Il n’y a pas de nombre limite de demandes de ruptures conventionnelles que peut faire un salarié, ni de nombre limite de refus que peut faire un employeur. En effet, la loi ne prévoit pas de nombre maximum.
Comment faire pour que l’employeur accepte la rupture conventionnelle ?
Remise au salarié – L’employeur doit remettre un exemplaire de la convention au salarié. Le salarié et l’employeur doivent signer la convention.
- L’employeur et le salarié disposent d’un droit de rétractation de 15 jours calendaires : titleContent : titleContent,
- Le délai de rétractation débute le lendemain de la date de signature de la convention.
- Lorsque le dernier jour du délai tombe un samedi, un dimanche, un jour férié ou chômé : titleContent, il est prolongé jusqu’au 1 er jour ouvrable : titleContent suivant signature de la rupture.
- Un simulateur permet de déterminer la date de fin du délai de rétractation :
En l’absence de rétractation dans le délai prévu, la convention doit être adressée à la DDETSPP : titleContent pour obtenir sa validation. La procédure de validation de la convention varie selon que le salarié est protégé : titleContent ou non.
- L’employeur ou le salarié adresse une demande de validation de la convention de rupture en utilisant le téléservice TéléRC.
- Si l’employeur ou le salarié n’est pas en mesure d’utiliser le téléservice, la demande peut être effectuée par le dépôt d’un formulaire.
- L’employeur ou le salarié renseigne alors le formulaire de demande d’homologation de rupture conventionnelle et l’adresse à la Dreets : titleContent,
- La DDETSPP dispose d’un délai de 15 jours ouvrables : titleContent : titleContent, à partir du lendemain du jour ouvrable de la réception de la demande, pour vérifier la validité de la convention.
- Si le dernier jour de ce délai tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé : titleContent, il est prolongé jusqu’au 1 er jour ouvrable suivant.
- Si la DDETSPP n’a pas répondu dans le délai de 15 jours, la convention est homologuée.
- En cas de refus d’homologation, la DDETSPP doit motiver sa décision (notamment en cas de non respect d’une étape de la procédure ou de doute sur le libre consentement des parties).
À savoir tout recours concernant la convention, son homologation ou le refus d’homologation doit être présenté au dans les 12 mois suivant la date d’homologation de la convention.
- La convention de rupture concernant un salarié protégé est soumise non pas à homologation, mais à autorisation de l’inspecteur du travail.
- L’employeur doit remplir le formulaire suivant :
- La convention est ensuite adressée à la DDETSPP : titleContent par l’employeur.
- L’inspecteur du travail doit s’assurer de la liberté de consentement des parties (en vérifiant notamment qu’aucune pression n’a été exercée en lien avec le mandat du salarié protégé).
- En l’absence de réponse de l’inspecteur du travail dans un délai de 2 mois, la demande d’autorisation est considérée comme rejetée.
À savoir tout (gracieux, hiérarchique ou contentieux) doit être présenté dans les 2 mois suivant la décision de l’inspecteur du travail. Tant que le contrat n’est pas arrivé à sa fin, le salarié poursuit son activité dans les conditions habituelles. Il peut prendre des congés payés durant cette période.
- La rupture conventionnelle dite collective ne peut pas être proposée par le salarié à son employeur.
- Seul l’employeur peut avoir l’initiative de la négociation d’un accord de rupture conventionnelle collective.
- La rupture conventionnelle collective ne peut être réalisée que dans le cadre d’un accord collectif d’entreprise : titleContent,
À noter si un est concerné par un accord collectif de rupture conventionnelle, l’autorisation de l’inspection du travail est obligatoire. Si un médecin du travail est concerné par l’accord, l’autorisation de l’inspection du travail est également obligatoire, après avis du médecin inspecteur du travail.
- Conditions d’information du
- Nombre maximal de départs envisagés, de suppressions d’emplois associées et durée de mise en œuvre de la rupture conventionnelle collective
- Conditions que doit remplir le salarié pour en bénéficier
- Conditions de présentation et d’examen des candidatures au départ des salariés
- Critères de départage entre candidats au départ
- Manières de calculer des indemnités de rupture garanties au salarié
- Mesures d’accompagnement et reclassement externe des salariés sur des emplois équivalents
- Clauses de suivi de l’accord
Est-ce qu’une rupture conventionnelle coûte de l’argent à l’employeur ?
Le montant de l’indemnité pour une rupture conventionnelle : quel coût pour l’entreprise ? – Outre les sommes que l’employeur doit verser au salarié en cas de rupture conventionnelle, l’entreprise devra également payer à son employé une indemnité de fin de contrat. En réalité, il est quasiment impossible que s’effectue une rupture conventionnelle sans indemnité,
Puis-je être en arrêt maladie pendant une rupture conventionnelle ?
Rupture conventionnelle et arrêt maladie d’origine professionnelle – L’administration exclut toute rupture conventionnelle pendant un arrêt maladie d’origine professionnelle, comme tout autre cas de rupture du contrat de travail. Le but est bien évidemment de protéger le salarié, qui peut être déclaré inapte à l’issue de cet arrêt maladie.
L’arrêt maladie suspend le contrat de travail et aucune atteinte ou modification ne peut alors avoir lieu. La cour de cassation, dans un arrêt du 30 septembre 2014, a précisé toutefois qu’une telle rupture était possible en cas de faute grave du salarié ou de l’impossibilité de maintenir le contrat de travail pour un motif autre que la maladie ou l’accident.
De la même manière, un licenciement économique reste possible pendant la suspension du contrat de travail mais doit être justifié de manière plus conséquente. L’entreprise doit être prudente sur les arguments avancés pour justifier l’impossibilité de maintien du salarié et surtout sur l’existence d’un véritable consentement du salarié en arrêt maladie.
- Dans la mesure où le consentement du salarié doit être libre et éclairé, il est exclu de valider une rupture conventionnelle dans les cas de harcèlement moral ou sexuel ou de dépression liée au travail comme le fameux burn out.
- En pratique, l’appréciation des situations par les conseils de prud’hommes n’est pas aussi simple : l’état dépressif, le burn out professionnel sont souvent liés à un état général fragilisé, à une spirale infernale dans laquelle il est difficile de distinguer les motifs liés à la vie personnelle de ceux liés à la vie professionnelle.
Comme nous l’avons vu précédemment, si une inaptitude au travail est liée à une origine professionnelle, le montant de l’indemnité de licenciement est doublé. Il faut donc en tenir compte lors de la négociation sur le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle.
Comment négocier une rupture de contrat à l’amiable ?
1. Choisir le bon moment pour négocier sa rupture conventionnelle – Bien que ce ne soit jamais vraiment « le bon moment » pour négocier une rupture conventionnelle auprès de son employeur il y a néanmoins des périodes qui s’y prêtent plus aisément. Un employeur n’est jamais « prêt » à perdre un salarié puisqu’un départ nécessite une nouvelle organisation, la recherche d’un nouvel employé, la formation de ce dernier Il est donc vivement conseillé d’anticiper votre départ et d’opter pour un contexte plus propice pour demander une rupture conventionnelle.
Eviter de demander une rupture conventionnelle devant d’autres collègues, dans le couloir ou encore en venant lui dire au revoir. Privilégiez un entretien privé, faîtes en lui la demande.Ne pas envoyer votre demande de rupture conventionnelle sans avoir, au préalable, évoqué vos intentions auprès de votre employeur.Fixer une réunion avec votre employeur pour lui expliquer au calme votre volonté de partir.
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Comment négocier une indemnité de rupture conventionnelle plus élevée ?
1ère étape : évaluer le montant de votre rupture conventionnelle – L’idée principale est de comparer le coût de la rupture conventionnelle au coût de votre licenciement pour votre employeur, Vous pourrez ainsi le convaincre d’augmenter l’indemnité de rupture conventionnelle.
- Des dommages-intérêts pour licenciement abusif.
- Ainsi que de tous les autres préjudices du salarié.
Le montant maximum des dommages-intérêts que vous pourriez obtenir devant le conseil de prud’hommes en présence d’un licenciement abusif dépend uniquement de votre ancienneté. Le tableau de l’article L.1235-3 du Code du travail plafonne les dommages-intérêts en fonction de l’ancienneté du salarié au sein de l’entreprise.
- Consultez ce tableau pour connaître l’indemnité maximale que vous pourriez obtenir aux prud’hommes.
- La somme correspond à un nombre de mois de salaire.
- Attention, ce tableau ne s’applique pas en présence d’une salariée enceinte, d’un harcèlement moral ou sexuel, ou d’une discrimination.
- Des textes particuliers s’appliquent à ces cas.
Il faut ajouter à ce montant les autres préjudices existant.
Quelle ancienneté pour bénéficier d’une rupture conventionnelle ?
Quelle indemnité pour les salariés ayant moins de 8 mois d’ancienneté ? – Si le salarié ne remplit pas la condition de 8 mois d’ancienneté pour bénéficier de l’indemnité légale de licenciement, l’indemnité de rupture conventionnelle lui est néanmoins due au prorata du nombre de mois de présence dans l’entreprise, les parties pouvant s’entendre sur un montant supérieur (BOSS-Ind.
Pourquoi la Direccte peut refuser une rupture conventionnelle ?
Quels motifs peut utiliser la Direccte pour refuser une rupture conventionnelle ? – Les motifs de refus d’une rupture conventionnelle par le Direccte sont :
une mauvaise date ou signature de la convention de rupture. Aucun entretien n’a été établi. Les assistants présents lors des entretiens n’ont pas été mentionner sur le formulaire de rupture. Le salarié n’a pas été correctement informé de ses droits ou n’a pas reçu de courrier de convocation à l’entretien. L’ ancienneté du salarié n’a pas été correctement calculée. Les salaires des 12 derniers mois n’ont pas été mentionnés dans le formulaire. Le montant de l’indemnité de rupture ne correspond pas à l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement. La date de la rupture du contrat n’est pas conforme aux délais légaux applicables ou intervient avant le lendemain de la date de fin du délai d’homologation dont dispose la Direccte pour instruire le dossier.
Quelle est la meilleure date pour une rupture conventionnelle ?
Il suffit de compter 15 jours après la date de signature de la convention. Exemple : le salarié et l’employeur ont signé la convention de rupture le 10 octobre 2019. Le délai de rétractation de rupture conventionnelle prendra donc fin le 25 octobre 2019 à minuit.
Qui choisit la date de rupture conventionnelle ?
Une rupture effective le lendemain du terme du délai d’instruction – Vous avez la possibilité de différer la date de après l’homologation, Mais, si vous n’avez pas fixé conjointement avec votre salarié une date précise de fin de contrat, la rupture effective ne pourra intervenir que le lendemain du jour de l’homologation, au plus tôt (4).