulier pour ceux qui ont été traumatisés personnellement — pour qui cette phrase se retournent souvent contre eux. Oui, «Pardonne et oublie», peut être le pire des conseils. Voici pourquoi : 1. C’est invalidant. Nous ne parlons pas d’amnistie pour les farceurs aléatoires, mais pour les destructeurs de vies dont les actions conscientes et constantes ont provoqué une anxiété paralysante, une dépression, une dépendance, une suicidalité et d’autres problèmes chez les victimes à qui l’idée de pardonner et d’oublier — essuyer l’ardoise — ressemble à devenir complices des crimes de leurs agresseurs.2.
- Oublier est manifestement impossible.
- Le cerveau humain ne peut pas oublier volontairement.
- Peut-être pouvons-nous apprendre à brouiller de terribles souvenirs, mais, nous pouvons faire tout ce que nous pouvons, ils ne peuvent pas être effacés.
- Dire à quelqu’un d’oublier, c’est comme lui dire de voler.
Même ainsi, les personnes ayant une faible estime de soi ont tendance à se haïr et à se blâmer d’être incapables d’accomplir des choses même manifestement impossibles.3. C’est culpabilisant. Ceux qui ont été traumatisés derrière des façades de normalité apparente, de luxe et / ou d’amour ressentent souvent une culpabilité paralytique, même pour avoir des pensées qui semblent déloyales ou ingrates. 4. C’est souvent une entourloupe, Le pardon est généralement présenté comme une stratégie de guérison saine et sainte qui libère les pardonneurs autant que les pardonnés. Mais on peut discerner quand un «Pardonne et oublie» signifie secrètement : «J’en ai marre de tes problèmes et de t’entendre parler de ton traumatisme.
- Je n’ai plus de patience. Grandis.
- Et va de l’avant !» 5.
- C’est déresponsabilisant.
- Les survivants de traumatismes ont souvent du mal à ressentir quoi que ce soit.
- Pour ceux qui ont lutté dur pour enfin nommer et viser leur rage et leur douleur, ces émotions sont des sources de force, comme les courants électriques reliant des stations longtemps silencieuses.
Pour eux, la perspective du pardon menace de dévaloriser ce sentiment de victoire, de réalité et d’identité émergente.6. C’est trop tôt, Un jour, on pourrait choisir de pardonner (mais pas d’oublier). Un jour, on pourra se sentir assez saint, fort pour donner ce cadeau incroyable.
Voilà ce que c’est : ni une obligation ni un forfait mais un cadeau. Souvenez-vous de ceci. Peut-être que ce jour n’est pas aujourd’hui.7. C’est une question de choix. Le fait de peser les énormes implications personnelles, historiques, spirituelles et même juridiques de ce don aide les survivants de traumatismes à se reconnaître comme des acteurs.
Flexion de cette conscience, réserver ce choix, est aussi fortifiant et passionnant que s’entraîner à un nouveau sport.8. C’est du jugement — du moins, parfois. Quiconque a été formé aux traumatismes pour être hypervigilant dans la détection et l’apaisement des signaux émotionnels des autres entendra «Pardonnez et oubliez» comme une déclaration que c’est le seul bon choix — ainsi que la perssone qui dira ces belles paroles condamnera comme étant froid, cruel, têtu, stupide égoïste, ou autrement mauvais quiconque ne veut pas ou ne peut pas se conforme au pardon. 9. C’est juste une autre exigence parmi tant d’autres exigences dans la vie, Ceux qui ont passé des années à être intimidés à obéir instantanément et sans se plaindre le font toujours, leur réflexe de flatterie et la terreur de la punition l’emportant sur tout désir de refuser.
- Refuser de pardonner et d’oublier est, à certains égards, un geste vaillant de résistance et de protestation pour leur propre bien.10.
- Ce n’est pas obligatoire.
- Oui, certains agresseurs ne signifiaient aucun mal, et beaucoup étaient eux-mêmes maltraités.
- Est-ce que cela les disculpe ? Ils ont fait des choix.
Alors le pouvons-nous à notre tour ? Aucune décision unique ne s’applique ici. Les années-lumière émotionnelles divisent l’amour, la haine, la condamnation et la clémence. Peut-être qu’aujourd’hui, le pardon est le cadeau que l’on se fait. Le secret est : on peut avancer sans leur pardonner.
Le pardon n’est ni une condition sine qua non, ni une condition préalable au progrès, au bonheur, au rétablissement et / ou à l’accomplissement. Parfois dans la vie, le contraire est aussi vrai. Photos : Shutterstock Les informations publiées sur Psychologue.net ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue.
Psychologue.net ne fait l’apologie d’aucun traitement spécifique, produit commercial ou service. : 10 raisons pour lesquelles vous ne devez ni pardonner ni oublier